OU L’IMPUNITÉ CACHÉE DU LOBBY PORNOGRAPHIQUE
Le procès Mazan ? Pour tous, il est le symbole de la culture du viol et le procès du patriarcat. Mais ne faut-il pas voir dans ce raccourci une récupération des féministes ? Qu’il puisse y avoir chez certains des stéréotypes sexistes et un fétide pilonnage de la féminité, qui le niera ? Toutefois, j’entends démontrer que l’artillerie irrassasiable du concept féministe de patriarcat comme déployé dans les médias n’est là que pour nourrir une rhétorique et un lobbying bien huilés dont l’objectif inavoué est de dissimuler sciemment la vraie cause des viols de Mazan.
Oui bien sûr, il existe des stéréotypes sexistes dévalorisants, qui bafouent la dignité des femmes et qui soulèvent le cœur. Oui, ici ou là les femmes sont chosifiées. Ces réalités ne sont pas des poncifs et elles doivent être combattues avec la dernière énergie.Le poncif réside en ceci : la sphère médiatico-politique veut nous convaincre que ces atteintes à la dignité de la femme (ici Gisèle Pelicot) seraient causées par un système de patriarcat. Je m’oppose à cette affirmation. L’insulte, l’outrage ou la surprise qui accompagnent la culture du viol sont bien loin, heureusement, de constituer la norme et la trame sociales des Françaises et des Français. Le procès des réseaux Bukkake et Jacquie & Michel démontreront sous peu le bien-fondé de mon point de vue. De même qu’il ne viendrait à personne l’idée de taxer tous les soldats américains de monstres sexistes à l’aune de Guantanamo, de même ne peut-on pas, ne doit-on pas généraliser le viol et y voir une culture patriarcale résiduelle. La vraie cause des viols de Mazan n’est pas à chercher dans une culture patriarcale résiduelle et toxique, mais dans le pilonnage continuel d’une culture de la pornographique. Je le démontrerai ici même, et d’abord avec ces mots : la surenchère de la violence dans, et en dehors du théâtre de la pornographie, est inhérente au fonctionnement économique de cette industrie si lucrative.
La normalisation des violences initiées par une pornographie devenue école du viol et du sadisme, la voilà, la face cachée d’une culture du viol de plus en plus oppressante, de plus en plus criminogène. Ah ! Il a bon dos, le patriarcat ! Nos féministes évacuent ce qui suit d’un revers de main ; observons pourtant l’évolution systémique de la pornographie : des violences érigées en norme sexuelle par une industrie aveugle aux contenus qu’elle diffuse et aux souffrances qu’elle engendre. Nul ne songe à nier la banalité du viol et la fuite en avant dans une violence toujours accrue, jamais assouvie. Mais de grâce mesdames, cessez d’accuser le crépuscule d’un patriarcat qui ne sait plus générer que des zombies ! Et accusez plutôt le vrai coupable du déni de dignité humaine tous sexes et tous âges confondus : l’industrie pornographique !
Car la pornographie n’exemplifie pas l’absence de dignité des femmes, mais bien davantage elle produit des normes aveugles aux contenus qu’elle diffuse et aux actes de torture et de barbarie qu’elle banalise auprès d’hommes rendus addicts par des contenus toujours plus violents. Des hommes dénués de l’empathie la plus élémentaire. En parlant de ça, je suis convaincu qu’une société chrétienne (chrétienne par tradition et dans un patriarcat bien compris), si elle jette par-dessus bord ses prérequis de verticalité et de transcendance, non seulement devra assumer sa plate horizontalité, mais devra assumer aussi le naufrage de ses valeurs ancestrales de respect, d’humanité et de civilisation.
Le soupçonniez-vous seulement ? 4 millions de Français se rendent chaque jour sur des sites pornos, et Dominique Pelicot détenait 20.000 vidéos pornographiques ! D’autres accusés en détenaient aussi.
55 % des hommes, 51 % des garçons de 12-14 ans, 59 % des 14-16 ans, et 65 % des 16-18 ans consomment du porno chaque mois. Chaque mois, plus d’un tiers (20 millions) des internautes se rend sur des sites adultes. (Chiffres HCE, Sénat 2021). Le procès Mazan, c’est le procès de Dominique Pelicot, cinquante ans de vie maritale, qui orchestra le viol de sa femme Gisèle, non consentante, auprès de quantité d’hommes aujourd’hui jugés pour viols aggravés et que Pelicot leur livrait préalablement sédatée. Parmi les découvertes des enquêteurs dans les disques durs de Pelicot, un salon de discussion désigné « À son insu » ! Mais quelle est donc la racine de cette folie ordinaire ?
