• Paul-Marie Coûteaux : « Sur presque tous les sujets, Emmanuel Macron joue contre les intérêts de la France »

    Nouveaux propos polémiques tenus par  lors de son retour de Jérusalem. Le Président estime que la guerre d’Algérie peut avoir « le même statut que ce qu’avait la Shoah pour Chirac en 1995 ».

    Au micro de Boulevard Voltaire, réaction de Paul-Marie Coûteaux, qui s’insurge contre ce Président qui multiplie « les critiques acerbes contre son pays » et « les bourdes diplomatiques ».

    La guerre d’Algérie serait comparable à la Shoah, selon les mots d’Emmanuel Macron à un journaliste du Figaro lors de son retour d’Israël. Ces mots ont été très mal accueillis. Selon vous, qu’a voulu dire le président de la République ?

    Les mots étaient les suivants « La guerre d’Algérie peut avoir le même statut que ce qu’avait la Shoah pour Chirac en 1995 ». La phrase est absurde. Une guerre n’a pas de statut si ce n’est celui de guerre. Cela n’a pas de rapport avec la Shoah.

    Il avait déjà tenu des propos similaires pendant sa campagne présidentielle. J’ai été sidéré d’ailleurs que cela n’ait pas empêché son élection. Si les Français étaient encore conscients d’eux-même et avaient un sens de la dignité nationale, ils n’auraient pas élu un personnage qui accuse la France d’un crime contre l’humanité comme il l’a fait en Algérie à propos de ladite guerre d’Algérie. Depuis lors, Emmanuel Macron multiplie les critiques souvent acerbes contre son pays. Ce n’est d’abord absolument pas la fonction d’un président de la République. Ensuite, il émet souvent ces critique lors de voyages à l’étranger. Il déprécie son pays devant des puissances étrangères. Il l’a fait en Hongrie, en Slovénie, au Danemark. On ne compte plus ses bourdes diplomatiques, car ce sont bien des bourdes. Cela stupéfait tout le monde. Elles font rire, sourire ou consternent – selon le degré d’affection de chacun pour la France – un très grand nombre de chancelleries à travers le monde.

    C’est un amateur. Tout le monde se rend compte que le président de la République n’est pas à la hauteur de sa fonction et qu’il n’est pas, d’une certaine façon, normalement constitué. Il n’est en tout cas pas intellectuellement normalement constitué. Tout est erratique et il contrôle toute l’information. Ses ministres sont épuisés, car il donne des ordres et des contre-ordres.

    On présente souvent le président de la République comme quelqu’un avec une pensée complexe, peut-être trop complexe…

    Elle n’est pas complexe, c’est de la choucroute philosophique. Sylvain Fort était une plume très correcte. Il arrivait alors à sortir des discours à peu près cohérents qui avaient leur force. Ce n’était plus du tout le cas quand il s’est pris d’écrire ses discours par lui-même Je prendrais juste en exemple le discours devant le Congrès réuni à Versailles en 2017, peu après son élection. Je défie à quiconque de comprendre quoi que ce soit à ce discours qui avait duré une heure et demi. D’ailleurs les députés étaient consternés et avaient renoncé à comprendre. Personne n’avait pu en retenir quoi que ce soit. C’était un mélange de Derrida, de Paul Ricoeur et de quantité de philosophes qu’il a très mal ingurgités.

    L’initiative démocrate aux États-Unis qui voudrait empêcher Trump de finir son mandat vous inspire-t-elle pour la France ?

    Ce que je disais sur Macron en matière de politique étrangère vaut pour tous les sujets, y compris en politique intérieure. On peut à ce titre prendre l’exemple des retraites. En multipliant les présentations absconses de sa réforme, plus personne n’y comprend rien. Moi-même, et j’ai pourtant été élève à l’ENA, je ne comprends plus rien à la réforme des retraites. Aussi bien que je ne peux même plus dire si je suis pour ou contre. Mais c’est voulu. Les Français se disent que si c’est flou, il y a un loup. De ce fait, ils descendent dans la rue. Il a ainsi toute légitimité à privatiser tout ce qu’il peut, en particulier tous les services publics. Le projet macronien consiste à privatiser des aéroports au réseau ferroviaire et à peu près tout ce qui lui tombe sous la main. Cela vaut pour en matière industrielle.  Thomsom n’est pas la seule affaire, Latecoere en est une autre. Il a lui-même fait venir Latecoere en France. Il laisse le patrimoine industriel français à des capitaux américains. Ensuite, ils deviennent majoritaires et emportent le morceau.

