À l’heure du couvre-feu ce dimanche 28 février, les gendarmes ont évacué les quais de Seine où de nombreux Parisiens étaient venus profiter du soleil malgré le couvre-feu.

Avec la météo printanière, de nombreux Parisiens ont décidé ce week-end d’investir parcs et pelouses de la capitale ainsi que les quais de la Seine. Beaucoup appliquaient le même mot d’ordre : profiter une dernière fois, avant le nouveau tour de vis sanitaire qu’ils croient inévitable.

Les quais bondés, ont finalement été évacués par les forces de l’ordre à 18 h, heure du couvre-feu. Dès 17 h 10, déjà la police formait des cordons pour l’évacuation et sort les mégaphones : la foule doit quitter les quais. Présent sur place, le journaliste free lance Clément Lanot a publié sur Twitter une vidéo de l’évacuation :

Plus tôt déjà, face à l’affluence, les gendarmes avaient tenté de restreindre l’accès aux quais, selon Clément Lanot. Dès 15 h, les forces ont bloqué certains accès : « trop de monde », ont-ils expliqué à l’AFP. La préfecture de police a déployé 3.600 policiers et gendarmes dans la métropole pour faire respecter port du masque et couvre-feu.

Jeudi, le gouvernement a placé en « surveillance renforcée » vingt départements dont Paris et l’Ile-de-France, susceptibles, comme Nice ou Dunkerque, d’être reconfinés localement.

Le même jour, la mairie avait proposé un reconfinement local de trois semaines avant de rétropédaler le lendemain. Le Premier adjoint à la maire de Paris, Emmanuel Grégoire avait estimé qu’il s’agissait d’une hypothèse et que la décision revenait à l’exécutif, auquel il reproche néanmoins des « demi-mesures ».

Sur les quais de Seine ce dimanche, interrogés par BFM TV, des promeneurs confiaient justement leur inquiétude à ce sujet. « On profite le matin parce qu’il n’y a pas beaucoup de monde et avant des périodes beaucoup plus dures peut-être », remarquait ainsi Michel venu avec sa petite-fille, avant d’éventuelles restrictions supplémentaires.

« On a le soleil, un peu de musique, c’est le combo gagnant avant d’être reconfinés le week-end prochain », savoure au micro de l’AFP Faustine Odin, qui se trémousse joyeusement au côté de son compagnon. « On n’a pas fait une telle bamboche depuis un an », ironise-t-elle, désabusée.

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Un photojournaliste du quotidien régional L’Union a été grièvement blessé, samedi 27 février, à Reims, alors qu’il était en reportage dans le quartier prioritaire Croix-Rouge.

 Le procureur de la République a ouvert une enquête pour tentative de meurtre, confiée à la sûreté départementale, relate Le Monde.

« Une trentaine de jeunes sont apparus munis de barres de fer, de clubs de golf et d’extincteurs »

Le quotidien local L’Union-L’Ardennais, pour lequel travaille le photographe, explique les circonstances de l’agression survenue en marge d’une intervention de police de quartier, à la suite d’une fausse alerte où « une trentaine de jeunes sont apparus munis de barres de fer, de clubs de golf et d’extincteurs. Venu couvrir cette flambée de violence, notre confrère a vite été pris à partie par plusieurs de ces jeunes. »

Christian Lantenois, âgé de 65 ans, a vite été pris à partie par plusieurs des voyous. Il a reçu un projectile à la tête. Il pourrait s’agir « d’un pavé lancé par un groupe de jeunes. Il a été pris en charge par une équipe du SAMU et son état reste très préoccupant », expliquent ses collègues de L’Union.

Le photographe serait arrivé sur place quelques minutes avant sa collègue journaliste, qui l’a découvert. Les autorités n’ont, pour le moment, « pas d’informations précises sur ce qui s’est passé, s’il a reçu des coups ou un projectile. Mais il était au sol, saignait au niveau des oreilles ».

Grièvement blessé, il « a été pris en charge par le SAMU et transféré au CHU de Reims, avec un pronostic vital engagé », a précisé le procureur Matthieu Bourrette.

 « Ras-le-bol devant ce ramassis de vauriens qui pourrissent la vie de nos quartiers »

Le maire de Reims, Arnaud Robinet (Les Républicains), a exprimé sur Facebook son « ras-le-bol devant ce ramassis de vauriens qui pourrissent la vie de nos quartiers ». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a tweeté sa « solidarité avec la rédaction de L’Union-L’Ardennais et l’ensemble de la profession ».

Réaction de l’Élysée

La présidence de la République a indiqué à l’AFP :
«L’Elysée a appelé la rédaction de l’Union, suite à l’agression hier à Reims d’un photographe de la rédaction, pour exprimer son émotion et sa sympathie, et son souhait de voir les auteurs de l’agression interpellés au plus vite».