Écoutons Laurence Rossignol (@laurossignol), née en 1957, sénatrice de l’Oise et ancienne ministre des Droits des femmes de F. Hollande : « Pourquoi ce si long silence des politiques ? Parce que les VSS (violences sexistes et sexuelles) ne troublent pas l’ordre public, elles sont dans l’ordre social ; c’est leur dénonciation qui trouble l’ordre patriarcal. » Si l’idée générale qu’elle exprime est digne d’intérêt, assez juste même, sa conclusion, cette notion incongrue « d’ordre patriarcal »,est très discutable ! D’abord parce que des garçonnets et des hommes aussi, sont des victimes non consentantes du théâtre pornographique. Mais surtout, surtout… l’emprise est ailleurs :
C’est sur les enjeux puissamment lucratifs de la pornographie que s’exerce le silence médiatico-politique. L’argument du patriarcat est le faux nez derrière lequel se dissimulent les profits de l’industrie pornographique et la dictature du capitalisme. On comprend beaucoup mieux alors les enjeux cachés de cet assaut et ce pilonnage des féministes au service de l’industrie de la pornographie !
Nous soutenons ceci bien plutôt : que la racine du mal est moins « l’ordre patriarcal », comme le présument les féministes, que l’organisation sociale induite par le capitalisme et sa recherche de profits. Qu’est-ce qui fait courir ces hommes et violer des femmes ? Ce qui fait marcher l’ordre social, ce sont les profits fabuleux générés par l’industrie pornographique ! Je m’attacherai à démontrer ce principe de réalité si bien caché sous l’argument spécieux du patriarcat ! L’industrie du porno, ce sont les dizaines de milliards d’euros générés par cette industrie. On n’est pas dans l’idéologie femen, là ! All Men, Not All Men ? Laissez-moi rire ! Là n’est pas la question et la problématique des genres est secondaire dans la leçon de Mazan. Écoutons encore L. Rossignol évoquant le procès Mazan : « On est dans le paroxysme de ce que le patriarcat peut produire comme culture et idéologie en matière de dépossession de leur corps pour les femmes ». Ah ! mais quelle hypocrisie ! Et comme il a bon dos vraiment, le patriarcat !
Certes oui, en tant qu’homme, moi, l’auteur de ces lignes, je suis profondément meurtri devant la violence inouïe opérée sur la personne de Gisèle Pelicot et combien d’autres femmes et/ou compagnes ; et J’ACCUSE ! Mais pouvons-nous nous contenter de ces cris d’orfraie ? Quant à convoquer la notion de patriarcat, c’est ni plus ni moins faire le jeu de la division et de la haine.
Toutefois, si j’accuse les auteurs de ces actes abjects, J’ACCUSE AUSSI les féministes de brouiller les cartes (patriarcat) et de faire ainsi le jeu de l’industrie pornographique, qui organise son impunité par une sémantique de déni sociétal, neutralisant de la sorte le Code pénal ! Car, réaffirmons-le, l’industrie pornographique est consubstantiellement porteuse de violations graves des droits des femmes, comme des droits des hommes et aussi des enfants victimes de ce système, et a méthodiquement organisé son impunité avec une rhétorique et un lobbying savamment huilés (patriarcat entre autres).
Précisons ici que le 28 septembre 2022, L. ROSSIGNOL, rapporteure, avec d’autres femmes, de la délégation aux droits des femmes et à l’égalité des chances avait présenté à la presse un rapport sur l’industrie de la pornographie. https://www.senat.fr/salle-de-presse/202209/la-pornographie-et-son-industrie.html. C’est ainsi que ce dernier reconnaissait le caractère intrinsèquement sadique de la pornographie. Et c’est ainsi encore qu’en 1984 à Minneapolis, avait été voté une ordonnance consacrant la pornographie comme une atteinte aux droits fondamentaux des femmes. Mais que… s’en étaient suivies des batailles juridiques féroces à la suite desquelles celles-ci furent déclarées anticonstitutionnelles, car contraires à la liberté d’expression.
