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Marine préfère Philippot à ses électeurs.
A la demande de remise en mémoire
Par: Kader Hamiche..
La présidente du parti anti-gaulliste prend ses conseils auprès d’un Gaulliste.
Le FN, comme l’UMP et le PS, d’ailleurs, nous avait habitués(quand je dis « nous », je parle des Pieds noirs et des Harkis) aux témoignages d’affection par courriers confidentiels ou à la faveur de réunions privées. Là, comme en confidence, car hors médias, il nous disait tout le bien qu’il pensait de nous sans d’ailleurs jamais préciser en quoi il nous serait utile une fois que nous aurions voté pour lui. Remarquez, à part Chirac, qui a initié, fait voter, signé et fait appliquer toutes les lois relatives à la réparation des préjudices subis par les Pieds noirs et Harkis, aucun autre candidat n’a fait mieux. Plus culotté, oui, avec Sarkozy promettant aux Harkis, en 2007, qu’il serait « le président qui résoudrait définitivement la question harkie », promesse qu’il a réitérée sans vergogne en 2012, d’ailleurs. Plus méprisant, il y a eu les socialistes, qui ont tout promis aux Pieds noirs et négligé les Harkis, qu’ils persistent à considérer comme des Immigrés.
Ceci pour dire que je ne suis pas dupe du procédé. Dans les médias radiotélévisés, les dirigeants du FN, à commencer par Jean-Marie Le Pen en son temps, croient avoir tout fait en ne manquant jamais de dire un mot sur les Rapatriés au détour d’une question sur l’intégration des Immigrés. Mais, pour qui connaît les relations qu’ils ont toujours entretenues avec les pays arabes – y compris l’Algérie, le discours minimaliste du FN à destination des Harkis n’est pas étonnant. Que pesons-nous, en effet, comparés aux enjeux financiers, diplomatiques et géostratégiques ? Rien ! ... L’affaire présente ne déroge pas à cette règle. Mais il en est tout autrement du point de vue des Français en général et au regard de la philosophie politique. Le principal conseiller de la présidente du Front national, construit par des Patriotes farouchement opposés au bradage sanglant de l’empire colonial français par un De Gaulle honni ; le premier conseiller de la fille de Jean-Marie Le Pen, l’âme du « parti anti-gaulliste » qui a juré la perte dudit De Gaulle ; l’un des principaux personnages du FN se dit gaulliste, reprend le symbole du gaullisme sur ses affiches, fleurit la tombe de son idole, et que dit sa présidente ? Elle dit : « Nous sommes pour le rassemblement des patriotes et chacun est libre d’honorer sa mémoire propre. » Vous avez bien lu :« chacun est libre d’honorer sa mémoire propre. »Ainsi, la référence, que dis-je, la révérence, l’allégeance à de Gaulle, le bradeur de l’Algérie française, qui a laissé assassiner cent cinquante mille Harkis, laissé croupir, torturer et mourir vingt-trois mille d’entre eux dans les geôles algériennes, celui qui a parqué quarante-cinq mille autres dans des camps de concentration et de travail forcé et provoqué l’exode de huit-cent mille Pieds noirs, ainsi, la référence à un responsable de crime contre l’humanité relèverait, pour un dirigeant politique tel que Florian Philippot, de la sphère privée ? Ainsi, les opinions politiques d’un dirigeant de parti ne regarderaient pas ce parti, ni ses adhérents, ni ses électeurs ? Ces jours-ci, on a entendu beaucoup d’âneries sur la vie privée des hommes politiques, mais celle-ci dépasse tout.
De deux choses l’une : ou Marine Le Pen a perdu tout sens politique ou elle se fout de ses électeurs, à commencer par les Pieds noirs. Réponse : les deux, mon capitaine ! Sans écarter la deuxième option, j’ai tendance à privilégier la première, tant la présidente du FN nous a habitués, depuis 2012, à des choix politiques curieux. Des choix que lui a soufflés son conseiller favori, comme chacun sait. Pour mémoire, ça a commencé par une campagne présidentielle de premier tour tellement « recentrée » qu’elle en devenait digne d’une candidate communiste. Entièrement axée sur le social, elle en oubliait, comme on dit en football, « les fondamentaux ». En l’occurrence, en mettant le paquet sur les thèmes qui préoccupent prioritairement les Français : la Nation, la sécurité, l’Immigration, assurer la consolidation de son électorat naturel. Au lieu de quoi, elle est allée draguer l’électorat socialiste et, (mal) conseillée par son technocrate, elle a joué les spécialistes de la monnaie et de l’Europe. Autrement dit, elle a fait une campagne de deuxième tour. Total, en faisant la campagne qu’elle aurait dû faire, Sarkozy a pu garder une partie de l’électorat qu’il avait piqué au FN en 2007 et a privé Marine du second tour.