    Avec Macron, C’est la trahison nationale à tous les étages !

    Pour revenir à votre question. Il n’y a cependant pas en France de mécanisme institutionnel aussi précis que l’impeachment américain. Il y a certes la comparution pour trahison devant la Haute Cour de justice, mais il faudrait une majorité. Et dans l’état de l’opposition servile que nous connaissons, la perspective est impossible…En France, l’impeachment, est plutôt populaire. Au lieu de manifester contre les retraites, il faut arriver à créer une coordination des forces nationales. Tout le monde est le bienvenu. Il faut manifester pour exiger la démission du président de la République. Nous sommes déjà dans une situation pré-insurrectionnelle. On en arrive à placer des drapeaux algériens sur les toits des lycées français. C’est d’ailleurs la conséquence de ce qu’il dit à propos de la Shoah. Si la France a commis un crime comparable à la Shoah en Algérie, les Algériens sont fondés à venir se venger ici. Il donne une légitimité à ceux qui veulent détruire la France.

    On ne compte par ailleurs plus le nombre de fois où l’État  s’assoit sur plusieurs articles de la Constitution. Ce fut le cas de l’article 23 avec l’affaire Delevoye, mais on ne les compte plus.

    Sur à peu près tous les sujets, Macron joue systématiquement contre les intérêts de la France. On a rarement atteint un tel point de corruption du pouvoir d’État.


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  • Obsédé par l’Algérie, pourquoi Macron ne parle-t-il jamais de l’Indochine ?

    Indochine Algérie Archives

    Suite au tollé provoqué par les propos d’Emmanuel Macron en revenant de Jérusalem, l’Élysée récuse toute comparaison entre la Shoah et la guerre d’Algérie, expliquant que le seul lien qui existe entre ces deux sujets se situe au niveau de la charge mémorielle, que tout Président se doit de prendre en compte. Un rétropédalage peu crédible.

    D’ailleurs, une guerre, quelle qu’elle soit, ne peut avoir le même statut que la Shoah, qui fut la planification d’un génocide à l’échelle industrielle.

    En réalité, Emmanuel Macron n’a d’autre objectif que de donner des gages à l’électorat algérien et aux musulmans de France, dont il espère un soutien en 2022, comme en 2017.

    C’est d’ailleurs dans cette perspective qu’il avait accusé la France de crimes contre l’humanité devant les autorités algériennes, ajoutant par la suite que notre armée avait pratiqué la torture pendant la guerre d’Algérie.

    Si notre Président veut attiser la haine antifrançaise dans les cités, c’est réussi ! Il prône le « vivre- ensemble » tout en désintégrant la nation !

    Il a en outre une vision très sélective de notre Histoire !!

    Car il est tout de même curieux qu’Emmanuel Macron fasse de la guerre d’Algérie un sujet obsessionnel, une tragédie dont la France serait la seule coupable, alors qu’il n’a jamais  proféré la moindre remarque quant à la guerre d’Indochine, dont le bilan humain pour nos soldats est pourtant deux fois plus lourd.

    À l’égard des Algériens, c’est l’overdose de repentance à longueur d’année. Mais pour les Vietnamiens, pas un mot ! Il est vrai que ces derniers s’intègrent et travaillent sans jamais se plaindre de racisme ou de xénophobie.

    Selon les chiffres du général Yves Gras, le corps expéditionnaire en Indochine a perdu 60 000 hommes, tués ou disparus, répartis comme suit : 29 000 autochtones, 13 000 officiers et soldats français, 18 000 légionnaires et tirailleurs africains et nord-africains.

