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Le 07/03/2015
Après la mise à sac du musée de Mossoul, la semaine passée, les barbares de l’État islamique ont rasé au bulldozer les vestiges de la vieille cité de Nimrud, dans le nord de l’Irak.
Après la mise à sac du musée de Mossoul, la semaine passée, les barbares de l’État islamique ont rasé au bulldozer les vestiges de la vieille cité de Nimrud, dans le nord de l’Irak.
Un joyau archéologique fondé 13 siècles avant notre ère, sur la rive ouest du Tigre.
Un trésor de l’Histoire et de l’Humanité.
Madame Taubira, dans une véritable crise d’hystérie, a lâché contre un malheureux élu de la République des qualificatifs aussi haineux qu’outranciers.
Alors aujourd’hui on lui demande : si ce malheureux Darmanin a provoqué chez vous une telle montée de fiel, qu’avez-vous à dire de ces djihadistes qui ont détruit au bulldozer l’antique cité assyrienne ?
Des gens assurément « incultes », « moralement, culturellement, politiquement indigents », de véritables « déchets de la pensée humaine », ceux-là !
Mais peut-être pensez-vous qu’il faut « les comprendre » ?
Devant cette barbarie islamiste qui nous révulse, nous tous, Occidentaux qui vivons dans le culte du patrimoine, ferions bien de nous interroger.
De nous souvenir, surtout, d’un passé récent que nous recouvrons d’un voile d’autant plus pudique que nombreux, parmi tous ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, ont été en un temps les complices de la « table rase ».
Hitler, s’il aimait les autodafés, faisait la razzia sur les œuvres d’art pour mieux se les approprier.
Plus à l’est, on passait déjà le bulldozer.
Combien de militants des Internationales socialiste et communiste ont ainsi fermé les yeux sur les destructions d’églises opérées par Staline ?
Et combien, encore dans les rangs de l’actuel Parti socialiste, ont vanté les mérites du Grand Timonier et de sa « révolution culturelle » ?
« Du passé faisons table rase » est le commun dénominateur de tous les totalitarismes.
Détruire hier, l’effacer pour ne garder que l’homme nouveau est une hérésie commune à tous les régimes dictatoriaux.
Celle de l’État islamique nous effraie-t-elle davantage parce qu’elle prétend se draper des oripeaux religieux ?
En effaçant à jamais la mémoire du monde à coup de bulldozers ou en décapitant leurs otages, les terroristes n’ont qu’un objectif : nous terroriser.
En apparence, du moins.
Mais comme dans tous les régimes qui se sont livrés au saccage, la duplicité de ceux qui opèrent est totale : avant de s’en prendre devant les caméras aux bas-reliefs et aux taureaux ailés, les massacreurs d’histoire ont fait main basse sur les trésors négociables.
Car ce qui se passe aujourd’hui au nord de l’Irak, le Sud l’a déjà connu.
L’antique Mésopotamie compte 12.500 sites archéologiques répertoriés, dont 25 % au moins ont déjà disparu du Sud de l’Irak.
« Ces déprédations avaient commencé dès la deuxième guerre du Golfe en 1990 et l’embargo imposé à l’Irak par les Nations unies. Mais elles ont littéralement explosé avec l’invasion américaine du pays, en 2003 », déplorent les archéologues.
Et si l’on se souvient du pillage du musée de Bagdad, comme on se souviendra peut-être demain du massacre de celui de Mossoul, on veut oublier que, dès les premiers jours de l’invasion américaine, en 2003, des réseaux organisés ont profité du chaos pour collecter certaines pièces très prisées sur le marché de l’art.
Ce qu’auraient également fait les hommes de Daech aujourd’hui.
Ils les revendront à cet Occident qu’ils détestent, en échange de quoi l’Occident qui les déteste leur vendra ses armes…
Alors, voyez-vous, Madame Taubira, « les déchets de la pensée humaine » ne sont pas là où vous pensez.
Un joyau archéologique fondé 13 siècles avant notre ère, sur la rive ouest du Tigre.
Un trésor de l’Histoire et de l’Humanité.
Madame Taubira, dans une véritable crise d’hystérie, a lâché contre un malheureux élu de la République des qualificatifs aussi haineux qu’outranciers.
Alors aujourd’hui on lui demande : si ce malheureux Darmanin a provoqué chez vous une telle montée de fiel, qu’avez-vous à dire de ces djihadistes qui ont détruit au bulldozer l’antique cité assyrienne ?
Des gens assurément « incultes », « moralement, culturellement, politiquement indigents », de véritables « déchets de la pensée humaine », ceux-là !
Mais peut-être pensez-vous qu’il faut « les comprendre » ?
Devant cette barbarie islamiste qui nous révulse, nous tous, Occidentaux qui vivons dans le culte du patrimoine, ferions bien de nous interroger.
De nous souvenir, surtout, d’un passé récent que nous recouvrons d’un voile d’autant plus pudique que nombreux, parmi tous ceux qui nous gouvernent aujourd’hui, ont été en un temps les complices de la « table rase ».
Hitler, s’il aimait les autodafés, faisait la razzia sur les œuvres d’art pour mieux se les approprier.
Plus à l’est, on passait déjà le bulldozer.
Combien de militants des Internationales socialiste et communiste ont ainsi fermé les yeux sur les destructions d’églises opérées par Staline ?
Et combien, encore dans les rangs de l’actuel Parti socialiste, ont vanté les mérites du Grand Timonier et de sa « révolution culturelle » ?
« Du passé faisons table rase » est le commun dénominateur de tous les totalitarismes.
Détruire hier, l’effacer pour ne garder que l’homme nouveau est une hérésie commune à tous les régimes dictatoriaux.
Celle de l’État islamique nous effraie-t-elle davantage parce qu’elle prétend se draper des oripeaux religieux ?
En effaçant à jamais la mémoire du monde à coup de bulldozers ou en décapitant leurs otages, les terroristes n’ont qu’un objectif : nous terroriser.
En apparence, du moins.
Mais comme dans tous les régimes qui se sont livrés au saccage, la duplicité de ceux qui opèrent est totale : avant de s’en prendre devant les caméras aux bas-reliefs et aux taureaux ailés, les massacreurs d’histoire ont fait main basse sur les trésors négociables.
Car ce qui se passe aujourd’hui au nord de l’Irak, le Sud l’a déjà connu.
L’antique Mésopotamie compte 12.500 sites archéologiques répertoriés, dont 25 % au moins ont déjà disparu du Sud de l’Irak.
« Ces déprédations avaient commencé dès la deuxième guerre du Golfe en 1990 et l’embargo imposé à l’Irak par les Nations unies. Mais elles ont littéralement explosé avec l’invasion américaine du pays, en 2003 », déplorent les archéologues.
Et si l’on se souvient du pillage du musée de Bagdad, comme on se souviendra peut-être demain du massacre de celui de Mossoul, on veut oublier que, dès les premiers jours de l’invasion américaine, en 2003, des réseaux organisés ont profité du chaos pour collecter certaines pièces très prisées sur le marché de l’art.
Ce qu’auraient également fait les hommes de Daech aujourd’hui.
Ils les revendront à cet Occident qu’ils détestent, en échange de quoi l’Occident qui les déteste leur vendra ses armes…
Alors, voyez-vous, Madame Taubira, « les déchets de la pensée humaine » ne sont pas là où vous pensez.
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