• Peurs françaises

     

    Ces jours-ci ont lieu les premières rencontres de Saint-Raphaël organisées par la Revue politique et parlementaire, pilotée par Arnaud Benedetti. 

     Le thème choisi est éloquent, d’une brûlante actualité. 

    Auteur de deux tribunes, l’une dans Le Figaro (avec Jérôme Sainte-Marie), l’autre dans L’Opinion, Arnaud Benedetti se penche sur la peur comme moteur de l’Histoire et de la politique. La crise du Covid a montré, sous la forme d’une expérimentation grandeur nature, à quel point le pouvoir de la peur peut être employé comme méthode de gouvernement. On a ainsi vu de nombreux chefs d’État, dont Emmanuel Macron, saisir l’occasion d’une épidémie mondiale – qui, malgré tous les comités Théodule de prospective et de stratégie, n’a été ni anticipée ni schématisée – pour créer une peur de type millénariste annihilant toute réflexion. L’effroi a supplanté le sang-froid. Dès lors, toute résistance aux mesures, les plus absurdes soient-elles, relevait de l’exception. Pour Benedetti, la peur est une clé de compréhension du ressenti des Français à l’heure de la pré-présidentielle : le politique qui saura y répondre, occupant l’espace par une réflexion et une vision, a toutes les chances d’arriver au pouvoir suprême.

    Quelles sont ces grandes peurs françaises ? Par un sondage, le think tank établit une classification des angoisses existentielles françaises : angoisses climatique, sanitaire (tous les moyens ont été déployés pour la créer, il semble que ce soit, hélas, réussi), migratoire, économique, sociale. Le cadre général de cette appréhension de l’avenir semble s’appuyer sur le constat d’un déclin, d’un déclassement de la France, partagé par 61 % des Français. Sans surprise, les CSP+, les gagnants de la mondialisation, les habitants des centres-villes (les fameuses ZTL, zones à trafic limité, centres-villes chics, piétons, écolos et bobos, financièrement inaccessibles) y sont moins sensibles. Pour le reste, « le déclinisme relève d’un sens commun qui constitue en quelque sorte la peau sociale de notre temps », explique Arnaud Benedetti. Soit dit en passant, le terme « décliniste » est ordinairement attribué plutôt à ceux qui exercent une salutaire lucidité plutôt qu’aux adeptes d’un pessimisme compulsif…

    L’inventaire des menaces qui planent sur la tête et le moral des Français est hétéroclite, reflétant par là même un sentiment plombant et diffus et des craintes étayées par des faits.

    Le dérèglement climatique est vu comme une menace surtout chez les jeunes (34 %) et les CSP+ (23 %). L’indignation érigée en système pendant des semaines chez les lycéens, il y a seulement deux ans, y est sûrement pour quelque chose. Les programmes scolaires sont emplis de chiffres apocalyptiques qu’il est tabou de remettre en cause ou même de discuter. Cette angoisse climatique est aussi une angoisse « de riches » : les classes populaires s’inquiètent plus de la crise économique et de la poussée migratoire. À cet égard, le sondage de CNews qui montre que 41 % des Français sont favorables à une immigration zéro, qu’elle soit légale ou illégale, est éclairant : il semble qu’un tabou ait sauté, l’accueil inconditionnel de l’immigré n’est plus l’alpha et l’oméga de la morale commune. Là encore, il y a une différence de dix points entre les CSP+, favorables à 33 % à une immigration zéro, et les classes plus populaires (43 %). Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi : ceux qui habitent dans des quartiers protégés ne rencontrent pas la même réalité que les classes populaires. Ils n’habitent pas les mêmes ghettos ! « Ainsi, sur la menace globale, planétaire (le réchauffement climatique), se greffent d’autres menaces endogènes, qui s’indexent sur la perception du déclassement. » Triste exception française…

    À cela s’ajoute une défiance profonde des Français envers leurs institutions, envers l’État, signe d’une atomisation accélérée de la  française : au milieu des crises, les carences béantes d’un État obèse et impuissant ont fait émerger le chacun pour soi. L’individuel prime sur le collectif, le sauve-qui-peut  a remplacé le destin commun. Les Français ont peur, ils ont des raisons pour cela. Il convient, pour sauver la France d’elle-même, de retrouver le sens de l’action politique portée par une vision et non réduite à une gestion de risques. Poussé à l’extrême, le principe de précaution n’est que l’autre nom de l’impuissance et de l’immobilisme avec, comme corollaire, un état dépressif chronique. À l’échelle d’une nation, c’est dramatique.


