• Richard Descoings et nos gaies élites déjantées

    Richard Descoings et nos gaies élites déjantées

     Par: Nicolas Bonnal..

    Journaliste au Monde, ancienne de Sciences Po Paris (j’étais avec elle en conférence d’anglais), Raphaëlle Bacqué se spécialise dans les biographies provocantes, comme celle de Ségolène Royal ou du mystérieux mitterrandien François de Grossouvre, homme des chasses présidentielles abolies. Cette fois, elle récidive avec un sujet plus brûlant encore, celui de Richard Descoings, l’homme qui américanisa Sciences Po en se remplissant les poches, et qui a incarné jusqu’à la caricature la féroce prise du pouvoir par les gays militants en France.

    On citera les lignes les plus croustillantes de cet édifiant opus :

    « Le fils de bonne famille a ouvert la porte de sa cage avec un emballement impossible à contenir plus longtemps. Il a une fringale d’expériences en tous genres et de sexe. On le voit dans les bars de la rue Sainte-Anne et dans les boîtes du quartier des Halles, il fréquente les “jeudis gais” de l’Opéra Night, le sauna du Continental Opéra, et tous ces lieux de rencontre et de plaisirs qui ont fleuri à la fin des années 1970 et au début des années 1980. »

    Ces communautés déjà constituées et conspiratrices savent comment y faire dans nos sociétés dites ouvertes. Cela permet de mieux payer les néo-élites sélectionnées dans telle back-room de discothèque : jusqu’à quarante mille euros mensuels pour un gai compagnon de la SNCF.

    « Chez eux, presque chaque soir, se retrouve toute une génération de hauts fonctionnaires homosexuels venus de la Cour des comptes, du quai d’Orsay ou du Conseil d’État. C’est un univers presque exclusivement masculin, soudé par son appartenance à l’énarchie autant que par son sentiment d’être minoritaire. »

    L’impayable Christine Lagarde, quand elle ne renfloue pas les tyrans ukrainiens ou ne désosse pas la France avec Clara Gaymard, s’occupe de Descoings presque aussi bien que de Tapie : « Son amie Christine Lagarde, après un week-end à Port-Cros chez des amis communs, où elle l’a vu ivre à tomber par terre, a confié à un proche : “Il faut que nous lui disions d’arrêter, sinon il ne durera pas très longtemps.” »

    Raphaëlle Bacqué explique que Richard Descoings est un autoritaire de gauche – pour ceux qui croient encore que le fascisme est de droite : « Les collaborateurs de Richard ont vite compris qu’il vaut mieux ne pas s’opposer à lui. Un début de critique, un soupçon de doute, et l’œil rieur, l’écoute attentive se transforment en indifférence polie, prélude dangereux à l’excommunication […]. »

    Enfin, les funérailles du drôle à Saint-Sulpice, temple gnostique de Da Vinci Code, qui montrent où nous en sommes :

    « Une demi-douzaine de ministres, les plus grands banquiers et des hauts fonctionnaires en pagaille. Le président Nicolas Sarkozy, retenu à l’étranger, avait téléphoné personnellement à la veuve le matin-même. La moitié de l’équipe de campagne de François Hollande, en pleine bataille présidentielle, s’était déplacée. »

    Ah, ce bon Sarkozy… Il était peut-être en train de bombarder la Libye ce jour-là ?

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