• Tous les terroristes doivent être expulsés dès leur sortie de prison.

    L'AURORE.overblog.fr -:-:-:-:-:-:- par Manuel GOMEZ           par Manuel GOMEZ

    Un terroriste, membre de la filière djihadiste des Buttes-Chaumont, Mohammed Taha El Hannouni, âgé de 25 ans et originaire du département des Yvelines, condamné pour terrorisme aggravé en juillet 2017 à 7 ans de prison, pour association de malfaiteurs terroristes, qui avait déjà agressé des surveillants pénitentiaires alors qu’il était détenu au Centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe, dans le département de l’Orne, en Normandie, tout récemment mis en actualité par une prise d’otages de deux gardiens de prison.

    Lors de cette première agression la compagne de El Hannouni avait été très grièvement blessée durant l’intervention des forces de l’ordre et avait succombée à ses blessures.

    Transféré au Centre pénitentiaire du Havre, en Seine Maritime, Mohammed Taha El Hannouni a récidivé ce jeudi 20 juin. Dès l’ouverture de sa cellule, à 7 h du matin, il a frappé les deux surveillants à l’aide d’un pied de table en fer et des tronçons de verre, les blessant au niveau des bras et des jambes, aux cris d’Allah Akbar.

    Fort heureusement ils n’ont été que légèrement blessés.

    Le détenu a été immédiatement placé en quartier disciplinaire et une enquête a été ouverte par la direction de la police judiciaire de Rouen et la section antiterrorisme du parquet de Paris a été également saisie.

    Les surveillants de la prison du Havre ont exercé immédiatement leur droit de retrait.

    Ce terroriste radicalisé sera libérable en 2021, même si sa condamnation est prolongée à cause de cette nouvelle agression, il sortira un jour de prison : « A votre avis sera-t-il « déradicalisé » ? Ou prêt à s’attaquer de nouveau à des citoyens français innocents, vous peut-être, qu’il croisera quelque part en ville ?

    Le syndicat UFAP-UNSA a dénoncé la « gestion calamiteuse » des détenus radicalisés.

    Cette gestion que nous dénonçons depuis des années dans Riposte Laïque, Dreuz.Info et ici-même

    Tous ces terroristes doivent être expulsés dès leur libération vers leurs pays d’origine. Ils doivent être déchus de leur nationalité, s’ils sont « Français » et la question ne se pose même pas s’ils sont étrangers !

    Devant le laxisme coupable des magistrats et la peur de commettre une bavure par les membres des forces de l’ordre, les terroristes, les délinquants, les voyous, ne craignent plus d’être interpellés et condamnés car ils savent qu’ils ne craignent pas grand-chose.

    C’est ainsi que mercredi soir le chef de la police municipale de la petite ville de Cateau-Cambrésis, dans le Nord, a été renversé par un voyou qui a refusé de se soumettre à un contrôle, après avoir percuté une voiture.

    Dans un premier temps il a refusé de présenter ses papiers et foncé délibérément sur le policier, qui a été propulsé contre un mur, selon la déclaration du maire, Serge Siméon.

    L’un de ses collègues a fait usage de son arme de service « en prenant bien soin d’éviter de toucher l’individu en fuite », qui, par réaction, a percuté trois autres véhicules, dont celui des policiers, avant de disparaître.

    La brigade de recherche de la gendarmerie de Cambrai a été chargée de l’enquête pour « tentative d’homicide ».

    Nous sommes en guerre, paraît-il, contre le terrorisme, contre les djihadistes, contre les assassins, mais ce n’est pas ainsi que l’on gagne des guerres.

    Dans une guerre nos soldats risquent d’être tués, certes, mais surtout leur devoir, leur droit, est de tuer nos ennemis.

    Dans notre (supposée) guerre ce sont les nôtres qui sont le plus souvent tués et nos ennemis préservés d’une mise à mort, quand ils sont condamnés ailleurs, et « choyés » dans nos prisons, quand ils ont la chance de revenir « chez nous » !  