Hypocrisie sans nom d’une sémantique biaisée du concept de patriarcat, destinée à masquer la pleine et entière responsabilité de l’industrie pornographique et des profits gigantesques qu’elle dissimule !
Il est remarquable, en passant, que L. Rossignol, qui est intervenue dans le rapport cité plus haut, se soit bien gardée d’évoquer le pan masculin de la prostitution au sein de l’industrie pornographique. Ce qui permettait, selon une rhétorique et un lobbying machiavéliques, de déployer le spécieux concept de patriarcat ! Ne nous cachons donc pas derrière notre petit doigt : en France, au-delà même de l’industrie pornographique (plateformes, diffuseurs et producteurs), s’établit toute une chaîne intégrée qui tire des revenus de la pornographie ! Canal +, Free, Orange, SFR proposent des contenus pornos – chaîne TV et vidéos à la demande) et sont ainsi potentiellement impliquées dans ladiffusion de vidéos criminelles. L’industrie porno est d’abord une affaire d’argent, qui ne peut pas fonctionner sans intermédiaires : les banques et les sociétés de paiement comme visa et Mastercard, les médias audiovisuels qui tirent profit des chaînes porno et de la VOD. Si donc l’institution pornocrate est impliquée dans la diffusion de vidéos criminelles, comment ose-t-on incriminer #AllMen et un pseudo rôle du patriarcat dans les viols et notamment dans les viols sous la coupe d’un D. Pelicot, complètement addict à la pornographie ?
Ne vous méprenez pas : je ne dis pas qu’il faille être solidaire avec les agresseurs plutôt qu’avec les victimes ! Il s’agit plutôt de voir que nous sommes tous, hommes et femmes, une même famille, et embarqués dans un même bateau. Je n’approuve pas davantage d’ailleurs, l’idée selon laquelle les violences systémiques toucheraient tous les hommes sans exception. Elles touchent tous les hommes addicts de pornographie. Non les autres. Les statistiques sont formelles : 45 % des hommes ne regardent pas de contenus pornographiques. Ceux-là sont, pour l’essentiel, indemnes de violences sexuelles. Oui, la société doit changer. Oui, la culture du viol est une monstruosité qui doit cesser. Mais ne nous trompons pas de cible. Ne visons pas un patriarcat prétendument dévoyé : jetons par terre en revanche l’industrie pornographique ; c’est elle l’ennemi à abattre. Je veux ici le démontrer.
TOTALE RESPONSABILITÉ DE LA PORNOCRATIE
QUELLE EST DONC LA RACINE DE CE MAL ?Nous avons commencé de le faire sentir. C’est l’industrie très juteuse de la pornographie : les dizaines de milliards d’euros qu’elle génère ! Justement, ce qui apparaît en filigrane dans cette affaire Mazan, c’est le rôle majeur de la pornographie. Dans l’ordinateur de D. Pelicot, de nombreuses recherches « endormie porn » ont été trouvées. Sur le Web, ces vidéos de viols pullulent. Il suffit d’une minute pour trouver une vidéo intitulée « Sleeping unconscious girl » (448 000 visionnages). Le HCE (Haut Conseil à l’Égalité), dans son rapport « Pornocriminalité : mettons fin à l’impunité de l’industrie pornographique » décrit l’enfer du décor (sic) derrière l’idée fleur bleue que certains peuvent avoir de l’évolution de la pornographie. Comment ces hommes si « ordinaires » ont-ils pu jouir de violer une femme inconsciente, sans une interaction de cette normalisation des violences du sexe gonzo opérées par la pornographie devenue l’école du viol et du sadisme, tant à l’endroit des femmes d’ailleurs, que des hommes et aussi des enfants ?
UN PAVÉ DANS LA MARE. Rapport du HCE : « Pédocriminalité, mettons fin à l’impunité de l’industrie pornographique ». C’est un pavé dans la mare car s’il y a un coupable à la source dans l’affaire Pelicot, ça n’est pas #AllTheMen, pas non plus (pas d’abord) 83 hommes qui incarneraient le pire du patriarcat ! Non ! S’il y a un coupable à la source ici, c’est l’industrie pornographique et elle seule, dans laquelle les femmes et les hommes victimes de viols à la chaîne sont réels, les actes de violence, réels, et la souffrance, réelle elle aussi ! Les violences extrêmes dans le milieu du porno sont devenues la règle. Nous avons eu au cours des dernières années un virage de l’industrie pornographique versle hardcore et le sexe gonzo et ce virage a évincé le porno soft. Le sexe gonzo, ça n’est pas du cinéma : pas de la simulation ! Même si initialement j’entendais ne pas dire les choses crûment, je vais devoir le faire à demi-mots cependant, car il n’y aura d’assentiment à ma thèse que si la vérité saute aux yeux !
