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    L'Hélico est prêt, reste à savoir si le pilote lui est d'accord!

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  • Aucun remorqueur ne veut déplacer les poids lourds

    PHOTO PATRICK DOYLE, LA PRESSE CANADIENNE

    Ariane Krol La Presse

    Poids lourds bloquant une rue du centre-ville d’Ottawa, mercredi

    La Ville d’Ottawa n’a toujours pas trouvé d’entreprise de remorquage qui accepte de procéder à l’enlèvement des poids lourds bloquant ses rues, a confirmé l’administration municipale mercredi.

     L’Association des professionnels du dépannage du Québec déconseille d’ailleurs à ses membres d’y aller.

    « On essaie d’obtenir de l’aide, mais on n’a pas eu beaucoup de chance », a reconnu le directeur municipal d’Ottawa, Steve Kanellakos, en point de presse mercredi.

    M. Kanellakos avait révélé lundi que les fournisseurs de services de remorquage sous contrat avec la municipalité avaient tous refusé de déplacer les poids lourds des protestataires qui occupent illégalement la capitale. Les demandes faites à d’autres villes ontariennes, dont Toronto et Brampton, ainsi qu’à l’extérieur de la province ont été vaines, a précisé la municipalité mercredi.

    « Nous, on recommande aux entreprises de dépannage de ne pas faire ça », indique Réjean Breton, PDG de l’Association des professionnels du dépannage du Québec (APDQ), qui représente 84 % du parc de dépanneuses de la province, dont beaucoup d’entreprises qui remorquent des poids lourds.

    PHOTO FOURNIE PAR L'APDQ

    Réjean Breton, PDG de l’Association des professionnels du dépannage du Québec

    Notre travail à nous, c’est de remorquer un camion en difficulté technique, par exemple en raison d’une panne, d’une collision. Notre mandat n’est pas de remorquer un camion qui est une difficulté politique.

    Réjean Breton, PDG de l’Association des professionnels du dépannage du Québec

    Des entreprises ayant remorqué des véhicules lourds qui bloquaient des routes au Québec ont subi « des représailles » dans le passé, fait valoir M. Breton.

    Remorquer un poids lourd dans de telles circonstances « expose les opérateurs de dépanneuses à un certain stress », souligne-t-il. « Il va y avoir des jurons qui vont être lancés, peut-être des objets. » Le véhicule de dépannage aussi peut être pris pour cible, note M. Breton.

    Employés à risque

    « On aurait peur d’avoir des dommages », a confié un responsable d’une entreprise de remorquage québécoise qui a demandé à ne pas être nommé.

    La firme qui délogerait les camions des manifestants à Ottawa mettrait ses employés à risque au moment de l’intervention, et s’exposerait à du vandalisme par la suite, résume l’employé.
      
    PHOTO BLAIR GABLE, REUTERS

    Des gens continuaient de manifester mercredi devant la colline du Parlement, à Ottawa.

    Remorquer un poids lourd sans en avoir les clés demande plus de travail et de temps. Le chauffeur de la dépanneuse doit s’allonger sous le camion pour accomplir une série d’opérations et, « s’il y a du monde qui n’est pas content contre lui, il est vulnérable », explique l’employé.

    « Si le chauffeur ne veut pas collaborer et qu’il y a une foule aux alentours, vous avez besoin de ressources pour protéger les environs et pour pouvoir accéder au véhicule », a également affirmé le directeur municipal d’Ottawa en citant son service de police.

    Le fait que les camions sont stationnés « pare-chocs à pare-chocs » complique la tâche.

    L’armée écartée

    Les dépanneuses de l’armée pourraient être utilisées, suggère pour sa part M. Breton. « Les citoyens ne vont pas venir incommoder des militaires qui font un travail. »

    La Ville d’Ottawa a cependant écarté ce scénario mercredi.

