• Enfants dans les orphelinats oubliés par la France .

    Peut être une image de texte qui dit ’1962 Indépendance de l'Algérie. Robert PALMADE avec Dora aDa Mabrouk 1962 La France m'a oublié Enfants dans les orphelinats oubliés par la France abandonnés par la république. Un Un destin qui nous concerne tous. Bachari’
    "Un jour, la France est partie. Toute la France. L’armée, les colons, les politiques, les administrations, les documents de première importance, les pieds-noirs, les harkis, les familles et leurs enfants, les meubles et les animaux. En 1962, tous les Français sont partis pour la France, sauf moi et d’autres enfants laissés à l’orphelinat, à ses murs, à ses nouveaux occupants."
    C’est comme ça que commence l’histoire de Robert Palmade, né un soir de Juillet 1955, abandonné le lendemain par sa mère, en Algérie Française, en pleine guerre. Pupille de la nation française, Robert a été pris en charge, placé en pouponnière, puis dans des familles d’accueil.
    En 1962, à l’indépendance de l’Algérie, la nation française a laissé ses pupilles sur place. Robert a été oublié, comme tous les autres enfants de l’orphelinat, il n’a jamais été rapatrié en France. Combien sont-ils à avoir été abandonnés par la France ?
    Combien de pupilles de la nation française restés en Algérie? Impossible à dire.
    En 1969, un décret du gouvernement algérien ordonnait de changer les noms des enfants à consonance étrangère. C’est comme ça que Robert Palmade s’est appelé pendant des années Abdelkader Achli.
    Abdelkader, Robert, Français, Algérien, pupille, orphelin, c’est l’histoire d’une vie gâchée, d’une vie passée à côté, d’une identité trouble, brouillée, toujours entre deux, jamais à sa place, toujours seul. C’est l’histoire d’un enfant, d’un homme, qui s’est battu pour ne pas perdre son nom, Robert Palmade.
    De ce nom, il dit, c’est une promesse, une fatalité, c’est un héritage honni et chéri, Robert Palmade, c’est un mariage forcé entre l’Algérien que je suis devenu et le Français que je suis. Robert Plamade aujourd’hui n’espère qu’une chose c’est la reconnaissance de la France.
     
    Article du Monde en 2002
     
    *Deux fois abandonné. C'est ainsi que se vit Robert Palmade, orphelin, confié par sa mère à l'Assistance publique en Algérie française dès sa naissance, en 1955, et laissé sur place par les autorités lors de leur départ, en 1962. Vingt-deux ans après son arrivée en France, l'homme blessé, qui a dû subir le traumatisme d'une identité modifiée sans jamais savoir s'il était français ou algérien, veut obtenir réparation pour abandon en tant que pupille de l'Etat.
    Son drame commence avec celui de sa mère, inconnue, dont il n'a retrouvé qu'une trace : une déclaration où elle explique ne pouvoir élever son enfant "en raison de graves conséquences qui pourraient en résulter", comme l'atteste le procès-verbal du 24 juillet 1955 du service des enfants assistés à Aumale, dans le département d'Alger. Elle ne lui a légué que son prénom, Robert, raconte-t-il. Baptisé Palmade, le jeune pupille de l'Etat français est placé en pouponnière, puis confié à trois familles successives. Des placements avec leur lot de drames. "Je me souviens en particulier de cette femme qui attendait auprès de l'assistance sociale, silencieuse, explique M. Palmade. C'est elle qui, quelques mois plus tard, m'a brûlé avec une petite cuiller chauffée à blanc parce que je faisais pipi au lit. Une nuit, elle m'a jeté dehors avant qu'un voisin me ramène au commissariat."
    Lors de la signature des accords d'Evian, l'administration coloniale plie bagage. La plupart des pupilles de l'Etat dans les orphelinats sont rapatriés en métropole. Pas Robert Palmade : dans la confusion du rapatriement des fonctionnaires, il a été "oublié". Il avait 7 ans, et a vu arriver dans l'orphelinat une nouvelle équipe éducative algérienne. Envoyé dans un centre avec d'autres enfants algériens, Robert y est resté trois ans avant d'être à nouveau placé dans une famille kabyle. Trop pauvre pour assurer le suivi d'un enfant scolarisé, le père de famille l'a obligé à quitter l'école et à l'aider à vendre du fumier.

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