QUELQUES VÉRITÉS TRÈS CRUES : « Le discours pornographique est un crime contre notre humanité », exprime Monique Wittig, théoricienne féministe lesbienne, écrivaine et pionnière du MLF. Mais voilà ! la souffrance des victimes et leur humiliation est érotisée… V. Béchu, section mineurs de l’OCRVP (mais le processus est le même concernant les adultes), explique : « Dans le champ de la radicalisation djihadiste, l’impact des vidéos de décapitation sur le passage à l’acte terroriste a été démontré. Le mécanisme est identique pour les fichiers pédocriminels. Tous les commanditaires de live streaming et consommateurs de vidéos et de photos pédopornographiques ne passent pas à l’acte. Mais tous ceux qui sont passés à l’acte ont au moins une fois regardé ces images ».
C’est cette boucle, précisément, qui explique l’explosion à 85 millions de vidéos pédocriminelles en ligne en 2021 (+ 6000 % en 10 ans). La massification de la diffusion du porno, entraînée par l’apparition des tubes, (mégas plateformes de diffusion numérique de dizaines de milliers de contenus pornographiques) a eu pour conséquence une évolution systémique de la pornographie : un système de violences aujourd’hui érigé en norme sexuelle par une industrie aveugle aux contenus qu’elle diffuse et aux souffrances qu’elle engendre. Ma conscience m’interdit de m’étendre sur les aspects scabreux et nauséabonds des catégories des tubes. Les liens publiés sur ce blog permettent à chacun d’aller plus loin.
Quelques caractéristiques du porno hardcore, qui répond à la définition juridique d’actes de torture et de barbarie : la surenchère de la violence dans, et en dehors du théâtre de la pornographie, est inhérente au fonctionnement économique de cette industrie qui doit sans cesse surprendre et choquer le consommateur. Le plaisir, chez le commanditaire, est associé à la souffrance de sa proie sexuelle (tortures, actes de barbarie). Le bukkake par ex. est la pratique selon laquelle de très nombreux hommes (jusqu’à une centaine) vont pénétrer une femme et une seule (simple, double ou triple pénétrations simultanées) et finir par tous inonder son visage. Relèvent encore du hard sex : gang bang, fist-fucking, BDSM, électrocution, entre autres. 70% des internautes qui consomment quotidiennement du porno déclarent qu’il leur donne envie d’essayer ce qu’ils ont vu.
La pornographie contribue aux violences au sein du couple (voir affaire Pelicot), puisqu’elle crée les conditions d’érotisation des violences qui seront reproduites. N’oublions pas que 4 millions de Français se rendent quotidiennement sur des sites pornos et que la pornographie véhicule un message selon lequel le consentement n’est pas nécessaire : il se présume de la seule présence de la victime (homme, femme ou enfant) sur les lieux ! On voit ce qu’il en est au procès Mazan… La fonction de la pornographie est d’offrir au consommateur un espace de non-droit où pourra se déchaîner non tant la haine comme l’expriment les rapports dont les liens figurent en référence, ou du moins pas une haine délibérée, mais plutôt dirais-je un manque absolu d’empathie, dans lequel toute pulsion sadique devient comme licite, générant ce que je qualifierais plutôt de poussées d’exécration et pour finir, des êtres enfermés dans un égoïsme criminel.
Une consommation intensive induit en effet une désensibilisation à la violence et une déconnexion empathique entraînant une recherche de contenus de plus en plus violents. Les cerveaux des consommateurs, bombardés littéralement par des images sexuelles violentes, absorbent alors, avec une force particulière, les messages véhiculés. La consommation massive dès le plus jeune âge (ceci et non le patriarcat !) renforce et banalise la culture du viol. Des études de neuro-imagerie ont montré que le cerveau humain (dopamine) réagit au porno comme aux drogues. Afin de trouver le plaisir ou le soulagement recherché, le cerveau demande de nouvelles doses, plus fréquentes ou plus intenses.
