• Agression à armes blanches

    Agression à armes blanchesBordeaux : à Saint-Michel, habitants et commerçants à bout !

    Le quartier Saint-Michel a connu de violentes bagarres entre « jeunes en errance » pendant et après le confinement rapportait par ailleurs le quotidien « Sud Ouest ».
    C'était d'abord sur le cours Victor-Hugo, lorsqu'un homme blessé par un coup de couteau avait été secouru, près de son établissement. La victime était la deuxième d’une série de sept blessés par arme blanche, durant la nuit du 24 au 25 juin, dans l’hyper-centre de Bordeaux.
    Selon nos confrères de « Sud Ouest », depuis le déconfinement, les agressions au couteau se multiplient dans le cœur historique de la capitale de la Nouvelle-Aquitaine. Le restaurateur d'un snack témoin de ces affrontements acceptait de se confier à la journaliste "à condition que son nom et celui de son commerce n’apparaissent pas". « Je ne veux pas d’ennuis. Les gars qui ont fait ça sont des barjots. Ce sont de jeunes clandestins défoncés aux médocs et à l’alcool. Ils dealent, trafiquent et squattent le coin depuis le confinement. Ils se font la guerre entre eux et nous pourrissent la vie. Presque tous les soirs, il y a une bagarre. Baladez-vous dans le quartier : on ne parle que de ça ».
    Et les entretiens de notre consœur de « Sud Ouest » avec une trentaine de riverains, des commerçants ou encore des travailleurs sociaux dans le quartier cours Victor-Hugo/Saint-Michel/porte de Bourgogne ne fera que confirmer la triste réalité. « Place Bir Hakeim, une dizaine de jeunes avec des haches, pioches et des sortes de sabres, a déboulé de Victor-Hugo et traversé la place en courant. Ils sont partis vers le tram. C’était surréaliste ». Ou encore "des jeunes qui jouent de plus en plus du couteau ou autres armes blanches, y compris artisanales, comme cette tige en fer aiguisée retrouvée cachée dans un arbre par le patron d’un café du cours Victor-Hugo qui vient de décider d’avoir recours à un videur, tous les jours d’ouverture".
    Toujours de l'enquête de « Sud Ouest », on apprend que "Hussein, lui, a un « spot » à côté de son bar : un coin de trottoir, à l’angle du quai des Salinières, sur lequel « une dizaine de jeunes prennent place, toutes les fins d’après-midi ». « Ce n’est pas toujours les mêmes. Ils dealent surtout des médicaments, revendent des trucs qu’ils ont volés, des téléphones, des colliers, de tout. Ils sont à l’affût d’une éventuelle proie et se cachent à peine. » Ils étaient déjà présents avant le confinement, surtout autour de la porte de Bourgogne et du quai de Salinières. Quand tout a fermé à cause du coronavirus, « ils sont remontés sur le cours Victor-Hugo, dans la rue des Faures et sur la place Meynard, là où il y avait un peu plus de passage et donc potentiellement un peu plus de clients », explique Driss Ben Haddou, le président de l’association des commerçants de Saint-Michel".

    Selon plusieurs riverains, il s’agit majoritairement de jeunes Algériens et dans une moindre mesure de jeunes Marocains. « Il y a des mineurs, mais surtout des majeurs de 20–25 ans. Quelques filles leur tournent autour. Il se dit que des nouveaux sont arrivés de Toulouse et Marseille, ces dernières semaines », témoigne un commerçant de la rue des Faures.
    « D’après ce qui circule, beaucoup sont originaires de deux villes, Mostaganem et Jijel, et se concurrencent. Ils n’ont rien, donc rien à perdre. J’ai essayé d’en raisonner. Peine perdue : ils sont ingérables. Je n’avais jamais vu ça », lâche-t-il, dépité et affirmant avoir des échos de commerçants de la Victoire et de la gare tout aussi exaspérés. Habitante de Saint-Michel depuis vingt-quatre ans, Fatima abonde. « On a vu des scènes ahurissantes pendant le confinement et les semaines qui ont suivi. C’est monté jusqu’à une trentaine de jeunes dans la rue des Faures, qui trafiquent, gueulent, se battent et sortent les lames. Rien à voir avec les dealers habituels du quartier, discrets voire courtois. Je n’ai jamais vu ces gosses s’en prendre à un habitant, mais vous retrouver au milieu d’une telle ambiance, ça fait peur».  Estimant ne pouvoir assurer la sécurité de ses clients, le patron d’un café de Saint-Michel a d’ailleurs fermé son bar, pendant un week-end, fin juin".

    Autant dire que le nouveau maire de Bordeaux est "attendu sur le sujet", conclut la journaliste  de « Sud Ouest »...
    Et  pour notre part, il convient d'espérer qu'alertés par le drame du conducteur du tram'bus bayonnais, nos propres édiles sauront faire face à la situation en germe dans l'agglomération avant qu'elle n'empire à la manière du "bourbier bordelais" !

    Ndlr.: nous avons reçu ce "message de sympathie pour le chauffeur agressé à Bayonne" adressé par l'abbé François-Xavier Esponde :
    "Bayonne, ville pacifique habituée à la diversité sociale durant l’été   ne peut que trouver cet acte sauvage, ignoble et dégradant. Les transporteurs sont exposés à des échanges parfois discourtois, mais de tels actes barbares n’ont pas leur place dans la société. Sympathie à la famille, à ses proches et aux camarades, et bien au delà à tout un chacun qui peut un jour subir une telle violence aux conséquences incalculables. Nous pensons à eux, quelles que soient leurs opinions et voulons leur témoigner de la gratitude pour le métier qu’ils accomplissent parfois au risque de leur vie".

     


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