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    Macron, le fossoyeur de la Police ?

     

    Un suicide tous les quatre jours dans la police.
    Depuis le début de l’année, déjà 31 membres des forces de l’ordre se sont données la mort…
    La perspective d’une année noire se profile sans qu’aucune décision politique ne soit à l’ordre du jour.
     
    L’État d’urgence fiscale : la nouvelle boîte à outils ?
      
    Alors que le Grand Débat National touche à sa fin, le premier ministre, Edouard Philippe, a présenté les premières conclusions.
    Pour esquisser une sortie de crise, le chef du gouvernement met le cap sur l’exaspération fiscale.
    Une parade loin de répondre aux principales revendications des gilets jaunes.
    Institut Iliade : un 6e colloque pour la route
     
    L’actualité en bref

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  • Affaire Geneviève Legay : l'enquêtrice est la compagne du commissaire mis en cause

    © Valérie Hache Source: AFP 

    Geneviève Legay, militante d'Attac, lors d'une manifestation à Nice le 23 mars 2019 (image d'illustration).

    L’enquête préliminaire sur l’origine des blessures de Geneviève Legay, militante d’Attac grièvement blessée lors d'une charge policière à Nice, a été confiée à la compagne du commissaire en charge des opérations policières.

                                        
    Suite aux blessures graves dont a été victime Geneviève Legay, militante d’Attac de 73 ans le 23 mars à Nice, lors d’un rassemblement interdit des Gilets jaunes, une enquête préliminaire avait été ouverte par Jean-Michel Prêtre, procureur de la République. 

    Mediapart révèle que la policière en charge des premières investigations sur l’origine des blessures de la militante, Hélène P., se trouve être la compagne du commissaire Rabah Souchi, chargée des opérations le jour de la manifestation. 
    L'information a été confirmée au média par le procureur de la République de Nice.
    Geneviève Legay, juste avant la charge policière, agite un drapeau coloré orné du mot paix, lors d'une manifestation des Gilets jaunes à Nice le 23 mars 2019.  
     
    Pour Geneviève Legay, la blessée de Nice, Macron est un «exemple de mépris et de violence»
     
    Contacté par Mediapart, ce dernier a expliqué «être tout à fait au courant, au moment de l’ouverture de l’enquête préliminaire, des liens de concubinage qui unissent le commissaire Rabah Souchi et Hélène P. 
    Cette dernière est le commissaire en chef de la sûreté départementale. Je ne vois pas en quoi cela pose problème ?»
    Si la commissaire Hélène P. n'a pas donné suite aux sollicitations de Mediapart, le commissaire Rabah Souchi en revanche aurait répondu, à en croire le site d'investigation : «C’est ma vie privée. Ça ne regarde que moi.»
    Mediapart revient sur tous les éléments de l'enquête qui lui sont parvenus depuis le 23 mars et passe au crible les déclarations de la militante en les opposant à la version livrée à la presse par les autorités. 
    Le site d'investigation laisse entendre que plusieurs incohérences pourraient s'expliquer par les liens de concubinage de Rabah Souchi et Hélène P. 
    Une interprétation contestée, donc, par le procureur de la République de Nice qui, dès le 29 mars, «se défendait [...] de tout conflit d'intérêt au moment de saisir le service de cette commissaire divisionnaire», comme le rapporte France info.
    Mediapart se concentre notamment sur la charge : qui a poussé Geneviève Legay ? 
    Que s'est-il passé précisément ? 
    La fille de la septuagénaire affirme que sa mère, lorsqu'elle l'a vue à l'hôpital, portait au moins une trace de coup au visage qui pourrait évoquer une matraque.
    Or, selon un procès-verbal auquel Mediapart a eu accès, un officier de police judiciaire aurait signalé «dès le samedi 23 mars» que Geneviève Legay aurait été bousculée par «un homme qui portait un bouclier». 
    Le site d'investigation affirme qu'il s'agirait en réalité d'une matraque et non d'un bouclier.
    Les autorités ont pourtant longtemps assuré que la manifestante n'avait pas été directement poussée par un membre des forces de l'ordre. 
    Emmanuel Macron lui-même avait assuré que Geneviève Legay n'avait «pas été en contact avec les forces de l'ordre».
    Geneviève Legay, militante Attac, blessée à Nice le 23 mars.
     
    Gilets jaunes : Geneviève Legay poussée par la police ? Ce que révèlent les vidéos 
     
    Mediapart affirme également que le 24 mars, au lendemain de la chute de Geneviève Legay, cette dernière avait été entendue plusieurs fois par des policiers qui auraient été placés sous l'autorité directe de Hélène P. 
    Voici comment la militante décrit ces auditions : «J’ai reçu la visite de deux policières, ensuite de deux policiers et encore de deux autres policiers. J’étais toute seule, sans que ma famille ne soit prévenue. Ils m’ont interrogée alors que j’avais des examens à passer. Je n’avais même pas mes lunettes de vue […]. Ils ont surtout insisté pour me faire dire que c’était un journaliste qui m’avait poussée. Or c’est faux. Je me rappelle avoir été poussée par un policier et je le leur ai dit. Mais ils insistaient sur le journaliste.»
    Un autre élément auquel s'attache Mediapart donne le ton de la situation policière à Nice. 

