Cette affaire éclate en septembre 2010 par un signalement des services sociaux du conseil général de l’Aisne : des assistantes maternelles ont constaté un mal-être chez les trois enfants placés, à chaque retour de week-end passé chez leurs parents, à Laon. Une assistante fait également état de rougeurs sur le sexe de la fille aînée, âgée de quatre ans. Cette dernière explique avec ses mots que sa mère, son père et leur ami lui mettent des « bâtons » et des « vis » dans le sexe et l’anus, ainsi que des « pinces » sur les tétons. Quand on lui présente l’image d’un vibromasseur, elle confirme qu’il s’agit bien de la « vis ». Son petit frère de trois ans décrit également l’introduction de « bâtons » et de « ficelles » dans sa bouche et son anus pendant que sa mère lui touche le sexe. La plus petite fille, d’un an, parle de « bâtons », explique que son père et le copain mettent leur sexe au niveau de sa bouche, son sexe et son anus, pendant que sa mère lui touche le sexe.

La mère dominatrice

L’enquête permet d’estimer crédibles les dires des supposées victimes. Par ailleurs, l’hymen de l’aînée est déchiré. Quant aux deux autres, ils souffrent de troubles de comportement en cohérence avec ce qu’ils auraient subi : le garçon mime l’acte sexuel avec sa sœur quand la plus petite se masturbe régulièrement.

La mère, présentée comme dominatrice au sein du trio, nie en bloc. Elle n’a rien vu ni rien entendu affirme-t-elle. Le père charge la mère et l’ami mineur. Il admet avoir été le témoin de pénétrations digitales et soupçonne le copain de pénétrations péniennes sur une des filles.

Le troisième complice, présenté par les experts comme légèrement retardé, reconnaît avoir introduit un bras de poupée dans le sexe d’une enfant et avoir utilisé un vibromasseur pour agresser les deux autres. Il affirme avoir agi à la demande de la mère. Il accuse le père et la mère d’avoir activement participé aux viols. L’audience commence aujourd’hui. Le verdict est attendu jeudi soir.

Tony Poulain

(Courrier picard)