    « Si on demande à l’armée son équipement, c’est la même chose que de demander à l’armée de venir nous aider, et la Ville n’en est pas à cette position en ce moment », a expliqué le directeur général des services de protection et d’urgence, Kim Ayotte, en point de presse.

     

    PHOTO LARS HAGBERG, REUTERS

    Policiers patrouillant mercredi dans la rue Wellington, au centre-ville d’Ottawa

    « Il y a beaucoup d’autres solutions » dont la police discute, mais il ne serait pas « tactique » de les dévoiler, a dit M. Ayotte, réitérant une déclaration faite lundi.

    Les autres options à l’étude « sont peut-être un peu moins pratiques, car on aurait pu tout simplement utiliser de grosses remorqueuses », a toutefois indiqué M. Kanellakos.

    La police durcit le ton

    « Nous vous prévenons que quiconque bloquera des rues, ou en aidera d’autres à le faire, pourrait de ce fait commettre une infraction criminelle », a souligné le Service de police d’Ottawa dans un communiqué mercredi. Les « manifestants » s’exposent à « être arrêtés sans mandat » et « tout bien lié à l’infraction, y compris des véhicules, peut être saisi », a détaillé le corps policier. Une interdiction de franchir la frontière américaine pouvant découler d’accusations ou de condamnations liées à la manifestation est aussi évoquée.

    Le maire d’Ottawa, Jim Watson, avait cependant affirmé en début de semaine que la Ville avait besoin de 1800 agents supplémentaires « pour réprimer l’insurrection que la police est incapable de contenir ».

    La Ville a aussi demandé aux provinces d’où sont venus les camionneurs et leurs véhicules « de vérifier leurs mécanismes réglementaires, tous les outils dont elles disposent pour vérifier les permis, l’assurance », a indiqué M. Kanellakos au conseil municipal mercredi. « Ça aura un impact à long terme lors du renouvellement des assurances. »


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  • Fabien Roussel, un communiste chimiquement pur .

    Ce week-end, il y avait aussi le meeting de campagne de Fabien Roussel. Au sein d’une gauche éparpillée façon puzzle, entre écolos désemparés, insoumis islamo-gauchisés et socialistes qui n’en finissent plus de creuser leur déficit de voix, sans compter la présence planante de la poétesse guyanaise, le verbe et la présence d’un Fabien Roussel suscite un certain intérêt. Il assume et revendique des positions devenues iconoclastes à gauche : l’attention portée à l’électorat populaire. Loin, bien loin des utopies déconstructivistes d’importation, dont la bruyante présence médiatique est inversement proportionnelle à l’adhésion réelle des Français, Fabien Roussel retrouve des accents de la gauche « d’avant », celle de Georges Marchais. Comme s’il sortait Arlette Laguiller de son placard, en lui apportant une touche de modernité.

    Ainsi, on a pu entendre récemment sa défense et illustration de la gastronomie française. Comment ne pas se réjouir qu’il rappelle ce qui n’est malheureusement plus une évidence. Pour avoir osé évoquer le réel, il s’est fait traiter, insulte suprême, de suppôt d’extrême-droite. Belle occasion pour lui de se démarquer du reste de la gauche, pour ne pas être entraîné dans ce qui s’annonce une catastrophe électorale : « Certains à gauche sont coupés du peuple. Défendre le bifteck des Français, pour moi, c'est un vrai projet politique. Derrière, il y a un projet de société. On doit tous avoir, avec un travail et un salaire décent, accès à des aliments de qualité. On ne peut pas défendre l'agriculture français sans permettre aux Français d'y avoir accès. » Rappelant au passage, lors de cette émission de RMC (17/01/22), qu’il a tous ses brevets d’extrême-gauche : « Nous nous sommes battus pour l'indépendance de l'Algérie, pour la paix au Vietnam, contre l'apartheid... C'est sur cette base là que je me suis engagé en politique ».

