• ASSISES DE LA SOMME

    Il violait sa fille au parloir de la prison

    prison

    Ce n’est pas la première affaire jugée lors de cette session d’assises, qui commence ce lundi 18 septembre et se prolongera jusqu’au 11 octobre. Mais il n’est pas exagéré d’écrire que les jurés vont plonger dans l’horreur, du vendredi 29 septembre au mercredi 4 octobre. Ils jugeront un homme de 52 ans (déjà condamné pour viol) et son épouse de 47 ans, habitants d’un village du sud d’Amiens, pour des viols incestueux commis entre 2009 et 2015, sur quatre de leurs enfants.

    Leur fille a d’abord révélé que les viols avaient commencé quand elle avait dix ans, avec la bénédiction de sa mère, qui allait jusqu’à la réveiller pour la conduire dans le lit du père. Les viols avaient même lieu lors des visites au parloir de la maison d’arrêt, la mère, un demi-frère et une demi-sœur se chargeant de faire le guet.

    Dans la foulée, cette demi-sœur révélait avoir aussi été victime de son père, dès ses dix ans, et avoir également été abusée au parloir.

    Une autre belle-fille (fille d’une précédente union de la mère) indiquait à son tour avoir été violée dès ses huit ans, jusqu’à plusieurs fois par jour, et même avoir eu un enfant avec son beau-père.

    La mère reconnait sa complicité, décrivant un mari autoritaire et violent. Elle admet avoir eu des relations sexuelles avec son compagnon devant les enfants et indique que ce dernier l’avait convaincue d’avoir des rapports avec son propre fils.

    Après cette affaire, la cour jugera un mineur, pour des viols commis sur un autre mineur, les 5 et 6 octobre.

    Le braquage de la salle des ventes de Doullens

    La première affaire jugée par la cour d’assises, à partir de ce lundi 18 septembre, concerne un braquage à la salle des ventes de Doullens. Le samedi 23 mai 2015, vers 15 heures, deux hommes encagoulés, gantés, vêtus de combinaisons, et armés d’un pistolet et d’un marteau, font irruption dans la salle des ventes de l’étude Herbette, à Doullens. Le lendemain doit avoir lieu une vente de montres et de bijoux. Les voleurs frappent le vigile, puis font main basse sur tous les téléphones portables avant de prendre la fuite sur un scooter, volé un peu plus tôt à Doullens. L’enquête s’oriente rapidement vers Sinbad B., qui travaillait occasionnellement pour l’étude. Des renseignements anonymes et des relevés ADN permettent d’impliquer Younes T., le demi-frère de Sinbad, ainsi que son ami Tristan S. Appréhendé le 21 septembre à Amiens, ce dernier finit par reconnaître sa participation au vol à main armée. Younes n’avoue qu’une chose : avoir fourni quelques indications à Tristan. Sinbad nie toute implication. Les deux premiers sont renvoyés pour vol avec arme, le troisième pour complicité. Ces trois Amiénois d’une vingtaine d’années seront jugés du 18 au 21 septembre.

    Règlement de comptes à Amiens Nord

    Quand, le 23 janvier 2014, Claude D. est admis à l’hôpital pour avoir été touché à la main et à l’épaule par un ou des tirs d’arme à feu, il se garde bien de prévenir les policiers. Ces derniers font analyser le projectile extrait par le chirurgien : une balle de kalachnikov. La piste d’un règlement de comptes entre dealers de drogue se dessine. Claude finit par donner un nom : celui de Daniel B., 26 ans. Des interceptions téléphoniques impliquent Aziz O., 26 ans, qui semble avoir surveillé Claude, dans un café du Colvert, puis guidé son ami Daniel B. Elles mettent également en cause le propriétaire du téléphone, Saïd H., 22 ans. Finalement, Daniel B. reconnaît avoir été le tireur, par vengeance, parce que Claude l’avait balancé dans une autre affaire. Il soutient ne pas avoir eu l’intention de tuer. De fait, l’instruction semble démontrer que c’est un ricochet qui a blessé la victime. Il est renvoyé pour tentative d’assassinat, tandis que Saïd et Aziz comparaîtront pour complicité. Le procès aura lieu du 22 au 28 septembre.

    Meurtre en récidive

    En août 2013, des enfants signalent la disparition de leur mère, une habitante d’Amiens. Son téléphone a été utilisé après sa disparition. L’enquête s’oriente vers Jean-Paul D., un habitant de la rue Saint-Acheul, qui est interpellé le 15 avril 2015. Le jour-même, à son domicile, on retrouve le cadavre de la victime au fond d’un sac-poubelle. L’homme avoue l’avoir étranglée, après une dispute liée à un prêt, avoir laissé le corps une semaine dans sa cave puis l’avoir transporté dans le containeur. Il affirmera ensuite, contredisant les experts, l’avoir seulement poussée, occasionnant une chute mortelle. Ces circonstances font écho à un autre meurtre : celui d’une femme de 42 ans, frappée à mort à coups de canne le 9 avril 1995 à Arras. Pour ces faits, Jean-Paul D. – un déficient mental léger qui faisait à l’occasion profession de disc-jockey – avait été condamné à 25 ans de réclusion (après avoir déjà purgé 8 ans pour viol). Il vivait à Amiens depuis sa libération en avril 2012. Il sera jugé du 9 au 11 octobre.

    http://www.courrier-picard.fr


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  • Var : six mois de prison ferme pour avoir tué un chat ...

