• Municipales : le coup de gueule de Michel Maffesoli contre les bien-pensants

    Municipales : le coup de gueule de Michel Maffesoli !!!Chateaubriand nous l'a appris: vu le nombre de nécessiteux, il faut être économe de son mépris! Et pourtant, les réactions aux résultats des dernières élections sont tellement affligeantes, qu'elles ne peuvent que susciter un tel mépris. La classe médiatico-politique est tellement déphasée, l'entre-soi est à tel point développé que ses commentaires harassent l'âme et laissent l'esprit pantois. Si bien que les discussions du café du commerce, à côté, apparaissent comme des sommets de subtilité théorique!

    Pour ma part, voilà longtemps que j'ai parlé d'une «transfiguration du politique». Celle faisant glisser la chose publique d'un contrat rationnel à un pacte émotionnel. Et faute de repérer une telle mutation, disais-je, on verrait se développer l'abstention ou, autre cas sur lequel les commentateurs font silence, la non-inscription sur les listes électorales. (Les jeunes de 18 à 24 ans, inscrits automatiquement sur les listes électorales, se sont abstenus à 64% ; un ouvrier sur deux n'est pas allé voter! )

    Il ne faut bien sûr pas juger les abstentionnistes ou les «non-inscrits», comme on l'entend trop souvent, à partir de critères moraux: refus d'engagement, égoïsme individualiste et autres jugements convenus. Il s'agit bien au contraire de cette secessio plebis d'antique mémoire qui s'exprime lorsque le pouvoir politique ne représente plus en rien la puissance populaire. Pour le dire en termes plus familiers: le ras-le-bol est une autre manière de dire: «cause toujours, tu m'intéresses».

    Saturation qui certes concerne le pouvoir en place, mais qui, d'une manière transversale, touche tous les partis «établis». Très précisément en ce qu'ils ne savent plus dire ce qui est vécu par le plus grand nombre. Ils n'expriment plus les préoccupations réelles des peuples, qui au contraire de ce qui est dit vont bien au-delà d'une seule inquiétude pour le pouvoir d'achat et le chômage, mais s'intéressent aussi à l'imaginaire, au rêve, à ce qui enchante ou réenchante le vivre-ensemble. Dès lors, ils ne peuvent plus les représenter. Les éléments de langage et autres langues de bois ne sont plus du tout en pertinence avec l'esprit du temps. Il n'est donc pas étonnant qu'ils soient considérés comme, tout simplement, impertinents!

    Impertinence particulièrement évidente pour les affidés de la «normalité normopathe» au gouvernement. Rappelons à cet égard la formule du vieux Marx, qui sur ce sujet en savait, d'expérience, un bon bout: «Les petits bourgeois n'ont pas de morale, ils se servent de la morale.»

    Mais cette instrumentalisation de la morale (ils préfèrent dire «éthique», ça fait plus moderne) ne fait plus recette. Et très rapidement, on se rend compte que leur fameux «sociétal» (loi sur le mariage pour tous, pseudo-lutte contre les discriminations, fausse protection contre leur propre volonté des personnes se livrant à la prostitution, développement des leçons de morale à l'école et propagande sur la parité et autres égalitarismes de genre), tout cela est pure diversion, forfanterie sophistiquée ou simple hypocrisie.

    Le vrai sociétal consisterait à prendre acte du fait que le libéralisme au sens d'un anti-étatisme et d'une relativité des valeurs n'est pas une monstruosité, ce qui implique que l'Etat providence et la morale publique ont fait leur temps: la laïcité au sens d'une neutralité rationaliste, la fraternité au sens d'un assistanat généralisé, le républicanisme au sens d'un refus des liens communautaires, toutes ces «évidences de la modernité» ne font plus sens . Ce qui ne signifie pas la fin des valeurs communes, bien au contraire. Mais un bien commun défini situation par situation, dans lequel le lieu fait lien, le terroir fonde l'appartenance. Il faut penser ce localisme (qui n'est pas l'imitation de l'ancien, mais une nouvelle forme d'attachement à la proximité et à la communauté) et agir en conséquence.