    Il est adepte des petites phrases – lui aussi ! - mais également de positionnements inattendus à gauche : il défend le nucléaire et l’hydraulique au nom de l’écologie, ne craignant pas de s’opposer à Greenpeace par Twitter interposé. C’est pour lui le meilleur moyen d’atteindre l’objectif d’une énergie décarbonée en 2050 : « Je suis contre l'abandon des réacteurs nucléaires. J'attire votre attention sur le fait qu'il y a 3 millions de Français en situation de précarité énergétique. Le parc nucléaire répond à ces difficultés. De plus, les besoins en électricité vont aller croissant, avec les nouveaux usages comme la voiture électrique. Enfin, j'ajoute que notre ambition de réindustrialiser le pays nécessite une électricité peu chère. Nous devons nous démarquer des pays concurrents non pas sur les salaires, mais sur l'énergie. Nous avons tout pour ça en France. » explique-t-il. Du pur bon sens.

    Il parait lucide sur l’islamisation de la France dont il reconnait la réalité, et commente sur France5, à propos du terrifiant reportage de M6 sur Roubaix : « Ce qui a été montré dans ce reportage existe, c’est une réalité, il ne faut pas se voiler la face […]. Il y a aussi une menace issue de réseaux terroristes islamistes qui existent, et on ne peut pas dire que ça n’existe pas et que c’est du racisme antimusulman. »

    Alors, me direz-vous, si Fabien Roussel parait à certains égards sympathique, serait-ce parce que, au fond, il ne serait pas communiste ?

    Son discours lors de son meeting marseillais mais surtout une plongée dans son programme montrent que Fabien Roussel est en réalité un communiste chimiquement pur, mais très habile et qui a surtout compris que ce qui a tué la gauche, c’est la perte du vote ouvrier et populaire – qui est passé chez Marine Le Pen – au profit d’un vote d'origine immigrée. Un grand remplacement électoral dont il ne veut plus : c’est en effet la première fois depuis 2007 et la candidature de Marie-George Buffet que le PCF ne fait pas candidature commune avec la France insoumise.

    Son slogan de campagne, « La France des jours heureux », a été décliné sur tous les tons dimanche : « Je veux pour la France des réformes heureuses. Le bonheur, c'est presque devenu un gros mot, un interdit. Ils nous ont tellement habitué aux réformes douloureuses. Avec moi, c'est fini, terminé. On a assez payé ! » car « ce qui coûte cher, c’est les riches, ce qui coûte cher, c’est le ruissellement. Moi, je vous propose une autre théorie, le “roussellement” ! Augmenter les salaires et les retraites. »

    Et pour ce faire, c’est l’utopie communiste en marche : un smic à 1.500 euros net, la semaine de 32 heures, la retraite à 60 ans à taux plein, le triplement de l’ISF, un plan pluri-annuel d’embauches dans la fonction publique (500.000 fonctionnaires supplémentaires), le RSA pour les moins de 25 ans, 800 euros par mois à tous les étudiants, la nationalisations de groupes stratégiques (EDF, La Poste, Engie), un pôle financier public constitué grâce à la nationalisation des grandes banques et compagnies d’assurances privées (BNP-Paribas, Axa, Société générale), création de 100.000 emplois d’utilité citoyenne, et bien sûr, la création d’un nouvel impôt sur les sociétés.

    Et l’immigration ? « La France, pour sa part, renforcera sa politique d’accueil des réfugié·e·s, elle accroîtra dans cet objectif les moyens de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) et de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), elle exigera de ses partenaires européens le respect de la Convention européenne des droits de l’Homme et de la Convention de Genève, dont le droit d’asile. »

    On vous épargnera le reste de ce programme-utopie où, « pour retrouver le bonheur », nous serions submergés de milliards d’euros d’argent magique. « Cette France-là, je l’aime parce que j’en suis » dit Fabien Roussel. Il n’a pas renié qu’il était français, mais il n’oublie jamais qu’il est un pur communiste.

    Marie d'Armagnac

    Source : http://bvoltaire.fr


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