• De la démocratie au parti socialiste …

    De la démocratie au parti socialiste …

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    Le magazine le Point nous informe que le président du groupe socialiste à l’Assemblée, Bruno Le Roux, a annoncé mardila mise à l’écart de certains députés « frondeurs » de commissions-clés comme les Affaires sociales, provoquant une poussée de tension au sein du groupe. À l’occasion du renouvellement annuel de la composition de ces commissions, Bruno Le Roux a procédé à des changements concernant 26 des 289 députés socialistes, annoncés mardi matin lors de la réunion du groupe socialiste.

    Cinq élus, Christian Paul, Gérard Sebaoun, Fanélie Carrey-Conte, Barbara Romagnan et Linda Gourjade,  qui se sont abstenus lors du vote de confiance au gouvernement de Manuel Valls le 16 septembre, ont été ainsi remplacés au sein de la commission des Affaires sociales par des socialistes soutenant le gouvernement.

    La purge des frondeurs passe mal » et « Catherine Lemorton est ivre de rage contre Bruno Le Roux », fâchée notamment d’avoir appris par SMS les changements dans la commission qu’elle préside, a affirmé un autre participant. Cette présidente de commission a insisté auprès de l’AFP sur le besoin d’avoir « des gens politiquement et techniquement forts sur les budgets sociaux et surtout sur la loi santé qui arrive ».

    Il faudrait rappeler au président du groupe socialiste à l’Assemblée, le cireur de pompe de Hollande, surnommé « la voix de son maître » ce qu’est fondamentalement un député. Un député, dans la « République exemplaire » que prônait Hollande, avant d’arriver au pouvoir, c’est le représentant du peuple. On peut admettre un certain esprit de groupe pour défendre le gouvernement, mais quand l’exécutif est rejeté massivement par les Français (13 % de confiance) et même majoritairement par l’électorat de gauche, le député doit garder à l’esprit qu’il est censé représenter les électeurs qui l’ont élu.

    Il est de son devoir de se poser des questions de base :

    • Mes électeurs m’ont-ils élu pour baisser les petites retraites ?
    • Ai-je été élu pour mettre à mal une politique familiale qui a fait ses preuves en terme de taux de natalité ?
    • Mes électeurs m’ont-ils élu pour baisser leur pouvoir d’achat, par exemple en refiscalisant les heures supplémentaires ?
    • Mes électeurs étaient-ils d’accord pour ouvrir les portes de l’immigration via l’abaissement des critères pour la naturalisation ?
    • Mes électeurs m’avaient-ils élu pour vider les prisons, et ne plus lutter contre les dangereux récidivistes ?

    Et bien même quand, en conscience, les députés répondent non à ces 5 questions, on leur demande d’apporter aveuglément leur soutien à un gouvernement qui tourne le dos aux promesses de François Hollande. Ecarter ces députés frondeurs de certaines commissions de l’Assemblée nationale, n’est-ce pas anti-démocratique ? Leurs voix minoritaires ne devaient-elles au moins entendues, sinon suivies dans ces commissions chargées d’élaborer ou de voter la loi ?

    C’est donc ça, la démocratie au parti socialiste !


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