    Par conséquent, pourquoi deux poids deux mesures ? Pourquoi accabler sans arrêt la France pour le conflit algérien et ignorer superbement la guerre d’Indochine ? Une telle différence de traitement  entre deux pays qui ont connu à la fois la colonisation et la guerre d’indépendance, fait perdre toute crédibilité à notre donneur de leçon mémorielle.

    Les Algériens auraient-ils le monopole de la souffrance ? Les Vietnamiens seraient-ils des victimes moins politiquement correctes que les Algériens ? Tout cela n’est pas sérieux.

    En quoi la guerre d’Algérie aurait-elle droit au même statut mémoriel que la Shoah, mais pas la guerre d’Indochine ?

    Encore une fois, il y a un calcul électoral dans cette démarche indécente. En 2012, François Hollande avait fait la différence en récupérant 1,5 point chez les électeurs immigrés.

    Le vote immigré, c’est 6 % de l’électorat. En 2017, Macron a raflé la mise.

    « Certes, Macron a globalement bénéficié d’un argument massue, celui d’être le rempart à Le Pen – chez les électeurs d’origine maghrébine ou africaine, il obtient 89 % des votes contre 11 % pour Le Pen au second tour. » (source Libération)

    Dans chacun de ses propos, dans chacune de ses démarches, il convient de déceler en fond d’écran sa réélection en 2022. Macron ne décide jamais rien sans une arrière-pensée électorale. Tout le reste n’est que broutille.

    L'auteur


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  • La Malaisie est envahie par les déchets des pays développés. Elle a décidé d'agir en renvoyant plus de 150 conteneurs de déchets plastiques illégaux vers leur pays d'origine.


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  • Ces Maghrébines qui nous adorent...

    Hafsa-Askar
    Elle s’appelle Hasfa Askar, ancienne vice présidente de l’UNEF à Lille et actuellement, à la tête de la FSE au niveau national.
     A titre de remerciement pour les études payées par le con-tribuable « ex-coloninateur » quelques amabilités, de la part de cette petite vipère aspic:
    • « On devrait gazer tous les blancs, cette sous race »
    • « Je me fiche de N.D, car je me fiche de l’histoire de France »
    • « Tout ce que j’ai à dire aux blancs : arrêtez de vous reproduire »
    • « Pour la LICRA, je vous déteste autant que je déteste les blancs »
    • « Et surtout, n’hésitez pas à me faire un procès »
    Alors la Licra, ne refusez pas de lui faire plaisir, ça vous changera des procès contre des patriotes !Ce qui est curieux, c’est qu’en attaquant les blancs, elle s’attaque elle-même.
    Mais pour ce qui est de gazer tous les blancs, elle ferait mieux de mieux réfléchir.
    Peut-être aussi, elle ne connait pas l’histoire mondiale, à défaut de connaître celle de France.Il faut quand même, que tu saches que les nazis considéraient tes frères nord-africains comme des « Untermenschens » (inférieurs), cet-à-dire des gens susceptibles d’être exterminés.
    Ce qui veut dire qu’à l’époque, tu aurais pris plus de risques que nous, de te retrouver à Birkenau les Bains (citée balnéaire).
    A moins d’avoir plus de chance et de terminer comme pute dans un bordel de l’armée allemande.D’autre part, pour ce qui est « d’arrêter de nous reproduire » tu ferais bien de donner ce conseil à tes coreligionnaires qui commencent vraiment à nous encombrer, compte tenu de la surpopulation de la planète.
    D’autant plus, que depuis 1400 ans, ils n’ont rien inventé, même pas le papier hygiénique, dont tu te sers tous les jours.
    Il en est une autre, dans ce même acabit qui n’arrête pas de cracher dans la soupe.
    Il s’agit, bien sûr de Houria Bouteldja (de l’Institut du monde Arabe) : « Demain, la société toute entière devra assumer le racisme anti-blanc et ce seront vos enfants qui subiront ça… même celui qui n’a rien à se reprocher, le plus paternaliste, le plus anti-raciste, devra assumer son histoire depuis 1830, il n’y aura plus de politique, il n’y aura plus que la haine ».Comment ne pas prendre ces mots pour des menaces graves dirigées contre nous.
    Elle oublie seulement que les premiers à avoir colonisé l’Espagne pour pratiquer ensuite des razzias mortelles en France et la mise en esclavages de populations européennes à travers le piratage en méditerranée venaient du Maghreb.
    Alors mesdames et messieurs les soi-disant victimes de notre méchant colonialisme commencez par balayer devant votre porte.Ces femmes, tout en étant musulmanes sont aussi des gauchistes, et c’est à travers l’extrême-gauche qu’elles ont pu se faire un nom.
    Taper sur le franchouillard est devenu une spécialité de l’islamo-gauchisme.
    Ces gauchards puants de l’UNEF partagent avec les islamistes et ce genre de femmes la même détestation qu’ils ont pour leurs semblables.Un psychologue expliquerait peut-être que la haine de ces « ex-colonisés » provient de ce qu’ils ne sont pas ce qu’ils voudraient être.
    Qu’ils sont rongés par la jalousie de l’Occidental qui a mieux réussi qu’eux ; avec la volonté maintenant de vouloir l’écraser à défaut de pouvoir le dominer.Les marques de haine contre le natif, le français de souche continuent sans rien, ni personne pour les arrêter.L’autre jour, c’était encore un enfant de 12 ans, pris à partie par une douzaine de racailles noires est arabes.
    Coups de poings, coups de pieds et frappé à terre, à quelques pas d’un commissariat et d’un lycée à Etampes (Essonnes).
     Les français n’en ont-ils pas assez de se faire cracher dessus, réagiront ils à force de d’encaisser des coups ?
     « Le racisme, quand il est le fait d’un noir, ce n’est pas du racisme, c’est de la légitime défense »
    (Michel Onfray).Onyx

