• Seine-Saint-Denis : des appartements de Bobigny touchés par des tirs de kalachnikov !

    Deux appartements des 15e et 16e étages ont été touchés par des tirs de Kalachnikov, vraisemblablement tirés à plusieurs centaines de mètres, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet. LP/Carole Sterlé

    Des habitants ont découvert des balles dans leurs appartements. La Sûreté territoriale est chargée de l’enquête.

    Ce n’est pas qu’une théorie : la Kalachnikov peut tirer loin, très loin. Des locataires de la cité Karl-Marx en ont eu la preuve, lorsqu’ils ont découvert des balles qui ont traversé une pièce de leur appartement, en pleine nuit. Par chance, il s’agissait du séjour et personne n’a pas été blessé. Des ogives ont été retrouvées dans des fourrés à plus de 400 m de la tour…

    C’était le week-end dernier. Aussi surprenant qu’inquiétant, l’événement n’a pas fait grand bruit dans la haute tour de la rue Oum-Kalsoum. « J’ai entendu du bruit, en pleine nuit dans la nuit de vendredi à samedi, ça ressemblait à des tirs, mais les bruits d’arme à feu, ce n’est pas si rare ici », témoigne un voisin. Les tirs se sont logés dans deux appartements aux 15eet 16e étages. Quelle ne fut pas la surprise des locataires de découvrir une balle dans le mur de leur séjour. Une habitante a prévenu la police dans la nuit. La seconde habitante a découvert la scène au petit matin. « Les balles ont traversé la fenêtre puis se sont logées dans la paroi opposée », assure une source proche de l’enquête, confiée par le parquet de Bobigny à la Sûreté territoriale.

    Des étuis trouvés à 400 m de la tour

    Un expert en balistique a été dépêché sur place. A l’aide d’un laser pointé depuis l’impact jusqu’à l’orifice d’entrée, il a été possible de reconstituer la trajectoire des balles. Et de retrouver, à quelques centimètres près, l’emplacement du tireur. Cinq étuis ont été trouvés près de bosquets à quelque 400 m de la tour. Un riverain aurait remarqué une personne partir rapidement dans une voiture, à l’heure des faits. Des recoupements sont en cours avec les bandes des caméras du secteur. « Il peut s’agir d’abrutis qui s’amusent à tirer sans savoir qu’ils peuvent tuer », s’inquiète un policier. « A 400 m, on perd en précision, mais une balle de Kalachnikov peut tuer à un kilomètre, explique un autre. Ça peut perforer un parpaing de béton, traverser un arbre, et pour l’arrêter, il n’y a qu’un bloc-moteur de véhicule. » Cette arme de guerre, qui peut s’acheter pour 1 500 € en moyenne, n’est pas si rare que ça en Seine-Saint-Denis. « On en saisit une par mois ou tous les deux mois », relate un magistrat en poste à Bobigny.

    A Bondy, le 26 novembre dernier, des tirs de calibre 7.62 déjà avaient blessé une fillette de 12 ans qui dormait dans son lit. La balle avait traversé la paroi de sa chambre et s’était logée dans son dos… L’arme n’a pas été retrouvée, pas plus que le tireur, mais les enquêteurs savent que la même arme a tiré quelques minutes plus tard sur une porte de la même cité de Bondy. Des données sont stockées à chaque fois que des tirs sont constatés et il est possible de savoir si les tirs proviennent d’une même arme. Les étuis retrouvés le week-end dernier cité Karl-Marx sont partis au laboratoire central. Les résultats sont attendus la semaine prochaine. Ils permettront de savoir si l’arme a déjà servi.

      leparisien.fr

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  • ALGÉRIE FRANÇAISE : le criminel abandon de juillet 1962 ..

    FERRANDO

    FERRANDO

    Comment le peuple français, qui pourtant n’est pas dénué de sensibilité humaine, en est-il arrivé là ? Comment est-il descendu jusqu’à ce degré d’indifférence, à cette dureté de cœur, à cette sécheresse ?

    Le Christ disait :  » Si votre frère vous demande un pain, lui donnez-vous une pierre ? » et voilà que le peuple de Métropole, d’ancienne formation chrétienne – souvent ses prêtres et ses pasteurs en tête – s’est mis à offrir des pierres à ses frères malheureux qui avaient perdu leur terre. L’explication de ce phénomène paradoxal et révoltant doit être recherchée dans l’immense opération psychologique menée après 1954 par toute une partie de la presse.