Peu après, ce fut l’affaire du mouvement contre le mariage gay. Comment peut-on négliger un mouvement qui a mis près d’un million de Français dans la rue ? En écoutant le communautariste Philippot. Ont suivi bien d’autres erreurs moins importantes qu’il est inutiles de rappeler ici mais qui ont contribuer à désenchanter l’électorat patriote.
De cette litanie de fautes politiques, celle de la complaisance de Marine Le Pen envers les frasques du gaullo-chevénementiste Philippot n’est pas la moins grave et ne sera peut-être pas la moins lourde de conséquences. Les deux années 2014 et 2015 sont riches de promesses pour le Rassemblement Bleu Marine. Or, les Mairies et les Régions gagnables sont situées en majorité en Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon et PACA, car c’est là que vit la majorité des Piénoirs. Des PN qui constituent au moins un tiers de l’électorat nécessaire au FN pour gagner ces Régions et des villes de plus de vingt-mille habitants. Je serais étonné que cette perspective enchante les autres dirigeants du FN. Que Marine continue de traiter cette affaire par-dessus la jambe et elle pourrait le payer cher.
Dans sa réponse à Manuel Gomez, la présidente du FN, parle de « réconciliation nationale » et, surtout, de « sauver la France et la démocratie ». Rien que ça ! Mais alors, puisque les enjeux sont si énormes, pourquoi ne se résigne-t-elle pas à sacrifier le fautif au lieu de demander à des millions de Français insultés de se montrer indulgents ?
Des militants PN du FN s’alarment de ce que les Piénoirs cèdent à la déception et tournent le dos au FN (voir les commentaires de Richard Portier et de Robert in mon article de mardi). Pour ma part, je ne considère pas que le sort du FN et celui de la France soient liés à ceux de Florian Philippot et de Marine Le Pen. Si ce duo continue de faire preuve d’incompétence (et, dans certains cas, d’incohérence, comme c’est le cas avec le soutien à la liste du franc-maçon droit-de-l’hommiste Robert Ménard à Béziers), il n’y a aucune raison que je les suive dans leurs délires comme une groupie. Et je suis sûr qu’il y a des millions d’électeurs patriotes, y compris au sein même de la direction du FN, qui partagent cette ligne. Kader Hamiche..
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Par: Pieds Noirs 9A..
Article N°0521 Mars 2010 dans Archives
LES PORTEURS DE VALISES
LES PORTEURS DE VALISES
LES FRANCAIS DU FLN
Collecter et transporter des fonds pour le FLN, héberger et convoyer ses membres : à la fin des années 1950, le réseau Jeanson - une poignée d’activistes anti colonialistes - apporte « sa » réponse à l’impasse française en Algérie. En septembre 1960, le procès de ces militants est l’occasion de dénoncer une guerre que l’on refuse encore à nommer.
Mattea Battaglia, Le Monde Magazine, 20 février 2010
Les français découvrent l’existence du « réseau Jeanson » à la faveur d’un coup de filet de la Direction de la surveillance du territoire (DST). Le 24 février 1960, Paris Presse titre sur huit colonnes : « La police arrête dix Parisiens appointés par le Front de libération nationale. Parmi eux : des professeurs, des artistes et des techniciens de la RTF ». Le 27 février, le quotidien insiste sur la composante féminine de l’organisation (« soixante femmes sur quatre vingt complices du FLN ») et publie les portraits des « Parisiennes du FLN ».
Six ans après le début d’une guerre qu’on refuse de nommer, deux ans après le retour au pouvoir de de Gaulle qui prône désormais l’ « autodétermination » en Algérie, l’opinion en métropole se gargarise du scandale. Voilà des hommes et des femmes représentants de la bonne société devenus les « petites mains des Arabes » ! La presse à sensation multiplie les détails sur la « tactique sentimentale des Nord Africains », mêlant commentaires racistes et sexistes. Mais elle élude les questions de fond : qu’ont en commun les individus interpellés ? Et quelles sont leurs motivations ?