     

     


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  • ~~ KATZ… CRIMINEL DE GUERRE ~~

    ~~ KATZ… CRIMINEL DE GUERRE ~~

    « Et ton nom paraîtra dans la race future, aux plus cruels tyrans, une cruelle injure ! »

    Jean Racine - (« Britannicus »)

    En ce début d’année 1962, en Algérie, l’Organisation Armée Secrète était arrivée à l’apogée de sa puissance et le slogan « l’OAS frappe où elle veut, quand elle veut », n’avait jamais été aussi vrai. A Oran, elle était maîtresse de la ville. A sa tête figurait des noms prestigieux comblés de gloire et d’honneurs qui entretenaient un climat de confiance malgré le tragique de la situation…

    Le gouvernement gaulliste ne pouvant admettre pareille humiliation, avait nommé à la tête du secteur autonome d’Oran, afin de réduire cette « OAS narguante » -et pour le malheur des Oranais- le 19 février 1962, le général Joseph Katz en remplacement du général Fritsch qui refusait de pratiquer sur les membres de l’OAS cette besogne de basse police qu’était la torture. La mission de Katz : « Mettre au pas la ville sous contrôle de l’OAS ». L’Organisation était alors dirigée par les généraux Jouhaud et Gardy, le colonel Dufour, le commandant Camelin, le lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume, Charles Micheletti et Tassou Georgopoulos.

    En bon exécutant, Katz, s'apprêtait à écraser ceux qui refusaient d'obéir aux ordres de l'Elysée et ceux qui persistaient à crier « Algérie française ! », maxime désormais classée comme « cri séditieux », ajoutant aux vertus de l'obéissance passive, une haine que même le règlement de la gendarmerie (sa garde prétorienne) ne prescrivait pas.

    Carré d'épaules, rond de ventre, aussi peu distingué que son complice d’Alger, le colonel Debrosse, outre celle de leur cruauté, on leur prêtait une certaine ressemblance : même corpulence massive, même front de taureau, même manie de traiter tout le monde de « con » ou de « bon à rien », même absence de scrupules. En somme, pour reprendre les mots de Lamartine : « Rien d’humain ne battait sous son épaisse armure ».

    Katz était un militaire républicain que De Gaulle avait cueilli à Bordeaux pour l'envoyer mater la « racaille d'Oran » (sic). Son sentiment à l'égard des Pieds Noirs était celui-ci : « Un ramassis de descendants de déportés de droit commun, de négriers qui veulent conserver leurs privilèges. ».

    Alors qu'à Alger, depuis la sanglante affaire des Barricades, on avait surnommé Debrosse : « Le sanguinaire », très vite, aux yeux des Oranais, Katz allait devenir « Le boucher ». Pour briser toute résistance, la première consigne qu'il donna à sa troupe essentiellement constituée de « gens sûrs », en l'occurrence les Gendarmes Mobiles, dits « les rouges », fut celle de tirer à vue sur tout Européen qui aurait l'audace de paraître sur une terrasse ou un balcon lors d'un bouclage. « Le feu - précisa-t-il - sera ouvert sans sommation sur les contrevenants à partir du 23 avril. De même, le feu sera ouvert, par tous les moyens y compris l'aviation, sur les éléments OAS circulant en ville. ». C'était ratifier une pratique que les « gendarmes rouges » utilisaient déjà depuis un mois...

    Les premières victimes du « boucher d’Oran » furent deux adolescentes de 14 et 16 ans : Mlles Dominiguetti et Monique Echtiron qui étendaient du linge sur leur balcon. Elles furent tuées par les gendarmes. Les projectiles d’une mitrailleuse lourde de 12/7 traversèrent la façade et fauchèrent dans leur appartement, Mme Amoignan née Dubiton, dont le père était déjà tombé sous les balles d’un terroriste du FLN, ainsi que sa petite fille, Sophie, âgée de deux ans et demi et sa sœur, Frédérique, âgée de treize ans qui, atteinte à la jambe, eut le nerf sciatique arraché et dut être amputée.