     C'est faute de prendre en compte le changement de cycle qui s'annonce, c'est quand on refuse de voir qu'un paradigme postmoderne est en gestation que l'on assiste au repliement sur soi et sur un passé nostalgique, dont le FN mais également les divers groupuscules d'extrême gauche (ex-trotskystes ou staliniens) sont l'expression. Mais de grâce ne voyons pas dans le vote FN la simple manifestation d'une crise économique ou d'un chômage récurrent. Le problème est bien plus profond qu'une mauvaise conjoncture. L'abstention, le phénomène de non-inscription, la non-participation aux procédures démocratiques, tout cela peut être compris aussi comme un nouveau «devoir civique».

     Ecoutons bien ce que disent les électeurs: «on veut essayer autre chose». Sans dire quoi, sans vouloir savoir quoi, sans programme sérieux, on le leur reproche assez du haut de la sphère technocratico-politique qui se gausse de ce populisme.

    C'est pourtant une manière de dire, en creux, que le vivre-ensemble ne repose plus sur le contrat social, comme une simple expression rationnelle de l'addition d'un individu rationnel à un autre individu rationnel, au travers de l'institution étatique! La République ne permet plus cette communion, cette expression des émotions collectives, ce sentiment que je ne suis pas seul face au destin, mais que nous affrontons ensemble un destin commun. On le voit bien, les grandes institutions de la République qui permettaient que s'éprouve ce contrat social, qu'il ne soit pas que des mots, mais aussi un sentiment, ne fonctionnent plus: école, partis politiques, syndicats, paroisses, œuvres sociales, autant d'institutions qui ne font plus sens commun.

    Être relié aux autres requiert un lien immédiat en un lieu qui devient lien. Peut-être est-ce là la nouvelle expression de la démocratie. Mais justement, les partis «traditionnels» qui n'ont pas d'expression locale particulière, pour qui souvent les élections locales sont un simple tremplin à une onction nationale, trahissent en quelque sorte cette démocratie de proximité.

    Dès lors, les électeurs s'en désintéressent ou sont prêts à essayer «n'importe quoi d'autre».

    Il y a bien une vraie passion pour les affaires de la cité: à condition qu'elle ne soit pas accaparée par une caste politique accompagnée de ses commentateurs journalistiques et pseudo-experts intellectuels. Elle s'exprime de multiples façons, hors des cadres connus. C'est là le terreau d'une revivification d'un politique transfiguré, attentif à la cité dans son entièreté.

     Michel Maffesoli, in Le Figaro 26/03/2014

    Michel Maffesoli, professeur à la Sorbonne, vient de publier, en collaboration avec Hélène Strohl, Les Nouveaux Bien-pensants (Éditions du Moment).


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  • Explosion du chômage de Février ..

    Par: Sylvestre Brunaud.. 

    Il faut ; un changement de gouvernement et de politique..

    Mesdames ,Mesdemoiselles ,Messieurs.Nous touchons le fond !! La gauche vole de succès en succès !! Hollande conduit notre pays vers une catastrophe encore plus grande que celle que nous connaissons après à peine deux ans de pouvoir PS....Alors au lieu s'occuper de ce que fais Poutine ,ferait-il mieux de regarder la bosse de nos dirigeants Socialistes de leurs reflets dans une glace..Avec Poutine la France ne serait pas dans cet état déjà avec son armement et son armée ..