L’animateur du réseau, Francis Jeanson, rescapé de la vague d’arrestations, a déjà avancé ses propres réponses. Ce jeune philosophe (il est né en 1922 à Bordeaux), disciple de Sartre, est un collaborateur régulier des revues Esprit et Les Temps modernes. Au début des années 1950, il y a signé ses premiers articles sur l’Algérie, dénonçant tour à tour l’iniquité du statut de 1947, le racisme des colons, l’oppression subie par les Algériens. Une « situation intenable » dont il a été le témoin direct : il a séjourné en Algérie en 1943, au sein des Forces françaises libres d’Afrique du Nord, puis en 1948, pour sa lune de miel avec sa première femme, Colette.
En 1955, Francis Jeanson franchit une étape supplémentaire en publiant L’Algérie hors la loi, coécrit avec Colette. Les Editions du Seuil ne peuvent lui refuser la parution de ce livre choc : le philosophe compte parmi leurs collaborateurs (il dirige la collection « Ecrivains de toujours »). Dans ce brûlot, il se prononce sans équivoque en faveur du FLN, au détriment de l’autre branche du nationalisme algérien, le Mouvement national algérien (MNA) de Messali Hadj. « L’Algérie hors la loi va devenir le bréviaire des anti colonialistes » note Marie Pierre Ulloa, historienne et biographe de Francis Jeanson. « Le livre se distingue de la pléiade de pamphlets sur l’Algérie pour deux raisons. D’abord, il précède la plupart des grands témoignages sur la torture, écrits pendant ou après la bataille d’Alger, en 1957. Ensuite, Francis Jeanson n’y dénonce pas seulement la torture dans la guerre, mais la guerre coloniale
elle même ».
LE TEMPS DE L ACTION
Après l’écriture vient le temps de l’action. La « trahison » du gouvernement de Front républicain, élu le 2 janvier 1956 sur un programme de « paix en Algérie », accélère cette transition. Le socialiste Guy Mollet, accueilli à Alger le 6 février par des jets de tomates, cède aux « ultras ». Le 12 mars, l’Assemblée nationale vote les « pouvoirs spéciaux », par 455 voix émanant de la droite et de la gauche, y compris celles du Parti communiste. Durant ce même mois de mars, la France reconnaît l’indépendance du Maroc et de la Tunisie, mais sur l’Algérie elle ne veut rien céder. L’attitude de la gauche pousse vers la clandestinité celles et ceux qui ne se satisfont plus du seul mot d’ordre de « paix en Algérie ».
En 1956, les Jeanson hébergent leurs premiers hôtes algériens. Salah Louanchi, responsable de la fédération française du FLN, est l’un de leurs invités privilégiés. « Il lui arrive, ainsi qu’à d’autres militants algériens, de passer la nuit dans l’appartement que Francis et Colette ont loué au Petit Clamart. Il demande aussi certains menus services : par exemple, d’être conduit en voiture d’un endroit à un autre », écrivent Hervé Hamon et Patrick Rotman dans leur enquête minutieuse sur Les Porteurs de valises (Albin Michel, 1979).
Etienne Bolo, professeur de philosophie et lecteur au Seuil, présente aux Jeanson la jeune Hélène Cuenat. Cette enseignante en lettres, militante en rupture de ban avec le Parti communiste (le PCF exige des camarades soutenant le FLN qu’ils rendent leur carte), va devenir le numéro deux du réseau et la compagne de Francis Jeanson. « Lorsque je repense au Jeanson de cette époque, praticien, organisateur, je me dis que le fait d’avoir dirigé une collection dans une grande maison d’édition l’avait préparé à ce passage sur le terrain, note-t-elle dans La Porte verte (éd. Bouchène, 2001). Il fonctionnait avec les mêmes outils, fiches détachables, carnets à souche, planning, et puis simplement le papier et le stylo ! »
TEMOIGNAGES DE TORTURES
L’année 1957 est marquée par la valse des gouvernements : Guy Mollet, Bourgès Maunoury, Félix Gaillard. A Alger, les « paras » du général Massu généralisent l’emploi de la torture. Les témoignages sur leurs exactions (Pour Djamila Bouhired, de Georges Arnaud et Jacques Vergès, en 1957, Contre la torture, de Pierre Henri Simon, la même année, La Question, d’Henri Alleg en 1958, L’Affaire Audin, de Pierre Vidal Naquet, en 1958) confortent Francis Jeanson dans ses choix et attirent à lui les sympathisants. « Si nous avions pu passer des petites annonces, nous aurions refusé du monde », confiera le philosophe.