    « Il est beau qu’un soldat désobéisse à des ordres criminels » ; à l’évidence, ces « soldats » par trop zélés n’avaient pas lu Anatole France…

    Cette lutte « impitoyable et par tous les moyens », selon l'ordre donné par de Gaulle, faisait partie d'un plan mûrement concerté : IL FALLAIT ABATTRE L'ALGERIE FRANÇAISE ; il fallait aussi montrer aux masses musulmanes, longtemps hésitantes, qu'elles devaient maintenant et définitivement, opter pour le FLN dont la France était désormais l'alliée, luttant, avec ce mouvement terroriste, contre l'ennemi commun : LE FRANÇAIS D'ALGERIE ! Et cette alliance n’avait aucune limite, ne souffrait d’aucun scrupule dès lors qu’elle permettrait de venir à bout de l’OAS… Pour preuve : au mois de mai 1962, la gendarmerie « blanche » arrêta un assassin de la pire espèce, Slémani Slimane, qui reconnut avoir torturé et tué vingt-sept Européens. Il fut inculpé. Katz le fit libérer et rapportera que ce dernier « lui rendra de grands services dans les jours les plus agités ».

    S'adressant à un membre de l'Exécutif Provisoire, Katz eut ces mots terribles :

    « Donnez-moi un bataillon de l’A.L.N. et je réduirai l’O.A.S. à Oran ». Ces propos, monstrueux et inqualifiables de la part d'un officier français firent l'objet d'une question à l'assemblée Nationale (J.O. du 8 mai 1962 - page 977).

    Ce « bataillon de l’ALN », Katz allait néanmoins se le procurer –avec l’assentiment discret de l’Elysée- en procédant au recrutement de la plus immonde espèce d’assassins qu’il eût été donné de voir…

    Ce renfort était constitué par les « martiens », ces révolutionnaires du mois de mars, qui, le cessez-le-feu prononcé, venaient sans danger rejoindre les rebelles. Ils étaient les combattants de la dernière heure, impatients de fêter dans le sang leur baptême de « libérateurs » et de se parer d’états de service de pillages et de tueries à faire pâlir le plus chevronné des assassins. Leur unique but était de se faire valoir et, surtout, de faire oublier qu’ils s’étaient abstenus de combattre durant sept années, attendant de connaître l’issue des armes pour se ranger du côté du vainqueur. De ce fait, ils étaient devenus les plus sanguinaires : exactions, tortures, viols, massacres d’Européens et de harkis se multipliaient, mais on n’en parlait pas. Leurs bandes anarchiques allaient être à l’origine du pogrom anti européen du 5 juillet 1962 à Oran qui fit plusieurs milliers de victimes… mais dont on taira le nombre exact.

    La fraternisation entre Gardes Mobiles et FLN était sans retenue : le soir, les premiers étaient généreusement pourvus en prostituées envoyées par les seconds. On ne peut, dès lors, s'étonner de l'attitude passive qui fut celle de Katz et de ses gendarmes lors de la tuerie du 5 juillet… Sur ce point, rappelons cette anecdote impliquant un officier français musulman, le lieutenant Rabah Kheliff qui commandait la 4e compagnie du 30e BCP (Bataillon de Chasseurs Portés). Le 5 juillet 1962, celui-ci, apprenant que des civils européens étaient regroupés en divers points de la ville d’Oran dans l’attente d’être exécutés, décida de passer outre les ordres de Katz de ne pas intervenir et de se porter à leur secours. Il prévint par téléphone son colonel, qui répondit : « Faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit ».