    C´est une ville entière de 30.000 habitants qui se trouve sans emploi tous les mois ...,et pendant ce temps, le président va voter a Tulle en jet privé .., ce gouvernement est complètement autiste aux réalités économiques de notre pays. En retard d´un siècle...Et cela n'est pas fini, dans les PME les bilans commencent à arriver...c'est un vrai désastre. Les banques commencent à fermer le robinet des baignoires à fuites et les gérants sont à sec de trésorerie...Certains petits commerces "plient les gaules" sans prévenir. Du jour au lendemain, la grille est fermée et le courrier s'amoncelle dans les boîtes aux lettres. des magasins et restaurant qui ferme chaque jour cause de baisse de clientèle qui n'ont plus un rond a dépensé ..Des loyers  non payer cause manque d'argent ..La France sinistré rentre dans la classe "tiers monde" de la misère ...

    Le ras le bol est là, profond, et va encore s'amplifier dimanche prochain dans toutes les villes sinistrées du territoire. Le mois de mars est en chute libre de parfois plus de 50 % du CA par rapport à 2013, qui encaissait déjà une baisse par rapport à 2012...Et bien sur, quant on les écoutes....il n'y a que leur cuisine électorale qui les intéresse pour sauver leurs postes..

    Nos politiques et hauts fonctionnaires ne peuvent rien contre cette montée inexorable du chômage !!! Elle est le fruit de 50 année de laxisme ,de je-m’en-foutisme, dans la gestion de l'administration de l'État . Pas de réformes "douces" quand la France avait encore des marges de manœuvre.

    La crise avait déjà bien avancer, et personne ne s'en était rendu compte déjà en Mai 1968 sonner le déclin du je-m’en-foutisme  aggraver par la grande folie des homosexuelle par le mariage gay ,les 35 heures ,La gamine Léonarda mettre à genoux Hollande et son gouvernement ,donc tout cela n'as pas été suivie avec des vraies réformes à la clés et surtout du rendement a la clés ..., que eux nos voisins Allemand ont fait (le savoir faire)..Je vous remercies ..Sylvestre Brunaud ..


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  • Pourquoi vous vous inquiétez ? La Loi Taubira sera bien appliquée à Hénin-Beaumont !

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    Lundi 24 mars 2014, sur RTL, le futur maire FN de Hénin-Beaumont a déclaré : « Je ne vois pas pourquoi les couples homosexuels ne pourraient pas être mariés. Vous savez à Hénin-Beaumont comme ailleurs, les couples seront mariés, parce que c’est la loi, et là aussi je respecterai la loi ».

    Source La Flamme cliquez ici


    Steeve Briois sur le mariage pour tous par forsee


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  • Faute de front républicain, le front du chantage ?

    La Chronique de Philippe Randa

     Le chantage est roi ..Olivier Py, directeur du Festival d’Avignon, monte au créneau contre le candidat frontiste Philippe Lottiaux, arrivé en tête du scrutin dimanche soir.

    « Je ne me vois pas travaillant avec une mairie Front national. Cela me semble tout à fait inimaginable », a-t-il déclaré au quotidien Libération.

    Fort bien, la menace est d’importance veut-il faire croire…

    Donc, si « l’inimaginable » devait avoir lieu, il envisage ni plus ni moins que sa démission… ou la délocalisation du festival dans une autre ville.

    Rappelons tout de même qu’en 1995, contrairement à la tradition, le maire Jacques Bompard (alors FN) n’avait pas été élu à la tête de l’association qui organise le festival des Chorégies d’Orange ; nullement impressionné, il avait fait savoir que la municipalité supprimait sa subvention annuelle, ce qui allait être autant d’économisé pour les contribuables orangeois.

    A ce que l’on sache, les Chorégies d’Orange existent toujours… et Jacques Bompart vient d’obtenir ce dimanche la confiance des électeurs pour la 4e fois !

    Piteux Py !


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  • Dessin: François Hollande vote en Falcon

    Sans compter les salaires des personnes déplacées par le président pour ce voyage.

    Le voyage a coûté 9200 euros, selon une information transmise par l'Élysée au Parisien. Pour le premier tour des municipales, François Hollande a utilisé le Falcon présidentiel pour se rendre dans son fief de Tulle, en Corrèze, pour voter et en revenir. Une situation qui a inspiré le dessinateur Ixène...


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