INCIDENCE DE LA PORNOGRAPHIE SUR LES MŒURS DES ACCUSÉS MAzAN.
Précisons d’emblée ceci : concernant les grands addicts, le cerveau n’est plus activé que par la pornographie. Ceci posé, je souligne ci-dessous dès l’abord quelques-unes des incidences de l’industrie de la pornographie dans notre affaire D. Pelicot. Il y a une relation établie du porno, au viol précisément ! D. Pelicot, le mari proxénète, filmait les viols sur sa femme. Il invitait dans la chambre conjugale les inconnus du forum (« À son insu ») de coco.gg, pour livrer sa femme à des viols et filmer. Ceci démontre bien la passerelle existant entre pornographie et prostitution. La vertigineuse banalité des accusés est à comparer aux millions d’hommes qui consultent au quotidien des sites pornographiques. Relevons encore une fois ici la similitude avec le forum « À son insu » que fréquentait Pelicot.
« Ce sont des scènes de viols insoutenables raconte Gisèle sur ses découvertes des photos des viols, où ils sont parfois deux, trois sur moi. Je suis inanimée, anesthésiée ». Comment ne pas songer ici à un bukkake en réduction ?
Et encore… Porosité viol-homicide volontaire : le cas du principal suspect, D. Pelicot, est vertigineux avec deux « cold cases » dont un viol suivi du meurtre de Sophie Narme, en 1999. En interrogatoire, Pelico parle d’une « addiction l’empêchant d’arrêter ». Justement ! Dans le domaine de la pornographie, et afin de trouver le plaisir recherché, le cerveau demande toujours plus de nouvelles doses.
EN CONCLUSION : On le sait, le « patriarcat » définit un type d’organisation sociale de l’autorité domestique, exercée par l’homme, chef de famille. Il faut une certaine dose de mauvaise foi pour réduire les mœurs honteuses et criminelles de Dominique Pelicot, chef de famille, à la notion de patriarcat, quand bien même ce patriarcat serait corrompu ! D’une part parce que l’organisation sociale de l’autorité masculine, en France, terre de tradition chrétienne, n’a jamais toléré une autorité tutélaire dévoyée (deux termes de fait contradictoires). D’autre part, parce que les féministes elles-mêmes s’accordent sur le rôle suréminent de la pornographie dans les violences faites aux femmes. Que :« le discours pornographique est un crime contre notre humanité ». Mme Laurence Rossignol, dans le cadre d’un rapport de 2022 au Sénat, reconnaissait « le caractère intrinsèquement sadique de la pornographie ». Nulle femme non plus ne saurait nier que l’industrie pornographique est consubstantiellement porteuse de violations graves des droits des femmes. Que le sexe gonzo a fait évoluer la pornographie vers une école du viol et du sadisme. Que l’industrie porno soit d’abord une affaire d’argent, qui ne peut pas fonctionner sans intermédiaires. Que la pornographie contribue aux violences au sein du couple… Et le HCE pose même ceci : « Pornocriminalité, mettons fin à l’impunité de l’industrie pornographique » !
Pour conclure, monter en épingle l’affaire Mazan pour lui donner une tournure patriarcale est donc trois fois inique : 1) Au regard de l’extrême familiarité de Dominique Pelicot avec l’univers pornographique d’une part ; et l’on ne peut dès lors nier le rôle prédominant de la pornographie dans l’affaire Mazan.
2) En ce que cela efface la responsabilité pénale de l’industrie pornographique.
3) Enfin en ce que cela prive les futures victimes de violences sexuelles d’un espoir raisonnable de réduction du risque et par ailleurs, d’obtenir justice auprès de l’instance réellement responsable du crime sexuel.
Je dénonce donc un scandale dans le traitement médiatique de l’affaire Mazan.
NB : la thèse originale développée ici est celle de François-Xavier DESBANS. A contrario, nombre des informations de type « documentations » sont directement extraites des rapports présentés dans les sites ci-dessous.
Sources :
https://www.senat.fr/salle-de-presse/202209/la-pornographie-et-son-industrie.html
https://www.arcom.fr/actualites/outils-conseils-et-ressources-pratiques-pour-accompagner-les-parents
https://www.lesinrocks.com/actu/bukkake-89314-30-07-2015 /
François-Xavier Desbans