Le 2 octobre 1957, date officielle de la création du réseau, les tâches sont soigneusement réparties. Omar Boudaoud, qui a remplacé Salah Louanchi à la tête de la fédération française du FLN, fait pression en ce sens. Francis Jeanson gère notamment l’hébergement (l’ « hôtel »), Hélène Cuenat et Etienne Bolo les déplacements (le « taxi »). Les renforts ne manquent pas : le journaliste Jacques Vignes sera chargé du franchissement des frontières. Henri Curiel va mettre au service du réseau son charisme et ses contacts avec le Parti communiste. Et superviser les transferts d’argent vers la Suisse.
MALLES DE LUXE
Quel argent ? « Les sommes récoltées chaque mois auprès des Algériens de France, au titre de l’ « ichtirak » (l’impôt révolutionnaire), étaient remises aux porteurs de valises, centralisées dans une dizaine d’appartements parisiens, puis entreposées dans trois autres où un décompte minutieux était effectué. Un dernier appartement centralisait la collecte », détaille Gilbert Meynier dans Histoire intérieure du FLN (Fayard, 2002). Ces flux sont réguliers : quatre cent millions de francs par mois (l’équivalent de plus de six millions d’euros 2009), estime t on. De six à dix valises de billets ! Pas vraiment des valises, d’ailleurs, plutôt des malles de luxe, transportées par les femmes du réseau.
A partir de 1958, le FLN rétribue les principaux membres du réseau : Francis Jeanson, Hélène Cuenat et Jacques Vignes. Chacun touche soixante quinze mille francs par mois (mille deux cent euros 2009). Francis Jeanson n’élude ni les critiques sur les salaires, ni celles sur l’argent transféré ou la manière dont il est utilisé par le FLN. Dans son second pamphlet, Notre guerre (Editions de Minuit, 1960), il fait face à ses détracteurs. « L’argent, écrit il, sert parfois à acheter des armes, et il arrive que ces armes soient dirigées contre certains Français : telle est sans doute, aux yeux de l’opinion, notre faute majeure ».
Cette « faute » leur sera d’autant plus lourdement reprochée que le FLN a choisi, en 1958, de porter la guerre en métropole. Dans la nuit du 25 août, des « objectifs industriels », commissariats et casernes sont attaqués dans toute la France. Le 15 septembre, Jacques Soustelle échappe de peu à un attenta en plein Paris. La police et le FLN s’affrontent. Les Algériens du FLN et ceux du Mouvement national algérien (MNA) s’entretuent.
1959 : le réseau Jeanson redouble d’activité. S’y côtoient, autour du noyau dur initial, des courants divers : artistes et comédiens recrutés par Jacques Charby, prêtres ouvriers regroupés autour de l’ abbé Davezies, anciens soldats, déserteurs ou pas, comme Jean Louis Hurst, Gérard Meïer ou Robert Bonnaud. Les « porteurs de valises » ont leur bulletin d’information, Vérités pour. Ils étendent leurs ramifications en province (à Lyon, à Grenoble, à Marseille), nouent des contacts à l’étranger (en Suisse, en Belgique, en Allemagne). Un faussaire de génie, mi artisan mi artiste, met ses talents à leur service : Adolfo Kaminsky.
Entre Jeanson et Adolfo Kaminsky, l’accord est immédiat. « Nous étions peu nombreux, dans le réseau, à avoir l’expérience de la Résistance durant la seconde guerre mondiale, se souvient Adolfo Kaminsky, une connaissance du terrain et de la clandestinité qui faisait défaut aux plus jeunes. Nous savions, aussi, que la guerre d’Algérie ne mettait pas directement notre vie en danger : nous ne risquions pas vraiment notre peau, les Algériens si ». Quand ils se sentent « filés », les deux acolytes s’en amusent presque. « Il paraît que la police s’intéresse à nous de plus en plus »? Peut on lire dans Vérités pour, le 12 octobre 1959.