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  • Islamisation de la France : on ne pourra pas dire que l’on ne savait pas

    Par Paul Tormenen, juriste ♦ L’islamisme parfois meurtrier fait l’actualité en ce début d’année. Le 5e anniversaire de l’attentat contre les journalistes de Charlie Hebdo en janvier 2015, l’éventualité du retour de djihadistes français de Syrie et la libération prochaine de terroristes islamistes détenus en France sont autant d’occasions de parler de l’islamisme qui se propage dans la société française. On ne peut pas dire que l’information manque à ce sujet : plusieurs livres très documentés sur ce thème viennent d’être publiés. Par contre, la volonté politique d’éradiquer ce phénomène est largement insuffisante de la part de nos dirigeants. Nous risquons d’en payer chèrement les conséquences.
     
    Les attentats perpétrés en 2015 et ceux qui ont suivi ont entraîné un besoin de connaissance non seulement du djihadisme, mais aussi plus largement de l’islamisme qui gagne du terrain en France.
    Il est apparu important à de nombreux citoyens de mieux connaitre le terreau idéologique et religieux à partir duquel certaines personnes radicalisées sont passées à l’acte.
    Dans les dernières années, plusieurs ouvrages ont été publiés, qui apportent un éclairage capital sur les causes, la stratégie, l’ampleur et les risques liés à l’expansion de l’islamisme.
    Il nous a paru important d’en recenser quelques-uns et de les présenter.
     
    La stratégie d’expansion de l’islamisme
      
    Le temps est loin d’une pratique quasi-uniquement discrète et modérée de l’islam dans notre pays. Avec l’aide financière de pétromonarchies du golfe, un islam plus radical a non seulement gagné en influence dans les pays du Maghreb, mais aussi en France.
    Deux journalistes, Georges Malbrunot et Christian Chesnot, ont publié en avril 2019 le livre « Qatar papers » qui recense des financements qataris de mosquées en France (1).
    Le subventionnement de projets initiés par des frères musulmans est étroitement lié à la volonté de propager une certaine vision, très rigoriste, de l’islam.
    L’Arabie saoudite n’est pas en reste.
    Le prince héritier saoudien a admis récemment que son pays a contribué à la propagation de l’idéologie wahhabite en Occident.