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  • La France va-t-elle se faire respecter ?

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    Jusqu’à présent, l’Algérie a toujours refusé à la France les passeports consulaires nécessaires pour reprendre ses ressortissants, interdits de séjour sur notre territoire. 

    Et pourtant, pour être expulsé, il faut en faire des choses graves. Meurtres, viols, agressions et toutes sortes de délinquances.

    Aujourd’hui, sur 7731 expulsions, seules 22 ont été acceptées. Pour les autres pays du Maghreb et d’Afrique sub-saharienne, c’est sensiblement pareil, mais l’Algérie ne répond aux demandes de la France qu’avec le plus profond mépris.

    Les dirigeants algériens considèrent depuis le début de l’indépendance notre pays comme l’ennemi numéro 1. Leur hymne national le dit bien:  » Ô France, voici venir le jour où il te faudra rendre des comptes ». Le ministre du Travail algérien ajoute:  » La France est pour nous l’ennemi traditionnel et éternel ».

    Il n’y a donc pas à s’étonner si maintenant toute une génération de jeunes algériens déteste les français. Comme dernièrement à Lyon, où une bande de racailles s’en est pris violemment à un jeune homme qui a voulu défendre son amie insultée par ces sales types. Résultat: Il a été littéralement lynché lâchement sur le trottoir.

    La deuxième nation la plus riche du continent africain en 1960, est devenue  une des plus pauvres en 2021. Et qui a l’audace maintenant d’accabler la France pour sa gestion désastreuse et  sa misère endémique, par la faute de ses dirigeants.

    Il s’agit de détourner l’attention du peuple algérien en ciblant systématiquement l’ex-puissance coloniale. Dans ces conditions, il est totalement inutile d’envisager un Traité d’amitié avec des gens qui ne nous veulent aucun bien et qui exigent chaque fois une repentance unilatérale.

    Tout en oubliant les crimes du FLN, lesquels par leur sauvagerie ont marqué l’histoire future de l’Algérie de sombres présages. Des massacres sur des civils désarmés, européens et harkis. Le tout accompagné des pires cruautés. Pour ces   exactions là, c’est à l’Algérie de demander pardon !

    Malgré son pétrole et son gaz, découverts et mis en exploitation par la France, ce pays de 44 millions d’habitants importe tout et n’exporte rien, à part la manne pétrolière. Que sont devenues les terres marécageuses et infectées de moustiques de la Mitidja transformées en riches terres agricoles par le travail assidu des colons européens ? Et les vignobles, sources de revenus détruits par une simple mesure religieuse imbécile.

    L’Art de tourner sa veste par intérêt électoral.

    Mais voilà que Macron semble soudain se réveiller, peut-être, après s’être mieux informé auprès de personnes crédibles, cette fois. Je le cite:  » L’Algérie vit d’une rente mémorielle, entretenue par le système politico-militaire et d’une haine entretenue de la France » et encore : « Une histoire officielle, totalement réécrite qui ne s’appuie pas sur des vérités, mais sur une haine de la France ». » Y avait-il une Nation avant la colonisation française ? »

    On aurait tendance à dire bravo, mais comme le personnage parle en fonction de savants calculs pour gagner  en popularité; demain il dira facilement le contraire. Il n’y a donc, aucune illusion à se faire sur la sincérité du bonhomme.

    Après avoir, en 2017, lors d’un voyage à Alger accusé son pays de colonisation et de barbarie, on voit qu’il parle sans aucune conviction, mais en fonction des circonstances.

    Il existe, c’est certain, des torts des deux côtés, et si il y a repentance, elle doit être réciproque.

    Que Eric Zemmour se présente à la présidentielle ou pas, il a le mérite de faire avancer ses idées, au point que même le Président est obligé d’en tenir compte.

    En conclusion. La France doit impérativement sortir de sa repentance à l’égard de son passé colonial. Elle n’a rien à se reprocher, sinon  sa mansuétude et sa faiblesse qui consiste à se laisser continuellement manquer de respect; tant par le Maghreb que par  les autres pays africains.

    Onyx  

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  • Montpellier : la "justice" interdit au docteur Denis Agret d'utiliser les réseaux sociaux

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    Le médecin est sorti de garde à vue jeudi 7 octobre, dans la soirée, avec une nouvelle convocation pour être jugé le 18 janvier prochain devant le tribunal correctionnel.

