• Bayrou, l’arriviste enfin arrivé !

    L'auteur

    Consultant, écrivain, politologue. Diplomé de Science Po Paris. Auteur de "OPA sur l'Elysée" et "La mondialisation totalitaire


    Ca y est, c’est fait : notre Bayrou national a enfin retrouvé les ors du pouvoir ! Il va enfin pouvoir s’éloigner de Pau, ville charmante mais bien trop étroite pour ce grand homme, et œuvrer au destin de la France. Le voilà désormais “Haut Commissaire au Plan”, c’est-à-dire qu’il va définir les grandes lignes de prospective de la politique gouvernementale à horizon cinq-dix ans. Pour parler clair, il va donc être payé grassement, aux frais du contribuable, pour penser, imaginer ce que notre pays deviendra à moyen et long termes.

    En plus, Bayrou a posé des exigences à sa nomination. Pas question de dépendre des services de Matignon, c’est-à-dire d’un simple Castex, il est détaché directement auprès de l’Élysée : il ne rendra donc de compte qu’à Macron, son ami de trois ans. Elle est pas belle, la vie ?

    Voila trois ans que Bayrou attendait cela, depuis son départ précipité de la Place Vendôme. L’éphémère garde des Sceaux rongeait son frein depuis tout ce temps : tant de retournement de vestes, de trahisons, et tout ça pour se retrouver simple maire de Pau, loin de Paris et du pouvoir ! En fait, de l’aveu même d’un conseiller de Macron, Bayrou est nommé à ce poste pour lui faire plaisir, lui donner un titre, et ainsi probablement le motiver en vue des prochaines échéances électorales. Voila donc l’arrivisme de Bayrou enfin payé en retour, enfin récompensé.

    C’est grâce à Bayrou que la France supporte Macron depuis trois ans : c’est son ralliement, au mois de février 2017 qui a achevé de torpiller Fillon, et propulsé Macron à la place de favori dans les sondages. Nous lui devions également l’élection de François Hollande : nul doute que sans son soutien, l’écart déjà mince qui séparait le candidat socialiste de Sarkozy aurait été encore plus étroit, et le scrutin aurait pu basculer dans l’autre camp, sur sa simple neutralité. Voila donc monsieur Bayrou à la tête d’un parti extrêmement faible jusqu’en 2017, mais capable à lui tout seul d’infliger à la France deux quinquennats socialistes. C’est donc à lui que nous devons en grande partie la PMA, la GPA, le mariage pour tous, la flambée des taxes et charges sociales, l’immigration de masse, le laxisme judiciaire et l’insécurité, la bienveillance envers l’islamisme, et tant d’autres “bienfaits”.

    Alors, Monsieur Bayrou, vous qui venez enfin d’arriver à quelque chose, après tant d’arrivisme et de trahisons, vous qui êtes paraît-il un fervent catholique, l’homme de droite que je suis, et certainement bien d’autres comme moi, espèrent que vous n’emporterez pas tout cela au paradis.

    Olivier Piacentini


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