Rapidement le premier couac se produit : François Hollande lance ses hommes – les effectifs de sécurité ont été augmentés de 20 % par rapport à 2014 –, contre un individu qui dénonce la politique industrielle de l’agriculture. L’homme est violemment mis à terre puis expulsé. Il s’agissait du porte-parole de la confédération paysanne Laurent Pinatel, représentant ce syndicat de gauche très implanté dans certaines régions.
Après cette expulsion – François Hollande prétendra qu’il s’agissait d’un « malentendu » – la visite s’est poursuivie parmi les stands avec un malaise palpable chez les agriculteurs confrontés à de fortes baisses de revenus, à des cours mondiaux défavorables, au démantèlement généralisé du monde paysan ces cinquante dernières années, sous les coups des différents gouvernements, de l'Union Européenne et du libéralisme triomphant. Ce n’est qu’au moment de la sortie de François Hollande que les Français ont pu s’exprimer. Les plus de 75 % de Français qui ont une opinion défavorable de leur président mais qui sont si peu audibles dans les médias, ont ainsi eu droit à quelques secondes d’antenne.