Un courrier interne d'une caserne du Sud-Ouest faisait état de verre et d'excréments retrouvés dans des plats livrés aux militaires. Le ministère de la Défense dément l'existence de preuves de tels agissements, mais appelle néanmoins à la vigilance.
Selon les informations de la rubrique de vérification CheckNews du journal Libération, une caserne de l'armée basée dans le Sud-Ouest de la France – et non pas le ministère de la Défense comme cela avait été annoncé par certains comptes Twitter qui ont relayé l'histoire – a recommandé aux militaires de ne plus recourir aux plateformes de livraison de nourriture après différents témoignages, faisant état de plats retrouvés avec
«des excréments [et] des morceaux de verre». Une recommandation qui fait suite à la menace d'attentat d'un livreur de Deliveroo sur un militaire dans une caserne du Vieux-Lille au début du mois de novembre. Ce courrier s'est très rapidement retrouvé sur les réseaux sociaux.
Interrogé par CheckNews, le ministère des Armées a expliqué que c'est cet événement qui a déclenché l'envoi d'un message aux autorités militaires locales et
«à titre de précaution». Mais le ministère dément formellement et a précisé à Libération qu'«en aucun cas des faits de tentative d’empoisonnement n’ont été déclarés ou établis dans le cadre de cet incident».
En revanche, le courrier de la caserne du Sud-Ouest faisait état de tentatives d'empoisonnement avérées, citant en particulier des plateformes «de type Uber Eats, Deliveroo». On pouvait y lire :
«Plusieurs incidents ont été recensés au niveau national lors de livraisons de repas via des plateformes numériques et de livraison en ligne […] Des menaces ont été proférées par des livreurs à l’encontre de militaires».Le document conseillait également aux soldats de
«ne pas signaler [leur] statut de militaire, ne pas se faire livrer à l’entrée de l’enceinte militaire […] mais à l’écart, ne pas récupérer sa commande en tenue [et] ne pas récupérer sa commande seul».CheckNews poursuit en citant le ministère : «Aucun cas d’empoisonnement ou de tentative similaire n’a été remonté vers les autorités militaires, aucune dénonciation judiciaire n’a été effectuée.»
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