    Var : six mois de prison ferme pour avoir tué un chat

    L'homme de 28 ans a été incarcéré et s'est vu interdire de posséder un animal. Le 30 mai dernier, il avait tué un chat errant, nommé Chevelu, à coups de pied. La mort de l'animal avait suscité une vague d'indignation dans le département.

    Tuer un chat est passible d'une peine de prison ferme. Ce vendredi, un jeune homme de 28 ans, déjà condamné à de nombreuses reprises, a écopé à Draguignan, dans le Var, d'une peine de six mois de prison ferme, avec mandat de dépôt, pour avoir tué félin, baptisé Chevelu, devenu un symbole de la maltraitance des animaux.

    Le parquet avait requis à l'encontre de Johnny M., par ailleurs mis en examen pour des violences volontaires sur son enfant victime du syndrome du bébé secoué, neuf mois de prison ferme, mais sans mandat de dépôt. Outre la peine d'emprisonnement, il a été condamné à l'interdiction définitive de détenir un animal.

    » Lire aussi - En Bourgogne, sur la piste d'un tueur en série de chats

    Devant les grilles du tribunal correctionnel de Draguignan, où s'étaient massés une centaine de défenseurs des animaux, la décision a été accueillie par des applaudissements. Arielle Moreau, l'avocate de One Voice, l'une des nombreuses associations qui s'étaient portées parties civiles, s'est toutefois dite «déçue» par la peine. «L'interdiction définitive de détenir un animal et le mandat de dépôt, c'est bien, mais six mois de prison, c'est insuffisant au regard des quatre ans qu'il risquait en tant que récidiviste», a souligné l'avocate.

    «Je suis désolé»

    Il y a un an, le jeune homme, qui a à son actif une dizaine de condamnations, la plupart à des peines avec sursis, avait déjà écopé d'une peine d'amende pour avoir laissé mourir son chien en le laissant enfermer 10 jours tout seul à son domicile. Le 30 mai dernier dans la soirée, dans le centre-ville de Draguignan, il avait tué de trois coups de pied, avec des chaussures de sécurité, un chat errant et que lui-même nourrissait. L'animal avait, selon ce jeune homme sans emploi, uriné sur la selle de son scooter, en bas de chez lui.

    À la suite de ce «massacre», selon les termes de la présidente du tribunal, un mouvement de sympathie pour l'animal avait pris naissance, avec notamment deux manifestations dans les semaines suivantes à Draguignan et une pétition de soutien qui avait recueilli des milliers de signatures. La police avait alors mobilisé tous ses moyens pour retrouver l'auteur des faits, qui avait tenté de brouiller les pistes en accusant à tort, avec l'aide de sa compagne, une bande de jeunes du quartier. Il avait fini par reconnaître les faits au cours de l'été après une garde à vue de 36 heures.

    «Ce chat n'avait pas à subir ce qu'il a subi, je suis désolé», a-t-il reconnu à la barre ce vendredi. À l'énoncé du jugement, le jeune homme, lui-même abandonné dans son enfance à l'âge de trois mois, n'a manifesté aucune émotion, se souciant simplement des conditions de sécurité qui lui seraient réservées en détention.


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  • Nouvelle baisse de la natalité en France ...

    D’après une enquête de l’Insee parue le 30 août, 784.000 bébés sont nés en France en 2016, soit 15.000 de moins qu’en 2015 (- 1,9  %). C'est la deuxième année consécutive de diminution de la natalité. Cette tendance s’explique en partie par la baisse du nombre de femmes en âge de procréer. Début 2017, l’Insee annonçait que la fécondité atteignait 1,93 enfant par femme.

    Sachant que les populations allogènes ont une fécondité bien plus élevée que les Français de souche, on n'ose imaginer le taux de fécondité de ces derniers qui doit vraisemblablement se situer autour, voire en dessous, de 1.

    Source : Famille chrétienne via Le Salon Beige


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  • Les cambriolages s'accumulent, Émilie dort avec un fusil chargé

    Émilie Faussié dans son domaine de Violet, toujours bon pied bon œil./ Photo l'I.Archives Claude BoyerÉmilie Faussié dans son domaine de Violet, toujours bon pied bon œil./ Photo l'I.Archives Claude Boy

    La châtelaine en a un peu marre de se faire cambrioler. Elle dort désormais avec un fusil chargé près d'elle et est bien décidée à en faire usage si besoin est...

    Là, c'est un lampadaire datant du début du XIXe siècle qui a disparu. Et là, il y avait la statue d'une baigneuse, et ici, sur le mur, entre les deux entrées de chambre, une lanterne : elle servait à éclairer du temps où le château-hôtel 3étoiles fonctionnait encore.»