    Selon le site d'investigation, la charge décidée par le commissaire Souchi n'aurait pas été soutenue par les autres forces de l'ordre présentes à cet instant. 

    Les deux escadrons de gendarmerie mobile n'y ont pas pris part et l'un d'eux a livré son sentiment à Mediapart : «Une simple vague de refoulement aurait permis de les disperser sans les brutaliser.»
    Et cette source de préciser : «Le commissaire Souchi était fébrile et d’une extrême nervosité mais dans toute opération nous devons garder notre sang-froid et ne pas agir sous l’impulsion. Sinon c’est au risque de commettre des violences injustifiées sur des manifestants.» 

    Mediapart ajoute que ces propos ont été corroborés par des sources policières, «notamment syndicales», faisant «part de multiples dérives du commissaire» en question, toujours selon cette même source.
     

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  • Lille: le bébé d'une SDF retrouvé mort dans la rue...

    Le bébé d'une SDF retrouvé mort dans la rue

     
    Photo d'illustration - Philippe Desmazes - AFP

    La mère, qui avait accouché dans la rue, a été mise en examen pour "délaissement d'enfant ayant entraîné la mort".


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  • Anne Hidalgo a eu raison de supprimer la circulation automobile sur les voies sur berges.

    On voit bien immédiatement la baisse de la pollution

     

    Madame s'en tape loyalement de Paris ...


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  • Avec la parution de son livre, Présumé coupable, c’est une nouvelle pièce au dossier de l’affaire Benalla que verse Vincent Crase, son acolyte de la place de la Contrescarpe.

    Affaire Benalla que verse Vincent Crase

    Véritable plaidoyer pro domo destiné à dire « sa » vérité sur sa personnalité et la place effective qu’il occupait au sein du dispositif Benalla, l’ancien gendarme réserviste ne nous révèle, en réalité, que peu de détails sur le fonctionnement des services de sécurité de l’Élysée. 

    Il se contente, en effet, et pour l’essentiel, de rapporter quelques anecdotes sur les relations qui existaient entre le chef de l’État et l’ancien garde du corps présidentiel.
    C’est ainsi que l’on découvre, sans véritable surprise, la proximité qui liait Emmanuel Macron, son épouse et celui qui partageait à peu près tout de leur intimité. 
    Prenant également ses distances avec Alexandre Benalla – avec lequel il souhaite, cependant, rester ami -, Vincent Crase vide son sac, histoire de rappeler qui était effectivement à la manœuvre au sein du Château. 
    Il devient, ensuite, facile de conclure que l’ancien employé de LREM aurait été, in fine, embarqué dans cette affaire d’État qu’« à l’insu de son plein gré ».
    Mais il est certain que ce même livre, lu sous l’éclairage des déclarations de la nouvelle secrétaire d’État, porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, selon lesquelles « mentir pour défendre le président » ne poserait pas de problème, change la donne. 
    Car dans cette affaire Benalla, c’est bien de mensonges réitérés et constants au plus haut sommet de l’État qu’il s’agit.

     Mensonges destinés à couvrir des modes de fonctionnements occultes, plus proches de ceux d’officines de barbouzes que de la haute institution élyséenne.
    Certes, nous savons, depuis Machiavel, que, compte tenu de la « méchante » nature des peuples, le prince n’a pas à rougir de gouverner en utilisant, au besoin, tous les artifices possibles. 
    Et que le mensonge n’étant qu’un de ceux-ci, il serait bien fou de s’en passer. 
    C’est donc à une application à la lettre de ce mode de gouvernement que se livrent Macron et son premier cercle depuis près de deux ans. 
    Et pour ceux des Français qui en douteraient encore, il suffit de se reporter aux propos de Patrick Vignal, député LREM, qui déclarait récemment : 

    « S’il faut dire la vérité aux Français, ça veut dire dix ans de sang et de larmes. Vous voulez que je vous parle des dossiers de terrorisme ? Vous voulez dire la vérité aux gens sur ça ? Sur le chômage ? Je suis désolé, aujourd’hui il faut donner une vision d’espérance aussi aux Français. »

    L’espérance par le mensonge. 
    Voilà, dévoilé en quelques mots, tout un mode de gouvernance. 
    Celui qui s’impose dans notre pays depuis l’élection de l’homme qui devait rompre avec le vieux monde (politique) et qui promettait une République exemplaire. 
    Quel crédit accorder, désormais, à ceux qui nous gouvernent ? 
    À la veille des révélations contenues dans les cahiers de doléances du grand débat jupitérien, comment ne pas être dubitatif sur les conclusions qui seront évoquées et sur les remèdes au mal français qui seront proposés. 
    Où seront la vérité et le mensonge ?
    De fait, l’affaire Benalla aura été le révélateur d’un système corrompu qui a pris le pouvoir sur un mensonge et qui tente de le conserver par les mêmes moyens.
    C’est donc aux citoyens soucieux de justice et de vérité de mettre fin à une imposture qui ne fera qu’empirer avec le temps. 

    Une première occasion se présentera, le 26 mai prochain. 

    À chacun de prendre sa part de responsabilité et de tirer, comme nous y invite notamment Philippe de Villiers dans son dernier livre, sur le fil du mensonge. 

    Olivier Damien


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