• Aurélien Taché (LREM) : « il n’y a pas un Noir ou un Arabe parmi les maires des cinquante plus grosses villes. Nous devons changer cela »

    Par  le 01/03/2019

     

    Pour le député LREM du Val-d’Oise, issu des rangs du Parti socialiste et aujourd’hui en charge des idées à La République en Marche, on ne combattra pas la judéophobie en désignant comme boucs émissaires les musulmans des quartiers populaires.

    Il y a un antisémitisme en banlieue. Mais il ne prend pas sa source dans l’immigration ou dans les versets du Coran, comme j’entends Manuel Valls le dire. Il la prend dans l’ignorance et le sentiment anti-élites
    (…)
    Il y a des quartiers où l’islam politique est en train de prendre le contrôle, il faut l’éradiquer. Il y a aussi des classes où l’on ne peut pas enseigner la Shoah, c’est inadmissible. Mais il ne faut pas exagérer, il n’y a pas cent cinquante Molenbeek en France, ce n’est pas vrai ça ! Si on veut voir disparaître l’antisémitisme dans les quartiers, on devrait faire ce que conseille Benjamin Stora depuis des décennies : enseignons à ces jeunes, dont l’histoire trouve ses racines au Maghreb, des récits de mémoire partagée entre juifs et musulmans. Ce n’est pas non plus dans la France périphérique mais dans les quartiers et les grandes villes que se concentre la pauvreté. Notre priorité doit être de l’y faire reculer et d’investir dans les établissements scolaires qui y sont sous-dotés et où les profs absents ne sont pas remplacés. Nous avons commencé à le faire en limitant à douze élèves les classes de CP. Il y a plus de difficultés dans ces quartiers, il faut y mettre plus de moyens et assumer une logique de discrimination positive territoriale.

    (…)

    LREM ne doit pas reproduire les erreurs du passé. Il nous faut des listes vraiment inclusives aux prochaines municipales. Aujourd’hui, il n’y a pas un Noir ou un Arabe parmi les maires des cinquante plus grosses villes. Nous devons changer cela. Cette question de la représentativité est essentielle pour ramener les jeunes dans la démocratie. Je propose aussi qu’on fasse confiance à la banlieue. Des conseils citoyens sans réel pouvoir existent dans les mille trois cents quartiers prioritaires de la politique de la ville. Qu’on leur confie l’utilisation des crédits du ministère chargé de la Ville plutôt que de les laisser à des hauts fonctionnaires qui ne connaissent pas le terrain. La banlieue a presque 60 ans, arrêtons de la prendre pour une enfant ! C’est ce changement de méthode qu’Emmanuel Macron a voulu impulser et qu’il faut concrétiser.

    Nouvel Obs via fdesouche


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  • Décathlon, le fond, la forme!

    Décathlon, le fond, la forme!

    Christian Rol, écrivain

     Donc, la marque Décathlon voulait commercialiser un voile islamique pour les femmes désireuses de courir halal en France. 


    Pour moi la France n’a pas vocation à être musulmane, ni même dans les « territoires perdus », et cette culture est résolument un corps étranger dont nous devons évidemment les effets aux docteurs Folamour qui gouvernent ce pays depuis 40 ans ; mais dans cette affaire comme dans bien d’autres, les musulmans n’ont rien demandé ; et surtout pas d’être, une fois encore, les victimes idéales d’un piège à con où les seuls gagnants auraient du être les petits malins, ces capitalistes « apatrides » dont Lénine disait qu’ils étaient tellement stupides qu’il vendraient la corde pour se faire pendre.
    Aux dernières nouvelles, une levée de boucliers, un boycott et des « menaces » sur les sites Décathlon auraient décidé du revirement de la marque qui renonce, finalement, de ne pas commercialiser ce fameux hiquab.
    Pour autant, si j’ai décidé désormais de ne plus rien acheter chez Décathlon, c’est non seulement parce leur came made in China ne vaut rien et, ensuite, parce que, contrairement à Marine Le Pen qui tombe décidément dans tous les panneaux, ce n’est pas le hiquab qui me dérange mais ceux qui voulaient le vendre ; c’est-à-dire les actionnaires de la boîte qui – après eux le chaos ! – préfèreront toujours la guerre commerciale plutôt que la paix civile.
    Car, évidemment, en popularisant un signe religieux unanimement rejeté par les non-musulmans, à quoi s’attendaient ces ordures sinon à davantage de tensions au sein de la population sommée de choisir désormais entre le string et la burqua, entre la sainte et la putain, entre « le bien et le mal ».
    Dans cette affaire, Décathlon est un cas d’école, un échantillon de cette mondialisation heureuse, ce système anarcho-capitaliste et schizophrène, qui, s’appuyant sur sa logique, dénonce le hidjab à Kaboul « au nom des femmes » mais entend le commercialiser à Tourcoing pour les même raisons parce qu’il existe un marché. 

    C’est bien là le problème : est-ce que le « marché » et ses plus sûrs partisans ont pour unique vocation de foutre le bordel partout et tout le temps ?

    Source Zentropa cliquez ici

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