    À la tête de la moitié de sa compagnie, le lieutenant Kheliff gagna un des points de regroupement, devant la préfecture. « Il y avait là une section de l’ALN, des camions de l’ALN et des colonnes de femmes, d’enfants et de vieillards européens dont je ne voyais pas le bout. Plusieurs centaines, en colonnes par trois ou quatre, qui attendaient là avant de se faire zigouiller » rapportera t-il. Le lieutenant Kheliff exigea et obtint du préfet, Souiyah El Houari, leur libération. S’étant quelque peu éloigné de son détachement, il fut lui-même pris à partie et blessé par des civils algériens, puis dégagé par ses hommes, à qui il interdit d’ouvrir le feu. Après quoi, il établit des patrouilles sur les axes routiers menant à l’aérodrome et au port pour « arracher littéralement » des malheureux des mains de leurs agresseurs.

    A la suite de cet acte héroïque, il fut mis aux arrêts de rigueur, et convoqué par Katz qui lui adressa ces mots terribles : « Si vous n'étiez pas arabe, je vous casserais ! ».

    La « victoire » acquise, l’indépendance accordée à ses alliés, KATZ quitta Oran pour la Métropole le 13 août 1962, après avoir fait l’objet, le 4 août, d’une citation à l’ordre de l’armée comportant l’attribution de la Croix de la Valeur Militaire avec palme pour, entre autres, « avoir su rétablir et préserver avec force et dignité l’autorité légale et l’ordre public »... décoration qui lui sera remise par le Ministre des armées, Pierre Messmer. Une nouvelle étoile vint également rappeler ses « bons et loyaux services ». De Gaulle savait payer ses séides !…

    Nommé fin 63 à la tête de la 4ème Région Militaire (Bordeaux), il quitta le service armé début 1968 avec le grade de général d’armée (5 étoiles).

    Une plainte pour « complicité de crime contre l’humanité et obéissance à des ordres criminels » fut déposée le 16 octobre 1999 entre les mains du doyen des juges du Palais de Justice de Paris au nom de 47 familles des victimes du massacre du 5 juillet à Oran ainsi que du Comité VERITAS (1). Cette plainte fut déclarée irrecevable mais suivie d’une décision par le juge de non informer. Un appel de cette décision n’aura pas de suite en raison du décès du « Boucher d’Oran » intervenu le mardi 6 mars 2001 à Amélie-les-Bains (66).

    Rejeté par ses pairs, il finira ses jours, seul, et sa famille choisira de l’inhumer au cimetière de ROSAS, en Espagne.

    José CASTANO

    e-mail : joseph.castano0508@orange.fr 

    LA PHOTO DE LA HONTE !

    Gendarmes mobiles (« les rouges ») arborant le drapeau du FLN en signe de « victoire ». La honte ne se raconte pas, elle s’encaisse !

     LE BOUCHER D'ORAN

    -          « Les Justes meurent comme des chiens ; les crapules ont leur chance. C’est un monde totalitaire déserté par toute transcendance. Le Mal n’y est pas un scandale mais la règle commune » (Commandant Hélie Denoix de Saint Marc)


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  • 5 JUILLET 1962 –

    LE MASSACRE D’ORAN

    Publié le 5 juillet 2015 par Marc Le Stahler

    5 JUILLET 1962 – LE MASSACRE D’ORAN

    Il y a un peu plus d’un demi siècle se produisait à Oran un massacre qu’Hollandescu – qui n’hésite pas à rappeler la « brutalité et l’injustice du système colonial » – s’est bien gardé d’évoquer lors de sa récente et scandaleuse visite de soutien à Bouteflika en Algérie. L’Histoire n’étant pas sa tasse de thé (sauf peut-être pour la manipuler) nous avons décidé – au risque de l’agacer une fois encore – de rafraîchir un peu sa mémoire défaillante…

    Le 3 juillet 1962, suite à la signature des Accords d’Evian le 18 mars 1962, un référendum local entérine, avec 99% de « oui », l’indépendance de l’Algérie.
    Celle-ci est donc proclamée ce 5 juillet (132 ans jour pour jour après la prise d’Alger qui marque pour l’Histoire le début de la « criminelle » colonisation qu’évoque le locataire provisoire de l’Elysée).