    Son annonce d’y mettre un terme est bien tardive : l’expansion du salafisme est lancée et poursuit son œuvre (2).
    Comme le souligne Bernard Rougier dans un récent ouvrage, la diffusion d’un islam rigoriste correspond également à une volonté de contrôle social des immigrés maghrébins en Europe par leurs pays d’origine (3).
    La stratégie de conquête et d’infiltration des frères musulmans en France et dans le monde a fait l’objet d’un livre paru fin 2019, « Le projet », écrit par le géopolitologue Alexandre Del Valle (4). Cette stratégie passe notamment par la mise en place d’une contre-société islamique et par la désassimilation d’une partie des musulmans, dont on perçoit déjà les effets.
    Le projet de conquête de l’occident est également le thème central du livre publié fin 2018 par Jean-Frédéric Poisson, « L’islam à la conquête de l’Occident ».
     
    Le point de départ de l’enquête du dirigeant du P.C.D. est un document découvert par inadvertance intitulé « Stratégie de l’action culturelle islamique à l’extérieur du monde islamique », qui a été élaboré en 2000 par l’ISESCO, le département culturel de l’Organisation de la Coopération islamique (OCI), regroupant 57 États musulmans (5).
    Un document qui évoque notamment la volonté d’installer « une société pure et saine » en Occident.

    Les moyens de l’expansion de l’islamisme

     
    L’islamisme ne pourrait pas autant se développer si une forte résistance lui était opposée.
    Les changements de notre société causés par la progression de l’islamisme ont amené le journaliste Yves Mamou à enquêter sur « Le grand abandon » des élites françaises à ce sujet (6).
    Son livre publié fin 2018 se lit comme un bottin des idiots utiles de l’islamisme.
    Complices aveugles ou volontaires du grand changement qui est à l’œuvre, ils sont nombreux au sein des mouvements antiracistes, de la justice, des grands corps de l’Etat, des médias, de la culture, de l’école, de l’église catholique, des intellectuels et des entrepreneurs du « capitalisme charia » à être recensés par le journaliste.
    Tous concourent à leur échelle,par leur inertie ou leur aveuglement, à l’avènement d’une contre société avec ses propres mœurs et ses propres règles.
    La stratégie de prise de contrôle de certains territoires par les islamistes a fait l’objet d’une analyse dirigée par Bernard Rougier, un spécialiste de l’islam radical.
    Le résultat du travail qu’il a réalisé avec une équipe d’universitaires a été publié en ce début d’année dans le livre « Les territoires conquis de l’islamisme » (3).
    L’ouvrage nous confirme que la transformation idéologique et religieuse de l’islam n’est pas le fruit du hasard.
    Elle s’est selon Bernard Rougier « accomplie grâce à un travail continu et permanent sur les populations des quartiers, dans le but déclaré d’en refaçonner les catégories de perception et de jugement ».
    Au travers de plusieurs enquêtes sur pièces et de terrain, le livre passe en revue les différentes formes d’islamisme, la façon dont le contrôle social et le prosélytisme (dans la rue, sur les marchés, dans les clubs sportifs, etc.) s’effectuent dans les banlieues islamisées, le contenu de plus en plus radical des livres confessionnels, le cyber-djihadisme et la construction d’« écosystèmes islamistes » dans différentes communes.
    La prison a pour l’auteur une importance particulière : c’est à la fois un lieu de socialisation, d’endoctrinement et d’élaboration de nouvelles doctrines de l’islamisme.
    Ces différents éléments de contexte aident à mieux comprendre l’émergence d’un islamisme qui dans sa forme la plus extrême a poussé des jeunes à partir combattre dans les rangs de l’Etat islamique.
    La simplification de l’islam, le rôle de l’instance religieuse saoudienne et la volonté de contrôle de la population immigrée sont décrits comme autant de facteurs concourant à la propagation d’un islam de plus en plus rigoriste et sécessioniste en France.
     