    Le problème posé était celui-ci : «Comment faire en sorte que les Français, chrétiens, israélites ou laïques de la Métropole, abandonnent sans remords à la mort ou à l’exil leurs compatriotes, coreligionnaires ou compagnons de convictions philosophiques qui ont eu le tort de naître en Algérie? »

    La réponse est simple : comment présenter ces Français d’Algérie sous un jour tel qu’ils apparaissent haïssables et, par conséquent, comme indignes d’être défendus. La machine de propagande a joué à fond et elle a gagné. Il a été entendu dès le début, pour l’Express comme pour Le Monde puis pour Le Figaro, que le Français d’Algérie avait toujours tort.

    Défendait-il ses droits ? C’était un colonialiste.  Réclamait-il l’égalité des droits entre les musulmans et lui-même ? Il mentait.

    Le F.L.N. massacrait-il femmes et enfants français ? C’était une pénible conséquence d’un état de choses dont, en dernière analyse, les Français d’Algérie étaient eux-mêmes responsables.  Les Français d’Algérie se défendaient-ils ? C’étaient des criminels.

    Les chefs d’orchestre fort habiles et expérimentés qui ont mené cette campagne n’ont pas négligé de faire appel à une gamme très étendue de sentiments : depuis la générosité contre les  » colons  » âpres au gain et attachés à leurs « privilèges » jusqu’à l’envie déchaînée contre ces « milliardaires » qui prétendaient encore faire combattre à leur profit les petits gars du contingent.

    Ainsi on concentrait la haine aveugle du public sur le petit artisan de Bab-el-Oued qui vivotait à 20 % au-dessous du niveau de vie de son homologue  Toujours pour arriver à l’abandon avec bonne conscience, on est descendu jusqu’au racisme.

    « Ces Français d’Algérie,…  » chuchotait-on  » est-ce que ce sont vraiment des Français ? Ne s’agit-il pas plutôt d’un ramassis d’Italiens, d’Espagnols, de Maltais ?  »

    D’où le résultat qu’un Français qui s’appelait Giacomoni et dont le grand-père fut naturalisé à Aix en Provence pouvait sans remords livrer au couteau des égorgeurs un Français appelé Giacomoni dont le grand-père était arrivé à Chiffalo en 1890 !

    De même qu’il fallait dépeindre les Français d’Algérie comme une meute fasciste d’exploiteurs sans scrupules et de réactionnaires attardés, il fallait que les Métropolitains – en particulier les hommes politiques – qui combattaient pour le maintien de l’Algérie dans la République, fussent disqualifiés par une campagne de calomnies allant jusqu’à l’assassinat moral. La presse d’extrême gauche s’est chargée de cette opération, reprise avec une ampleur écrasante par l’Etat lui-même et par tous les moyens de propagande qui dépendaient de lui en 1960. Du moment où l’on défendait l’Algérie Française, on était un « fasciste », un « activiste d’extrême droite » un « néo-nazi ».

    La propagande traitait d’hitlérien Godard qui se battit au Vercors, Bidault qui présida le C.N.R. sous l’occupation nazie, Saint-Marc qui souffrit à Buchenwald et exaltait les « démocrates » du genre de Mohamedi Saïd qui porta l’uniforme allemand et la croix gammée avant d’être parachuté en Algérie en 1943 par la Gestapo dont il était l’agent.

    Ben Khedda qui dirigea avec son chef Zighout Youcef les épouvantables massacres du 20 août 1955 était un modéré tandis que Jouhaud méritait bien d’être condamné à mort et l’on donnait du « Monsieur » à Ben Bella tandis que le dernier des pieds-plats de la R.T.F. se permettait d’insulter Salan !

    Puisque j’exprime ici, en dépit du bâillon que le Pouvoir voulait m’imposer, ma pensée toute entière, j’élève une protestation solennelle et véhémente contre la calomnie sous laquelle on veut accabler les défenseurs de l’Algérie Française. Moi qui n ‘avais en Algérie ni un mètre carré de sol ni un pied de vigne et qui avais tout intérêt à poursuivre une fructueuse carrière politique en me reniant comme Debré et Frey, je déclare que j’ai cru sincèrement à l’Algérie française, que la paix et la réconciliation étaient à portée de notre main après le 13 mai 1958, que je n’ai été guidé dans ce choix par aucun intérêt particulier et que je n’ai jamais eu en vue que celui de mon pays et l’idéal de la République.

    De toutes mes forces, je dénonce l’assassinat moral dont ceux qui pensent comme moi et moi-même avons été les victimes. Le temps peut passer, les faits accomplis succéder aux faits accomplis, un Ossa de lâcheté s’entasser sur un Pélion d’indifférence : jamais, quant à moi, je n’admettrai que le crime perpétué en juillet 1962 soit autre chose qu’un CRIME.

    Jacques Soustelle 11 09 1962

    http://lesamisdalgerianie.unblog.fr/2015/07/01/algerie-francaise-le-criminel-abandon-de-juillet-1962/


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