    La France est alors divisée entre gaullistes et partisans de l’Algérie Française.
    Le putsch avorté des généraux date de moins d’un an et l’OAS (Organisation Armée Secrète) pratique dans la désespérance une politique de terre brûlée. Les Harkis sont abandonnés et désarmés, livrés par la métropole à un sort que nul ne pouvait ignorer. Quant au jeune état algérien, il est loin de faire l’unité, le FLN étant tiraillé entre les différentes factions issues de la guerre.

    L’armée française est encore présente, mais a l’ordre pour ne pas intervenir.
    Ce 5 juillet à Oran, pour fêter dignement et courageusement l’indépendance, tortures, pillages, enlèvements se multiplient. Plusieurs centaines, peut-être un millier d’européens et de Pied-Noirs sont sauvagement assassinés par une foule oranaise surexcitée.

    Dans l’indifférence générale, un officier se dresse. Kabyle, fils de militaire, c’est un ancien de Dien Bien Phu où il fut blessé puis, un temps, porté disparu. Le lieutenant Rabah Kheliff apprend que des civils européens raflés sont en attente d’exécution. Ses supérieurs lui confirment qu’aucun ordre d’intervention n’a été donné par l’Etat-Major.

    Il prend alors une décision héroïque : oubliant les ordres, avec une partie de sa compagnie, il se rend à la Préfecture. Il y voit des centaines d’européens regroupés en colonnes en attente de leur exécution. Il exige du préfet algérien leur libération puis, sécurisant les routes menant aux points stratégiques, leur sauve la vie au péril de la sienne.

    Oran5juillet1962

    Sur son blog « l’Aurore.overblog », Manuel Gomez rappelle ces faits glorieux en laissant la parole au lieutenant Kheliff…

    Voici le récit fait par le lieutenant Rabah Khélif, qui fut le seul officier français a avoir désobéï aux ordres criminels de sa hiérarchie et sauvé des centaines de vies humaines en obligeant par la force à libérer des malheureux Français prisonniers du FLN et promis à une mort atroce.

    « Le 5 juillet 1962, des renseignements alarmants me parviennent de la ville d’ORAN, me disant qu’on est en train de ramasser les Pieds-Noirs, les musulmans francophiles et c’est effectif. On les embarquait dans des camions, on les emmenait vers ce que l’on appelait  » le petit lac « , qui se trouvait entre ORAN et l’aéroport et là, on les fusillait comme faisaient les SS, puis on les jetait dans le petit lac.

    Je demande donc des ordres à mon chef de bataillon, le général KATZ qui commandait à ce moment-là en Oranie,  et qui avait donné des ordres pour que les troupes françaises, quoi qu’il arrive, ne sortent pas des cantonnements. C’était un ordre écrit (que nous avions d’ailleurs, tous émargé).L’adjoint du commandant me dit : « Mon garçon tu connais les ordres, le général KATZ a dit de ne pas bouger. »

    J’étais le seul officier musulman commandant de compagnie à l’intérieur du bataillon. Je téléphone à mes camarades commandants de compagnies, tous européens, je leur explique ce que j’ai appris, ils me disent avoir les mêmes renseignements, mais qu’ils ne peuvent pas bouger vu les ordres.  » Mais enfin, ce n’est pas possible leur ai-je dit, on ne va pas laisser les gens se faire trucider comme ça sans lever le petit doigt. Moi, je ne peux pas, ma conscience me l’interdit « .

    Je téléphone à l’échelon supérieur, au colonel commandant le secteur. Je tombe sur son adjoint et lui explique mon cas, il me répond :  » Ecoutez mon garçon, nous avons les mêmes renseignements que vous, c’est affreux, faites selon votre conscience, quant à moi je ne vous ai rien dit « . En clair, je n’étais pas couvert.