    L’ampleur de l’islamisme
     
    Un récent rapport de la DGSI évaluerait à 150 les quartiers « tenus » par les islamistes en France (7). Mais au-delà de cette partition, c’est une diffusion plus large de l’islamisme qui est à l’œuvre.
    La progression du nombre de mosquées sous influence salafiste, tabligh et des frères musulmans fait l’objet de fréquents recensements, notamment à l’occasion de rapports parlementaires (8).
    On peut saluer à ce sujet l’irremplaçable travail réalisé par Joachim Veliochas avec son « Observatoire de l’islamisation », qui dispense une information permanente sur les signaux plus ou moins faibles du radicalisme islamique (9).
    Il a réuni dans un livre plusieurs éléments de preuve sur « ces maires qui courtisent l’islamisme », en accordant différents concours (prêt de terrains, de locaux, etc.) à la construction de mosquées (10).
     
    Les manifestations de l’islamisme
     
    Les manifestations de l’islamisme sont évidemment présentes dans les différents ouvrages que nous mentionnons.
    Elles prennent la forme de la conviction partagée par une frange croissante des musulmans (27% selon l’IFOP) de la supériorité de la loi islamique, la sharia, sur les lois de la république (11).
    L’essor de la viande halal traduit une volonté des fondamentalistes de contrôler le comportement des musulmans.
    Inexistante il y a quelques dizaines d’années, la nourriture halal prend une importance considérable grâce notamment à sa promotion par de nombreuses entreprises privées.
    Comme le souligne Yves Mamou, le halal s’étend même à des produits non alimentaires pour mieux régimenter la consommation « licite » des musulmans et marquer la partition des populations.
    La multiplication des signes et des manifestations d’appartenance religieuse dans certains établissements scolaires, recensés dans le rapport Obin en juin 2004, s’est propagée à d’autres secteurs (12).
    Outre des enseignants, ce sont des infirmières, des assistantes sociales, des maires, des formateurs et des policiers qui témoignent dans l’ouvrage collectif « Une France soumise » de la progression de l’islam politique et d’une sécession d’une partie de la société, en particulier dans les quartiers de l’immigration.
    Les auteurs pointent du doigt le manque de soutien des professionnels par leur hiérarchie et des élus qui préfèrent regarder ailleurs (13).
    Un rapport parlementaire a été consacré en 2019 aux services publics face à la radicalisation (14). Bien que différents plans contre la radicalisation aient été mis en œuvre dans le passé, les auteurs évoquent benoîtement une insuffisante prise de conscience et des difficultés à mesurer le phénomène dans certains secteurs.
    L‘absence du mot « islamisme »tant dans l’intitulé que dans la table des matières du rapport illustre la difficulté à bien nommer le problème pour mieux le combattre.
    Le monde de l’entreprise n’est pas en reste, avec certains secteurs plus particulièrement touchés (transport, sécurité, etc.) (15).
    L’histoire récente de la France peut également être revisitée à l’aune de l’islamisme, comme l’a fait de façon chronologique un collectif anonyme qui relate l’« histoire de l’islamisation française de 1979 à 2019 » en 40 chapitres passionnants mais inquiétants.
    C’est une nouvelle grille de lecture qui est donnée à de nombreux événements dans l’histoire française récente (16).
     
    L’impact sur la société française
     
    La propagation de l’islamisme n’a pas qu’un impact auprès des musulmans.
    Elle a également des conséquences sur la société française dans son ensemble.
    C’est la liberté d’expression qui recule, avec l’invocation fréquente d’«islamophobie » pour disqualifier voire faire condamner les opposants.
    Le droit au blasphème se limite désormais pour les humoristes ricaneurs à « gifler la grand-mère catholique » (17).
    Ce sont les nombreuses personnes qui vivent sous protection policière permanente après avoir été menacé pour avoir critiqué l’islam (18).
    C’est la viande halal qu’on nous impose massivement, comme le souligne depuis plusieurs années Alain de Peretti et son association « Vigilance halal » (19).
    Ce sont des professeurs qui s’auto-censurent sur leurs programmes pour ne pas connaitre de protestations de la part d’élèves endoctrinés.
    On pourrait multiplier les exemples.
     
