• Des messes en plein air annulées par peur des « déséquilibrés

    Des messes en plein air annulées par peur des « déséquilibrés »

    (par Charlotte d'Ornellas)

    Il y a quelques jours, un site internet se procurait une lettre envoyée par le maire UMP du Lavandou (83), Gil Bernardi, au père Joseph, curé de la paroisse. Le premier y annonce qu’il sera impossible de célébrer la messe dominicale en plein air cet été, comme c’est pourtant la tradition depuis 20 ans.

    D’abord, explique le maire, pour ne pas « attiser les critiques des adeptes de la laïcité ». Étant donné les hystériques auxquels nous avons affaire (des gens qui ne supportent pas la vision d’une statue de la Vierge dans une petite commune savoyarde, rappelons-le), il est évident que le moindre signe de faiblesse leur donnerait la force d’en demander davantage. Le meilleur moyen de les entendre réclamer l’interdiction des « saints » noms de nos villages, c’est de leur faire comprendre qu’on se laissera faire…

    Que Monsieur le Maire se rassure, la moyenne d’âge de ceux qui ne comptent pas céder est la moitié de l’âge moyen des adhérents de la « libre pensée » : voilà une raison de ne rien lâcher !

    Mais ce n’est pas tout. Le maire met ensuite en avant « les tensions confessionnelles et les événements du 7 janvier 2015 ». Parlons franchement : il ne s’agit pas de « tensions confessionnelles » mais d’islamistes qui ont visé une épicerie casher, et d’un autre qui s’apprêtait à attaquer une église du Val-de-Marne.

    Le maire insiste : il ne faudrait pas exposer les paroissiens « au geste d’un déséquilibré ou d’un fanatique ». Termes qui désignent tous deux, les Français l’ont compris depuis longtemps, les islamistes eux-mêmes. Leur « déséquilibre » ou leur « fanatisme » a souvent un « allah akbar » en commun…

    Ces messes en plein air ont débuté en 1996, pour « plus de confort durant les périodes de fortes chaleurs ». Le confort et l’occasion pour les paroissiens, dont le maire fait partie, de témoigner au milieu d’un pays tristement déchristianisé… Très bien, personne n’y avait rien trouvé à redire. Mais voilà, « la situation a évolué depuis », explique Gil Bernardi, et « il nous incombe à tous de contribuer à l’apaisement, et non à l’exacerbation de tensions multiples ».

    Une question, Monsieur le Maire : entre celui qui assiste à la messe, où il est encouragé à aimer toujours mieux, et celui à qui une messe donne l’envie de tuer, qui menace l’« apaisement » ? Pitié, prenons les problèmes dans le bon sens !

    Et le maire de terminer : « Celui qui attise les pressions autour d’une décision uniquement dictée par la sécurité des personnes, et qui m’incombe en conscience, serait bien inspiré de réfléchir sur la notion de responsabilité. » Un conseil, cette fois, Monsieur le Maire : allez expliquer aux chrétiens d’Orient, qui bravent la peur et les menaces pour processionner derrière le Saint Sacrement dans les rues de leurs pays en guerre, qu’ils feraient mieux de « réfléchir sur la notion de responsabilité »

    Des islamistes menacent de tuer ? On fait ce qui est en notre pouvoir pour les en empêcher, on met en place, si nécessaire, la protection qu’il faut. Mais se cacher relèverait de la lâcheté. Et quand ces islamistes auront repéré l’église, faudra-t-il retourner dans les catacombes ?

    « Fuir serait les laisser gagner », répètent souvent les chrétiens persécutés… Pour eux, la messe est une raison de vivre. Quoi de plus beau qu’une raison de vivre qui accepte de devenir, dans le pire des cas, une raison de mourir ?

    C’est dans les ténèbres qu’il y a le plus besoin de la lumière : ce n’est peut-être pas au moment où certains tentent de nous y plonger qu’il faut se taire et la cacher…

    Source : http://www.bvoltaire.fr


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