    J’embarque l’équivalent de quelques sections dans les camions dont je pouvais disposer et je fonce, sans ordre, sur ORAN. J’arrive à la Préfecture : il y avait là une section de l’A.L.N. (Armée de Libération Nationale), des camions de l’A.L.N. et des colonnes de femmes, d’enfants et de vieillards dont je ne voyais pas le bout. Plusieurs centaines en colonnes par 3 ou 4 qui attendaient là, avant de se faire zigouiller.

    J’avise une espèce de planton devant la préfecture et lui demande ou se trouve le préfet, il me dit : « Mon lieutenant regardez, c’est ce Monsieur qui monte « . En 4 ou 5 enjambées, je rattrape ce gros Monsieur avec une chéchia rouge. Je crois lui avoir dit :  » Monsieur le Préfet je vous donne cinq minutes pour libérer tous ces gens-là, sinon on fera tout sauter. » Il ne m’a pas répondu, il a descendu l’escalier, s’est dirigé vers le responsable de la section A.L.N. Ils ont discuté quelques minutes et la section ALN est partie. Le Préfet est venu et m’a dit :  » C’est fait mon lieutenant « , et a dit aux gens :

     » Mesdames, Messieurs vous êtes libres, vous pouvez rentrer chez vous « . Je reverrai toujours cette scène hallucinante de femmes d’enfants et de vieillards qui pleuraient, poussaient des cris hystériques, courant, tombant les uns sur les autres. Quelqu’un est venu me trouver et m’a signalé qu’il y avait des gens blessés, je les ai fait mettre à l’abri pour les faire soigner. Puis j’ai installé des patrouilles sur les axes routiers qui menaient au port ou à l’aéroport, car j’ai appris qu’on arrêtait les gens qui fuyaient, qu’ils soient musulmans ou européens d’ailleurs. C’était la population ou des gens armés ne faisant même pas partie de l’A.L.N., qui les arrêtaient, les volaient et les tuaient. J’ai donc mis des contrôles pour éviter cela et je les arrachais littéralement aux mains de la population. Au risque de ma vie, souvent, je les escortais jusqu’au port, parfois seul dans ma Jeep, ou avec simplement mon chauffeur et mon garde du corps. J’ai fait cela en ayant le sentiment de ne faire que mon devoir. « 

    Le capitaine Kheliff est mort à Lyon le 3 novembre 2003, après avoir conduit avec succès d’autres combats associatifs au service de ses frères harkis.

    Le rappel de cet épisode tragique, en cet anniversaire, montre clairement qu’un soldat peut être conduit à désobéïr quand, dans certains cas extrêmes, l’éthique et la morale prennent le pas sur la discipline…

    Ce n’est certes jamais une décision facile, mais elle peut aussi transformer un soldat insoumis en héros…


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  • ALGERIE FRANCAISE : le criminel abandon de juillet 1962 ..

    FERRANDO

    FERRANDO

    Comment le peuple français, qui pourtant n’est pas dénué de sensibilité humaine, en est-il arrivé là ? Comment est-il descendu jusqu’à ce degré d’indifférence, à cette dureté de cœur, à cette sécheresse ?

    Le Christ disait :  » Si votre frère vous demande un pain, lui donnez-vous une pierre ? » et voilà que le peuple de Métropole, d’ancienne formation chrétienne – souvent ses prêtres et ses pasteurs en tête – s’est mis à offrir des pierres à ses frères malheureux qui avaient perdu leur terre. L’explication de ce phénomène paradoxal et révoltant doit être recherchée dans l’immense opération psychologique menée après 1954 par toute une partie de la presse.

    Le problème posé était celui-ci : «Comment faire en sorte que les Français, chrétiens, israélites ou laïques de la Métropole, abandonnent sans remords à la mort ou à l’exil leurs compatriotes, coreligionnaires ou compagnons de convictions philosophiques qui ont eu le tort de naître en Algérie? »

    La réponse est simple : comment présenter ces Français d’Algérie sous un jour tel qu’ils apparaissent haïssables et, par conséquent, comme indignes d’être défendus. La machine de propagande a joué à fond et elle a gagné. Il a été entendu dès le début, pour l’Express comme pour Le Monde puis pour Le Figaro, que le Français d’Algérie avait toujours tort.