    Émilie Faussié, 85 ans, l'œil pétillant et la démarche alerte, fait le tour du propriétaire, ou plutôt des dégâts. Depuis que son domaine de «Violet», à Peyriac-Minervois, a été mis en liquidation judiciaire (une affaire dont nos colonnes se sont fait largement l'écho depuis treize ans), elle ne compte plus le nombre de cambriolages perpétrés à l'intérieur du château. Un vrai moulin ouvert à tous les vents, semble-t-il.

    «Je sais que les volets ont été fermés mais regardez, quelques-uns sont bizarrement ouverts... Ce n'est pas moi puisque je n'ai pas le droit d'y aller. À l'intérieur, on m'a dit que des meubles en marqueterie avaient disparu.» Des collectionneurs d'objets d'art envoient-ils des bandes repérer les lieux ? Possible. Mais selon elle, il n'y a pas que des inconnus qui viennent roder...

    Agressée...

    Autour de la piscine elle aussi à l'abandon, même les relax en plastique se sont envolés, ainsi que l'appareil de sécurité scellé dans les dalles : il abritait une alarme qui se déclenchait automatiquement si un enfant tombait accidentellement dans le bassin.

    «L'autre jour, j'ai été agressée. Je n'ai pas porté plainte, sachant que ça ne servirait pas à grand-chose... Je sais qui c'est.» En travers du chemin qui mène vers l'ancien château-hôtel, elle a fait installer un antique essieu de charrette. Mais il ne barre l'accès qu'à moitié. C'est pourquoi Émilie Faussié gare sa voiture sur la moitié restante du chemin. «Il n'empêche qu'ils ont quand même essayé de passer. Tenez, regardez, là, ma portière est rayée.»

    Pas rassurée, elle dort avec un fusil chargé : «Si quelqu'un veut me cambrioler, je le recevrai en lui tirant dans les jambes. Je ne veux tuer personne, simplement blesser, pour me défendre. Les gendarmes sont au courant. Quand ils sont venus, ils ont vu le fusil. Je leur ai expliqué...»

    Depuis treize ans, elle habite un logement qu'elle et «Jo», son mari (Joseph, décédé en 2001) s'étaient concoctés pour leur retraite. Il lui est interdit d'y demeurer mais «on n'a pas le droit d'expulser une vieille femme», rappelle-t-elle, «et surtout je ne veux pas partir, ni qu'on vende le château. Il y a des Hollandais qui ont acheté : j'ai fait appel.» Bien sûr, elle n'a ni eau, ni électricité, ni chauffage, les lieux étant inclus dans la liquidation. Tout a été coupé.

    Elle écoute la radio jusqu'à 2h du matin

    Pour laver son linge, elle se rend à La Redorte, dans une laverie située près du supermarché. Et le soir, pour s'éclairer, elle emploie des ampoules solaires qui se rechargent à la lumière du jour diffusée par une fenêtre. Enfin, une fenêtre... Exit la poignée, la fermeture étant assurée par une cale en bois coincée contre un tiroir tiré à hauteur de la vitre.

    «Évidemment, ces ampoules ne sont pas assez puissantes pour m'éclairer. Je ne peux pas lire. Alors j'écoute la radio, parfois jusqu'à 2 h du matin.» Étrange veillée dans une pièce où la température, l'hiver, peut «culminer» vers les 5°. Mais cette dame de 85 ans en a vu d'autres. Bon pied bon œil, elle fut jadis, et entre autres métiers, guide de montagne. «Il y a un an et demi, j'ai quand même marché pendant 17 km avec la section botanique de l'Amicale Laïque.»

    Elle paie l'eau qu'elle n'utilise pas

    Côté monnaie, c'est plutôt ric-rac : elle qui a travaillé pendant quarante ans dans l'hôtellerie ne touche que sa retraite de la Mutualité agricole. Maigre solde avec laquelle elle doit se dépatouiller entre assurances auto et facture... d'eau !

    Elle explique : «Le domaine viticole (Ndlr : lui aussi inclus dans la liquidation) qu'exploitait Jo a été vendu. Et le propriétaire actuel utilise de l'eau, forcément. Seulement voilà, les factures me sont envoyées! Bien sûr, je ne les paie pas. Alors d'office ils me prélèvent les sommes sur ma pension.»

    Elle qui, dans son château-hôtel, créé en 1966, a accueilli des acteurs et des écrivains célèbres (François Berléand, Claude François, Guy Lux, Philippe Léotard, Julien Clerc, Emmanuel Leroy-Ladurie, Gaston Bonheur, Robert Merle...) doit désormais faire le guet contre les rapaces qui rodent à l'affût des restes du domaine.

    Ressent-elle des regrets, de la nostalgie, du vague à l'âme au regard du passé ? Si oui, elle ne le montre pas. En tout cas, une chose est sûre : elle monte la garde. Et pas avec un vieux fusil...


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