• "Été 1914" … à la BnF

    "Été 1914" … à la BnF

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     Les treize jours qui ont déclenché la guerre ! A la Bibliothèque nationale de France, l’exposition « Été 14. Les derniers jours de l’ancien monde » revient sur l’engrenage qui a vu démarrer le premier conflit mondial, entre le 23 juillet et le 4 août 1914. Visite en images.


    Été 1914 : la Première Guerre mondiale s’apprête à éclater avec une rapidité désarmante mais, pour le moment, tout est calme. Ce sont, pour Stefan Zweig, « les derniers jours de l’ancien monde ». De fait, l’engrenage se déclenche entre la remise de l’ultimatum de l’Autriche-Hongrie à la Serbie, le 23 juillet, et la déclaration de guerre de la Grande-Bretagne à l’Allemagne, le 4 août. Treize journées cruciales auxquelles la BnF consacre, jusqu’au 3 août, une exposition : « Été 14 ».

    À l’appui : de nombreux journaux, lettres, livres, archives photographiques, estampes et objets issus principalement des départements de la BnF et des collections du ministère de la Défense. Fil directeur, la chronologie prend place sur une grande cimaise en forme de demi-cadran. Sur un écran à l’entrée, sont projetées les actualités du moment. La 12e édition du Tour de France bat son plein, l’affaire Caillaux passionne les journaux, les suffragettes défilent pour réclamer le droit de vote. L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche, le 28 juin, est déjà oublié.

     L’insouciance de la Belle Époque

    À Baden, près de Vienne, Stefan Zweig se remémore « les prairies parfumées et chaudes, les forêts sombres et touffues avec leur jeune verdure ». Catalogues, revues et affiches de mode rappellent l’insouciance de ce que l’on qualifiera plus tard de « Belle Époque ». Le kaiser Guillaume II part en croisière.

    Les Présidents français de la République et du Conseil, Raymond Poincaré et René Viviani, réaffirment l’alliance franco-russe lors d’un voyage officiel à Saint-Pétersbourg. Et pourtant : on vit dans l’anticipation du conflit. Une carte du continent, datant de 1886, montre une Allemagne-pieuvre attaquée de part et d’autres par la France et la Russie : « Ici, on lit la revanche ». Livres de lectures, manuels d’histoire ou de morale : dès l’école, les enfants sont familiarisés avec le fait militaire. Lors des prix de fin d’année, on remet aux plus méritants les romans de l’officier Émile Driant, qui use du pseudonyme Danrit pour échapper à la censure de ses chefs.

     Le « suicide » de l’Europe

     Les militaires se veulent des professionnels de la guerre : leur devoir est de la préparer activement. De nouveaux armements sont développés, sans que leurs effets stratégiques et tactiques soient toujours bien anticipés. Des lettres d’écrivains apportent une dimension humaine à l’histoire. Romain Rolland considère cet affrontement comme un « suicide de l’Europe ». Jean Jaurès parle « d’oscillation au bord de l’abîme ». Il voit juste. Le 29 juillet, la Russie s’engage contre l’Autriche-Hongrie. Le 1er août, l’Allemagne et la France mobilisent.

    Le 22 août, les Français perdent 27.000 soldats à la fin de la « bataille des Frontières ». C’est la journée la plus meurtrière de l’histoire de France. Ce choc est illustré par un mur recouvert d’un millier de fiches de soldats « morts pour la France ». La Grande Guerre ne fait, hélas, que commencer.

    Relaxnews


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