    Défendait-il ses droits ? C’était un colonialiste.  Réclamait-il l’égalité des droits entre les musulmans et lui-même ? Il mentait.

    Le F.L.N. massacrait-il femmes et enfants français ? C’était une pénible conséquence d’un état de choses dont, en dernière analyse, les Français d’Algérie étaient eux-mêmes responsables.  Les Français d’Algérie se défendaient-ils ? C’étaient des criminels.

    Les chefs d’orchestre fort habiles et expérimentés qui ont mené cette campagne n’ont pas négligé de faire appel à une gamme très étendue de sentiments : depuis la générosité contre les  » colons  » âpres au gain et attachés à leurs « privilèges » jusqu’à l’envie déchaînée contre ces « milliardaires » qui prétendaient encore faire combattre à leur profit les petits gars du contingent.

    Ainsi on concentrait la haine aveugle du public sur le petit artisan de Bab-el-Oued qui vivotait à 20 % au-dessous du niveau de vie de son homologue  Toujours pour arriver à l’abandon avec bonne conscience, on est descendu jusqu’au racisme.

    « Ces Français d’Algérie,…  » chuchotait-on  » est-ce que ce sont vraiment des Français ? Ne s’agit-il pas plutôt d’un ramassis d’Italiens, d’Espagnols, de Maltais ?  »

    D’où le résultat qu’un Français qui s’appelait Giacomoni et dont le grand-père fut naturalisé à Aix en Provence pouvait sans remords livrer au couteau des égorgeurs un Français appelé Giacomoni dont le grand-père était arrivé à Chiffalo en 1890 !

    De même qu’il fallait dépeindre les Français d’Algérie comme une meute fasciste d’exploiteurs sans scrupules et de réactionnaires attardés, il fallait que les Métropolitains – en particulier les hommes politiques – qui combattaient pour le maintien de l’Algérie dans la République, fussent disqualifiés par une campagne de calomnies allant jusqu’à l’assassinat moral. La presse d’extrême gauche s’est chargée de cette opération, reprise avec une ampleur écrasante par l’Etat lui-même et par tous les moyens de propagande qui dépendaient de lui en 1960. Du moment où l’on défendait l’Algérie Française, on était un « fasciste », un « activiste d’extrême droite » un « néo-nazi ».

    La propagande traitait d’hitlérien Godard qui se battit au Vercors, Bidault qui présida le C.N.R. sous l’occupation nazie, Saint-Marc qui souffrit à Buchenwald et exaltait les « démocrates » du genre de Mohamedi Saïd qui porta l’uniforme allemand et la croix gammée avant d’être parachuté en Algérie en 1943 par la Gestapo dont il était l’agent.

    Ben Khedda qui dirigea avec son chef Zighout Youcef les épouvantables massacres du 20 août 1955 était un modéré tandis que Jouhaud méritait bien d’être condamné à mort et l’on donnait du « Monsieur » à Ben Bella tandis que le dernier des pieds-plats de la R.T.F. se permettait d’insulter Salan !

    Puisque j’exprime ici, en dépit du bâillon que le Pouvoir voulait m’imposer, ma pensée toute entière, j’élève une protestation solennelle et véhémente contre la calomnie sous laquelle on veut accabler les défenseurs de l’Algérie Française. Moi qui n ‘avais en Algérie ni un mètre carré de sol ni un pied de vigne et qui avais tout intérêt à poursuivre une fructueuse carrière politique en me reniant comme Debré et Frey, je déclare que j’ai cru sincèrement à l’Algérie française, que la paix et la réconciliation étaient à portée de notre main après le 13 mai 1958, que je n’ai été guidé dans ce choix par aucun intérêt particulier et que je n’ai jamais eu en vue que celui de mon pays et l’idéal de la République.