La toile policière se resserre, jusqu’aux arrestations de février 1960. Francis Jeanson, s’il échappe à la DST, est contraint de passer le flambeau à Henri Curiel (il sera lui-même arrêté le 20 octobre 1960). « L’Egyptien a ses propres troupes, détaille Marie Pierre Ulloa, avec à leur tête Georges Mattei, qui hérite des « valises », soit de la centralisation et de la comptabilisation de l’argent, Jehan de Wangen des filières de passage aux frontières, et Martin Verlet des JR, Jeune Résistance (filière d’évasion et d’hébergement pour insoumis et déserteurs en Algérie) ». Le réseau se réorganise sans Jeanson. Le philosophe se permet encore un pied de nez aux forces de police : le 15 avril 1960, en plein Paris, il tient une conférence de presse clandestine mais retentissante. L’occasion de justifier une nouvelle fois son engagement auprès du FLN : « il fallait que fussent mis en œuvre les préceptes de cette gauche devenue platonique; en particulier sur la solidarité avec les peuples coloniaux. Il fallait que demain, une fois acquise l’indépendance de l’Algérie, des liens fussent encore possibles entre elle et la France ». L’écrivain Georges Arnaud relaye ses propos dans Paris Presse. Un « scoop » cher payé : l’auteur du Salaire de la peur sera poursuivi pour non dénonciation de malfaiteur.
DROIT A L INSOUMISSION
Le 5 septembre 1960 s’ouvre à Paris, devant le tribunal militaire, le procès du réseau Jeanson. Les noms des vingt quatre accusés - six algériens et dix huit métropolitains poursuivis pour « atteinte à la sureté extérieure de l’Etat » - sont encore largement inconnus des Français. C’est sans compter la détermination de leurs avocats (vingt six !) chargés de leur défense, dont Jacques Vergès et Roland Dumas. Sans compter non plus la diffusion par les Editions de Minuit, ce même 5 septembre 1960, du Manifeste des cent vingt et un sur le « droit à l’insoumission ». Paraphée par cent vingt et une personnalités publiques (André Breton, Françoise Sagan, Simone Signoret), cette déclaration marque la remobilisation de la communauté intellectuelle représentative d’une partie de la gauche. « En quelques jours, la situation est renversée : c’est le gouvernement, l’armée, leur politique, c’est la guerre d’Algérie tout entière dont le procès commence », commente Marcel Péju, des Temps modernes, dans sa préface au Procès du réseau Jeanson, la reproduction des minutes du procès publiée en 1961 par François Maspero.
Le verdict est rendu le 1° octobre 1960. Dix ans de prison pour quatorze de ses membres : c’est le cas de Jeanson, condamné par coutumace, d’Hélène Cuenat, de Jacques Vignes, de Cécile Marion, de Dominique Darbois et de Jean Claude Paupert. Le retentissement du procès est perceptible dans les sphères intellectuelles, politiques, militaires, étudiantes. Aux yeux de Français de plus en plus nombreux, l’indépendance de l’Algérie semble inéluctable.
Lorsqu’elle est proclamée, le 5 juillet 1962, certains « porteurs de valises » gagnent l’Algérie. Ce sont les « pieds rouges », en opposition aux pieds noirs rentrant en métropole, auxquels la journaliste Catherine Simon vient de consacrer une vaste enquête. Francis Jeanson, lui, ne suit pas le mouvement. Son but est atteint. Il pose ses valises, sans rien renier de son engagement.Demain au service la France pour sa colonisation ..Pieds Noirs 9A..
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« Nous, socialistes, devons assumer notre multiculturalisme »
Dans une tribune du Figaro, la porte-parole du Parti Socialiste, Corinne Narassiguin, née à la Réunion, prend la défense du modèle multiculturaliste.
La France s’est longtemps enorgueillie de sa politique d’intégration. Force est de constater qu’après 30 ans, elle a abouti à ce qu’elle était sensée combattre: le repli communautariste.
La crise d’identité traverse toutes les couches de la société touchées par les inégalités, pas seulement les populations issues de l’immigration. La montée du FN est aussi partiellement une forme de repli communautariste de ceux qui croient au concept fallacieux des «Français de souche» .
Nous, socialistes, devons assumer nos valeurs internationalistes pour célébrer sans retenue la diversité, l’ouverture sur le monde et l’enrichissement culturel qui en découle comme constitutifs de l’identité française et de la citoyenneté européenne.
Ensuite, sans minimiser les risques de dérives, cessons de confondre communauté et communautarisme. La France encourage et facilite l’organisation des communautés de Français à l’étranger, pourquoi alors avons-nous peur de l’organisation de communautés d’étrangers en France? Une communauté, c’est d’abord un cercle de solidarité qui peut être un facteur important d’intégration, à condition de développer des politiques éducatives, culturelles, sociales et économiques qui s’appuient sur ces communautés au lieu de les stigmatiser. [...]