    Et maintenant ?
     
    On peut effectivement se demander ce que l’on fait maintenant.
    Concrètement, des islamistes jugés dangereux il y a quelques années – comme celui qui a menacé Pierre Sautarel du site Fdesouche -sont progressivement remis en liberté.
    Comme si cela ne suffisait pas, la ministre de la justice a évoqué récemment la possibilité de rapatrier des djihadistes détenus en Syrie.
    Un islam radical continue à être propagé dans certaines mosquées alors que des écoles hors contrat échappent en grande partie au contrôle des messages qui y sont véhiculés.
    Les éléments de diagnostic sont présents.
    Reste à élaborer un plan d’action plus convaincant que ceux qui ont jusqu’à présent échoué à enrayer la progression de l’islamisme (20).
    Les signaux sont nombreux qui laissent à penser qu’il ne faut pas attendre grand-chose du gouvernement dans le plan de lutte contre l’islamisme qui devrait être dévoilé en février (21).
    Car« en même temps », le déni continue.
     
    L’immigration massive et essentiellement musulmane atteint des niveaux inégalés.
     
    Ceci alors qu’un moyen de freiner la propagation de l’islamisme est d’arrêter l’immigration.
    Mais de cela, il ne sera pas question.
    Il y a fort à craindre que, sauf surprise, ce sera encore au mieux des mesurettes dont on a l’habitude, au pire un rendez-vous des occasions manquées.
     
    Paul Tormenen
     
    (1) « Qatar papers ». Georges Malbrunot et Christian Chesnot. Ed. Michel Lafon. 2019
    (2) « Selon Mohamed Ben Salmane, c’est l’occident qui a réclamé l’exportation du wahhabisme ». Valeurs actuelles. 30 mars 2018. « L’Arabie saoudite tente de contenir la propagation du salafisme. Ça ne marchera pas ». Les crises.fr. 24 janvier 2018.
    (3) « Les territoires conquis de l’islamisme ». Bernard Rougier. PUF.2020.
    (4) « Le projet ». Alexandre Del Valle. Ed. de l’Artilleur. 2019.
    (5) « L’islam à la conquête de l’occident ».Jean-Frédéric Poisson. Ed. du Rocher. 2018.
    (6) « Le grand abandon. Les élites françaises et l’islamisme ». Yves Mamou. Ed. de l’Artilleur. 2018.
    (7) « Le défi communautariste ». Le JJD. 19 janvier 2020.
    (8) « Rapport au nom de la commission d’enquête sur l’organisation et les moyens des services de l’État pour faire face à l’évolution de la menace terroriste après la chute de l’État islamique ». Sénat. 4 juillet 2018.
    (10) « Ces maires qui courtisent l’islamisme ». Joachim Véliochas. Ed.Tatamis. 2015.
    (11) « Les musulmans en France, 30 ans après l’affaire des foulards de Creil ». IFOP. 23 septembre 2019.
    (12)« Les signes et des manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires ». Rapport présenté par J.P. Obin. Juin 2004.
    (13) « Une France soumise ». Ouvrage collectif. Ed. Albin Michel. 2017.
    (14)« Rapport d’information sur les services publics face à la radicalisation ». E. Diard. E. Poulliat. 27 juin 2019.
    (15) « Comment les entreprises font face à l’islam radical ». Capital. 21 avril 2016.
    (16) « Histoire de l’islamisation française de 1979 à 2019 ». Ed. de l’Artilleur. 2018.
    (17) Emission I Media sur TV Libertés. « France inter contre Jésus : blasphème à sens unique ». n°281. 16 janvier 2020.
    (18) « France : critiquer l’islam et vivre sous protection policière ». Gatestone Institute. 3 mars 2016.
    (20)« Plans d’action contre la radicalisation 2014, 2016, 2018 ». Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation.
    (21) Requêtes MacronLREM sur le site de l’Observatoire de l’islamisation.
     
    Source : Correspondance  Polémia

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