    De toutes mes forces, je dénonce l’assassinat moral dont ceux qui pensent comme moi et moi-même avons été les victimes. Le temps peut passer, les faits accomplis succéder aux faits accomplis, un Ossa de lâcheté s’entasser sur un Pélion d’indifférence : jamais, quant à moi, je n’admettrai que le crime perpétué en juillet 1962 soit autre chose qu’un CRIME.

    Jacques Soustelle 11 09 1962

    http://lesamisdalgerianie.unblog.fr/2015/07/01/algerie-francaise-le-criminel-abandon-de-juillet-1962/


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  • Crise migratoire : les renoncements d’aujourd’hui annoncent les tragédies de demain

      
    Carola Rackete, la jeune allemande de 31 ans qui avait accosté de force dans le port de Lampedusa, avec une quarantaine de migrants à bord de son navire humanitaire, a été libérée par une juge italienne.
    Elle avait été arrêtée, samedi dernier, pour avoir pénétré sans autorisation dans ce port et contraint une vedette de police à s’écarter sous peine d’être écrasée contre le quai. 

    Dans un communiqué, elle a évoqué « une grande victoire pour la solidarité […] et contre la criminalisation de ceux qui aident », tandis que Matteo Salvini a déclaré que « ces gens ne sont pas des sauveteurs, ce sont des complices, des assassins potentiels, des criminels, et dans un pays normal les criminels vont en prison. »
    Carola Rackete pourrait être prochainement expulsée d’Italie. 
    Elle devra d’abord répondre à une autre enquête du Parquet pour aide à l’immigration clandestine. Au-delà de savoir si son passage en force était un acte de courage, de solidarité ou de provocation, c’est bien cette question qui est centrale. 
    Si elle devait être également blanchie de cette accusation, ce serait une victoire des partisans de l’aide systématique aux migrants clandestins et un encouragement à poursuivre leur action.
    À plusieurs reprises, Marine Le Pen et des cadres du Rassemblement national ont dénoncé la collusion entre les passeurs et les ONG qui envoient des navires en Méditerranée. 
    En 2018, lors de l’épisode de l’Aquarius, elle avait estimé que « derrière le vernis humanitaire » les ONG avaient « un rôle objectif de complices des mafias de passeurs »
    Ce qui lui valut les critiques acerbes d’une partie de la gauche et d’associations d’aide aux migrants. Pourtant, lorsqu’elle déclare qu’ « accepter que les bateaux de migrants accostent crée un appel d’air irresponsable », elle ne fait qu’un constat conforme à la réalité.
    Christophe Castaner lui-même a reconnu, en avril 2019, que les ONG « ont pu se faire complices »des passeurs et les a appelées à « avoir une attitude responsable »
    Étonnant de la part de ce socialiste bon teint, passé au macronisme. 
    Mais c’était quelques semaines avant les élections européennes. 
    La liste de Nathalie Loiseau n’avait pas le vent en poupe : il fallait bien attirer quelques électeurs de droite. 
    De fait, une partie de la droite libérale et pro-européenne a préféré la liste Renaissance à celle de François-Xavier Bellamy.
    Les intérêts politiques et économiques ne sont malheureusement pas absents des prises de position en matière d’immigration. 
    Or, si l’on n’y prend garde, la situation risque d’empirer dans les prochaines années. 
    Que fera-t-on le jour où des dizaines de milliers de migrants, venus d’Afrique ou du Moyen-Orient, passeront les frontières européennes ?
     Assistera-t-on, les bras croisés, à l’invasion décrite dans Le Camp des saints, de Jean Raspail ? Verra-t-on des gouvernements, champions de l’aide humanitaire et de la paix, contraints de défendre leur territoire par les armes ?

    Les renoncements d’aujourd’hui annoncent les tragédies de demain. 

    Philippe Kerlouan

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