Ayant grandi dans le métissage réunionnais, je sais aussi qu’il n’y a aucune contradiction entre multiculturalisme et citoyenneté française. La France est de plus en plus métissée, le nombre de plurinationaux ne cesse d’augmenter. A droite et à l’extrême droite, on utilise ces statistiques pour faire peur.
Nous, socialistes, devons assumer nos valeurs internationalistes pour célébrer sans retenue la diversité, l’ouverture sur le monde et l’enrichissement culturel qui en découle comme constitutifs de l’identité française et de la citoyenneté européenne. [...]
http://www.fdesouche.com/ via Le Figaro (Merci à Docteur Bazooka)
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La Charia … ou l’esclavage des temps modernes .
Posté Par:José Castano..
« L’islam, c’est la polygamie, la séquestration des femmes, l’absence de toute vie publique, un gouvernement tyrannique et ombrageux qui force de cacher sa vie et rejette toutes les affections du cœur du côté de l’intérieur de la famille. » (Alexis de Tocqueville)
Dans nos sociétés occidentales, le citoyen lambda a du mal à comprendre l’interprétation de la parole de Dieu qui est donnée par l’Islam... Tout n’est que contradiction dans ses propos religieux. Ainsi, bien que Dieu soit loué en permanence –même quand il s’agit d’égorger aux cris d’« Allah Akbar ! »-, on ne peut être que choqué par les tolérances du Coran sur certains points et par son paradis voluptueux…
La loi de Jésus est généreuse ; elle ordonne le pardon, l’oubli de soi, le sacrifice, tandis que la loi de Mahomet prescrit le talion dans la vie sociale et néglige les commandements suprêmes : « Tu travailleras ; tu ne tueras point ! » Or, il n’est pas bien loin le temps où, un père furieux et honteux de la naissance chez lui d’une fille, l’enterrait vivante ou qu’un mari tenait à l’attache un troupeau d’esclaves dont il usait à sa fantaisie, sans retenue légale ou morale…
Par conséquent, rien ne révolte plus que cet état dépendant que l’Islam impose, notamment, à la femme, que ces préjugés, ces erreurs accumulées, ces hypocrisies sans bornes qui dominent la vie de cette race.
L’un des problèmes sur lequel la Tradition musulmane se heurte de plus en plus aux impératifs et aux valeurs du monde moderne est celui, précisément, de la condition de la femme, soumise à trois lois : la polygamie, le droit du jebr (mariage des mineurs sans les consulter) et la répudiation unilatérale.
Pour exemple, le Prophète Mahomet a épousé une petite fille âgée de six ans et le mariage a été consommé quand elle a eu neuf ans…
Sur la vie familiale –cellule de base de nos sociétés occidentales- les conceptions de l’Islam sont totalement étrangères aux nôtres. Elles assujettissent la femme aux privilèges masculins. Il y a quelques années de cela, à la suite des contestations qui avaient opposé, en France, des Européennes divorcées de musulmans se plaignant de s’être vu enlever leur enfant (c’est encore le cas aujourd’hui) –illustrant bien l’incompatibilité dramatique de deux conceptions différentes- le cheikh Abbas Ben Cheikh El Hocine, à l’époque, recteur de la Mosquée de Paris, s’était permis de mettre en garde les femmes françaises qui épouseraient des Maghrébins. Il avait déclaré : « la future mère qui épouse un musulman doit savoir que les enfants issus de cette union seront musulmans. L’enfant est appelé à perpétuer le nom et l’identité religieuse de son père ».
Cette attitude s’explique dans une société où la lignée l’emporte sur l’individu, et les droits de l’homme sur ceux de la femme. Dans le monde musulman, il n'y a pas de punition pour les crimes commis par les hommes contre les femmes. La charia (loi islamique) est axée strictement sur la punition des femmes.
Alors que dans les sociétés occidentales la femme est considérée comme étant l’égale de l’homme, le Coran (4,34) affirme que « les hommes ont autorité sur les femmes », que les « femmes vertueuses sont obéissantes (à leurs maris), et que « si les hommes craignent la désobéissance de leur(s) femme(s) ils peuvent les exhorter et même les frapper ».