    Après avoir passé 48 heures en garde à vue, le médecin montpelliérain Denis Agret, figure du mouvement antivax, est ressorti libre ce jeudi soir du tribunal judiciaire de Montpellier, mais avec un nouveau rendez-vous en perspective. Il sera jugé le 18 janvier prochain pour "menaces de mort à l'encontre de chargés de mission de service public" et "détournement de données à caractère personnel". Le procureur de la République a demandé son placement sous contrôle judiciaire, lequel lui impose plusieurs obligations et interdiction.

    Interdiction de manifester et de quitter le territoire français

    Il est désormais obligé de résider sur le territoire français et de se présenter à intervalles réguliers au commissariat. Mais surtout, pour activiste engagé dans le mouvement antivax est désormais interdit de participer à toute manifestation sur la voie publique, et ne peut plus utiliser les réseaux sociaux où il avait coutume d'être très actif, même s'il avait fin septembre supprimé ses comptes Facebook et Twitter, en même temps qu'il avait annoncé démissionner de ses fonctions de médecin. 

    Il doit se soumettre à un suivi psychothérapeutique

    Il devra également se soumettre à un suivi psychothérapeutique.

     Denis Agret, qui est défendu par l’avocat montpelliérain Jean-Charles Teissèdre, devra le 18 janvier s’expliquer face aux juges sur des propos menaçants qu’il a proférés contre des responsables de l’ARS Occitanie, et sur la publication de l’identité d’une infirmière héraultaise. Il devra faire face le 23 février à une autre échéance judiciaire, celle liée à l’épisode survenu en janvier dernier près d’une école à Montpellier, où il avait demandé à des enfants d’enlever leur masque, avant de poster leur photo sur Facebook. Son procès, initialement prévu mercredi 6 octobre, a été renvoyé à cause de son placement en garde à vue.

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  • Les quatre cent cinquante ans de Lépante : l’anniversaire qu’on oublie de commémorer ?

    Il y a quatre cent cinquante ans jour pour jour, l’Europe remportait l’une des plus belles et des plus gigantesques batailles navales de l’Histoire. Il y a quatre cent cinquante ans jour pour jour, elle recouvrait sa supériorité en mer Méditerranée et mettait un coup d’arrêt à l’expansion ottomane. Il y a quatre cent cinquante ans, enfin, on assistait, à Lépante, au succès retentissant de la Sainte Ligue sur l’Empire ottoman : une victoire sans précédent, une victoire qui a su changer le visage de l’Histoire, mais une victoire qu’on ne célèbrera pas ! Le succès d’une civilisation chrétienne sur une puissance musulmane serait-il, aujourd’hui, un événement qui dérange ?

    Par son ampleur, Lépante est d’abord une des plus grandes batailles navales que le monde ait connues : à l’aube du 7 octobre 1751, ce sont près de deux cent treize galères espagnoles et vénitiennes et trois cents navires turcs qui s’affrontent sur le golfe de Patras. La côte occidentale de la Grèce est ainsi le théâtre où s’affrontent, au-delà des hommes, deux puissances, et, au-delà des puissances, deux civilisations. Mise en péril par l’expansion ottomane qui commence à grignoter ses territoires et à s’imposer en Méditerranée, l’Europe se lève. Et l’historien Jean-Pierre Bois affirme que si la flotte chrétienne est inférieure en nombre, sa supériorité réside en sa ferveur religieuse qui permet aux troupes de croire en une victoire sur l’Empire ottoman dont la puissance n’est plus à établir, et de vaincre.

    Par son issue, la journée du 7 octobre est, enfin, un tournant dans l’Histoire : elle met fin à l’expansionnisme ottoman et réaffirme la supériorité de l’Europe sur une puissance qu’on commençait à croire invincible. Comme on le disait alors, « on a coupé la barbe du sultan ! »

    Pourquoi donc ce formidable succès ne serait-il pas mis à l’honneur pour son quatre-cent-cinquantième anniversaire ? Notre Europe du « vivre ensemble » et de la laïcité semble vouloir laisser Lépante au fond des archives, et elle n’a pas tort : commémorer le 7 octobre, c’est, en effet, commémorer une Europe combattante qui se lève pour défendre son identité et ses valeurs. En somme, commémorer Lépante, c’est commémorer la civilisation chrétienne que nos territoires ont fait naître. Célébrer la victoire chrétienne, c’est célébrer tout ce que notre Europe s’est appliquée à détruire pierre par pierre, c’est sortir du tombeau l’ancienne Europe, comme pour donner une leçon à celle qui l’y a mise.

    Albane Comte


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