Pour les hommes comme pour les riches et les influents, la loi islamique est plus clémente. C'est ainsi que, par exemple, en Arabie Saoudite, récemment, une jeune femme violée a écopé d’un an de prison ferme et cent coups de fouet pour « adultère »… tandis que ses cinq agresseurs n'ont pas été inquiétés le moins du monde…
Au Koweit, on vous dira que « acheter des esclaves sexuelles permettrait aux hommes koweitiens « décents », « dévoués » et « virils » de résister au démon de l'adultère ». Mais cela est valable aussi au Qatar et dans toute la péninsule arabique. La femme n'étant qu'un objet, l'adultère n'y a pas le même sens qu’en Occident. Violer une femme, c’est également voler l'homme qui en est propriétaire. Dès lors, la femme devient adultère et doit être lapidée puisque par définition, c'est de sa faute. C’est l’Islam !...
C’est, pour les hommes, l'approbation légale de leurs crimes contre les femmes. C'est la liberté d'abuser d’elles et de les utiliser comme il leur plaît, sans limites. Par ailleurs, l’excision fait toujours partie des traditions, perpétuée de génération en génération afin que le plaisir amoureux que pourrait prendre la femme à la relation sexuelle reste toujours inférieur à celui de l’homme…
En Algérie, selon le quotidien « El Chourouk », 4000 femmes sont répudiées chaque année par leurs maris parce qu’elles ont un cancer du sein. Selon Hamida Kateb, présidente de l’association d’aide aux personnes atteintes de cancer, les hommes qui choisissent d’abandonner leurs épouses dans ce contexte « refusent d’accepter les changements physiques qui surviennent chez leurs femmes. Ils considèrent que ces femmes ne sont plus en mesure d’accomplir le devoir conjugal ». En plus de la terrible détresse psychologique et de l’isolement qui en résulte, les femmes répudiées du jour eu lendemain se retrouvent, pour la plupart, sans couverture sociale après le divorce et sans soins, car trop onéreux.
Au Nigéria, depuis des années, la secte musulmane Boko Haram (qui signifie « l’éducation à l’occidentale est impure ») ne cesse de perpétrer des abominations en tous genres : Assassinats, attentats, viols, massacres collectifs, rapts d’otages et de jeunes femmes destinées à des « mariages-esclaves » ou à l’entretien des harems.
Cette secte djihadiste capture femmes, jeunes filles, enfants pour les donner en esclaves sexuelles à ses soldats, les plus belles étant vendues à de riches africains ou arabes. L’horreur de la barbarie esclavagiste de Boko Haram relève sans contestation possible de ce que l’on désigne aujourd’hui comme crimes contre l’humanité. Ces crimes sont en effet perpétrés dans le plus total déni d’humanité de la femme, inhumainement traitée comme du bétail.
Un rapport de Human Rights Watch datant de fin 2013 fait notamment état d'enlèvements et de viols de femmes et de jeunes filles par le groupe islamiste et d'enrôlement de force de jeunes enfants.
On se souvient avec effroi de l’enlèvement de ces 276 jeunes filles, élèves d’un lycée de la ville de Chibok (Nigéria), enlevées le 14 avril 2014 dans leur établissement par des hommes armés et menaçants. Le chef de Boko Haram, le tristement célèbre, Abubaker Shekau, a aussitôt revendiqué les enlèvements, déclarant avoir enlevé les lycéennes parce que « l’éducation occidentale doit cesser » et que les filles « doivent quitter l’école et être mariées », menaçant, par ailleurs de vendre les jeunes filles sur le marché, « au nom d’Allah ».
Selon la Maison Blanche, « beaucoup d'entre elles ont probablement été déplacées hors du pays, vers des pays voisins », a expliqué la porte-parole de la diplomatie américaine, Marie Harf, tandis que des informations circulaient sur le possible transfert des adolescentes au Tchad et au Cameroun voisins, où elles auraient été vendues pour 12 dollars chacune.
L’enseignement étant désormais devenu impie, le 17 septembre 2014, deux djihadistes avec armes automatiques, grenades et ceintures d’explosifs ont pénétré à l’intérieur du « Federal College of Education » (Centre de formation des professeurs) de Kano et se sont livrés à un massacre, tuant 15 étudiants et en blessant une trentaine d’autres. Durant le seul mois de juillet, cinq attaques similaires, imputables à Boko Haram, ont eu lieu à Kano.
Confortée par l’incompétence et la veulerie de gouvernants corrompus, la démission et la déliquescence d’une armée nullement entretenue et non payée, cette secte s’enhardit à chacune de ses attaques, faisant régner sa loi et sa terreur en toute impunité. C’est ainsi que le 25 octobre 2014, 60 autres femmes et jeunes filles furent enlevées à Wagga et, le lendemain, une trentaine d’adolescents (garçons et filles) connurent le même sort dans un village de l’Etat de Borno, au nord-est du Nigéria… sans la moindre réaction des autorités.
…Et le calife autoproclamé, Abou Bakr al-Baghdadi, chef de l’Etat Islamique (EI), en fait autant en Irak et en Syrie. Ce sont des arabes chrétiennes, mais aussi yazidis et des musulmanes chiites qui sont présentées dans des cages, comme des animaux et serviront d'esclaves sexuelles autant que domestiques. Mise à prix une centaine de dollars « pièce » !...
« La liste des crimes atroces commis par l'État Islamique à l'encontre des Yézidis en Irak ne cesse de s'allonger », a déclaré Fred Abrahams, conseiller spécial à Human Rights Watch. « Nous avons recueilli des témoignages au sujet de conversions religieuses forcées et de mariages forcés, ainsi que d’agressions sexuelles et d’esclavagisme… et certaines victimes ne sont que des enfants. »
En août, les Nations unies ont notamment estimé que l’organisation terroriste avait réduit en esclavage sexuel environ 1 500 femmes et adolescentes dans le Nord de l’Irak et Amnesty International en a fait de même. On est bien loin –dans les faits- de l’illusion entretenue en Occident d’une religion musulmane « de paix et d’amour » tolérante envers les autres religions…
Et ce qui nous révolte, nous, Français, c’est que face à ces abominations on n’entend nullement se dresser ni Caroline Fourest, ni Najat Belkacem, ni les Femen, ni Houria Bouteldja du Parti des Indigènes de la République, ni son conseiller, Said Bouamama, de « Nique la France » qui n’ont de cesse de dénoncer « l’esclavagisme blanc » de jadis en occultant négligemment l’esclavagisme musulman. Il est vrai qu’en la matière, ils peuvent compter sur l’appui inconditionnel de Christiane Taubira, notre inénarrable ministre de « l’injustice », la passionaria indépendantiste guyanaise qui, dans L’Express du 4 Mai 2006 déclarait : « Il ne faut pas trop évoquer la traite négrière Arabo-musulmane pour que les jeunes Arabes ne portent pas sur leur dos tout le poids de l’héritage des méfais de leurs Pères ! »… en contradiction flagrante avec l’anthropologue Malek Chebel qui écrit à ce sujet : « Parce que je suis un intellectuel musulman, je me sens missionné pour dénoncer ce drame de l’esclavage qui a contaminé tous les pays où l’Islam à prospéré ! »
José CASTANO Couriel : joseph.castano0508@orange.fr
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Le témoignage poignant d’une femme en terre d’islam ...
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L’Islam, religion de « paix et d’amour »… et la condition féminine
De jeunes filles musulmanes (encore enfants)enchaînées pour être livrées à leurs prédateurs sexuels..
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Florian Philippot n’aime pas Jeanne d’Arc
Alors que le Front National prépare son rendez-vous annuel du 1er mai, Florian Philippot a proposé à la direction du parti que le décor de la tribune installée place de l’Opéra abandonne les références à Jeanne d’Arc et les remplace par des slogans sociaux !
C’est Yann Maréchal-Le Pen, fille de Jean-Marie, sœur de Marine et mère de Marion, par ailleurs directrice des grandes manifestations du FN, qui a rué dans les brancards en entendant cela.
Florian Philippot a accepté de reculer, du moins pour cette année. Mais il a beaucoup insisté pour que, lors du dépôt de gerbes au pied de la statue de Sainte Jeanne d’Arc, place des Pyramides, Jean-Marie Le Pen ne soit plus à côté de Marine, ce qui semble acquis, de même que le fait que Jean-Marie Le Pen n’aura pas accès à la tribune de la place de l’Opéra, officiellement réservée aux nouveaux élus départementaux.
Pour en revenir à Florian Philippot, qu’il veuille débarrasser le FN de ses références à Sainte Jeanne d’Arc n’a somme toute rien d’étonnant. Les vertus de la sainte de la patrie sont autant de reproches directs à Florian Philippot et son mode de vie. Et, au vu de l’évolution des cadres du parti, on peut se demander s’il ne vaudrait pas mieux, tout compte fait, arrêter en effet ce qui n’est plus qu’une mascarade indécente de la part de gens qui n’ont plus à la bouche que république, laïcité et autres concepts foncièrement contraires à la foi qui animait Sainte Jeanne d’Arc.
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