• Permis à points, limitation de vitesse… Éric Zemmour, le candidat des automobilistes ?

    Reçu dimanche 24 octobre, sur RTL, pour le « Grand jury », Éric Zemmour est sorti de ses thèmes de prédilection en abordant des sujets plus économiques et sociaux. Tout au long de l’interview, il s’est attaché à dénoncer la prégnance de l’État sur la route et dans l’économie.

    Mesure choc de cette intervention, le candidat putatif a annoncé vouloir supprimer le permis à points. Dans une formule rappelant le poujadisme, il a expliqué souhaiter « en finir avec le racket des Français ». Il est plus urgent, a-t-il expliqué, de se concentrer sur les rodéos urbains et les go fast des trafiquants de drogue que de mobiliser les forces de l’ordre pour de menus excès de vitesse.

    « Il faut arrêter d’emmerder les Français »

    S’opposant aux mesures chères à la majorité ou aux écologistes, il envisage le rétablissement des 90 km/h sur les départementales. Il a, par ailleurs, ajouté qu’il considère à titre personnel que les mesures de limitation sur les autoroutes sont inutiles car « ce sont les routes les plus sûres ». En effet, 75 % des accidents de la route sont la cause de l’alcool, des drogues et du sommeil au volant, et non pas de la vitesse. L’essayiste a repris la fameuse citation de Georges Pompidou, en considérant qu’il est urgent « d’arrêter d’emmerder les français ». Il a ainsi proposé de mettre fin aux vignettes Crit’Air qui limitent l’entrée dans les villes à certains véhicules moins polluants, les qualifiant de « ségrégation sociale qui ne dit pas son nom ». Il a également fustigé le gouvernement qui « s’acharne sur les ménages modestes qui n’ont pas les moyens de s’acheter des véhicules récents et encore moins des véhicules électriques ».

    Relancer l’économie pour rehausser les salaires

    Autres mesures économiques plus fidèles à ses thèmes de prédilection, le « pas encore candidat » souhaite retirer les prestations de solidarité nationale (RSA, APL, allocations familiales) aux étrangers, en situation régulière ou pas. Il est également revenu sur l’importance de réindustrialiser le pays. Cette mesure seulement devrait permettre de procéder à une éventuelle augmentation du SMIC. Tout en critiquant Xavier Bertrand et sa proposition « socialiste à l’ancienne » de prime au travail, il a réaffirmé l’urgence de « réduire les charges sociales sur les entreprises, qui sont beaucoup trop importantes ».

    Ces mesures chocs qui sortent du terrain habituel de l’ancien chroniqueur de CNews visent à attirer le vote des gilets jaunes. Bien que le passage aux 80 km/h n’ait pas été la mesure goutte d’eau, elle a largement contribué à remplir le vase. L’entretien sur RTL a permis à Éric Zemmour de commencer à chasser sur les terres de Marine Le Pen en abordant un volet plus social.

    Louis d'Amayé

    Source : http://bvoltaire.fr


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  • Coralie Dubost agressée : un sentiment d’insécurité ?

    La députée Coralie Dubost (LREM) et son compagnon ont été violemment agressés, mardi, dans la soirée, alors qu’ils sortaient d’un restaurant du 7e arrondissement de Paris. Trois ou quatre voyous les ont projetés tous deux à terre. Son compagnon a été étranglé. Un sac à main, une Rolex™ et un portefeuille ont été dérobés. 

    « Extrêmement choquée, Coralie Dubost n’a pas souhaité communiquer sur cette affaire. Elle n’a pas été hospitalisée, mais prise en charge, ce mercredi matin, par le médecin de l’Assemblée nationale », rapportait Le Parisien, ce jeudi matin. Elle a cependant confirmé les faits dans un tweet en fin de matinée, mercredi : « Oui, nous avons été agressés, comme malheureusement de trop nombreux Français. Un grand merci aux forces de l’ordre et au médecin qui nous ont pris en charge, et qui font œuvre de professionnalisme au quotidien. »

    Loin, ici, l’idée de faire chorus aux ricanements des réseaux sociaux, peu tendres, comme à leur habitude. Qui a été agressé une fois dans sa vie, même sans dommage corporel, sait à quel point le traumatisme peut être terrible. On imagine, a fortiori, celui des victimes gravement blessées.

    Mais cette affaire fait immanquablement penser à un grand roman visionnaire, écrit en 1990 par Vladimir Volkoff : Le Bouclage.

    Le décor de ce roman policier haletant est campé dans une ville imaginaire, peut-être en Amérique latine, peut-être en Espagne. Dans cette grande métropole grouillante, la délinquance fait rage. Son jeune et sémillant « administrateur » Julian Dandolo ressemble furieusement, dans ses postures bienveillantes et éclairées, à Emmanuel Macron ou Justin Trudeau. Jusqu’au jour où sa fiancée, qui pourrait avoir les traits de Coralie Dubost, se fait couper un doigt par un voleur qui veut dérober sa bague. Alors qu’elle est à son bras. Sans qu’il ne puisse s’y opposer. Aussi révolté par l’acte que dégoûté par sa propre impuissance, il décide avec une équipe déterminée – un ancien officier devenu mercenaire, une jeune fille aux allures de Jeanne d’Arc moderne, une jeune femme ayant subi les sévices d’un pervers sexuel, etc. – de mettre un terme à ces exactions. Sans souscrire aux remèdes quelque peu expéditifs – mais efficaces – mis en œuvre dans ce roman, celui-ci pose de façon brutale mais très limpide une question qui sous-tend nos débats d’actualité : le logiciel de nos États de droit, en échec, est-il devenu obsolète ?

    Peu de chance que l’agression de Coralie Dubost suffise à transformer Emmanuel Macron en Julien Dandolo. Mais au moins celle-ci peut-elle désormais en témoigner auprès du garde des Sceaux : l’insécurité n’est pas un sentiment.

    Gabrielle Cluzel

    Source : http://bvoltaire.fr


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  • La plaisanterie de Zemmour au salon Milipol, ou l’effondrement idéologique de la gauche

      

    La plaisanterie de Zemmour, ce fusil pointé pour rire sur des journalistes lors du salon Milipol, aura fait le tour du Web. 

    Et mobilisé le pouvoir. Ce 21 octobre au matin, Clément Beaune, secrétaire d’État aux Affaires européennes, se rengorgeait sur LCI : «  a bien fait d’alerter sur ce qui s’est passé hier à Milipol […] Faire de l’humour avec une arme contre les journalistes, ça ne me fait pas rire et ça m’inquiète. »

    Encouragée par le succès d’un premier tweet qui a lancé l’offensive,  en remet une couche : « Viser des journalistes avec une arme en leur disant “Reculez !” n’est pas drôle. C’est horrifiant. Surtout après avoir dit sérieusement vouloir “réduire le pouvoir des médias”. Dans une démocratie, la liberté de la presse n’est pas une blague et ne doit jamais être menacée. » Tremblez, bonnes gens ! Agiter la menace Zemmour sur le « pouvoir des médias » de la part d’un gouvernement dont la réputation d’autorité n’est plus à faire, qui a poussé les lois de la députée Avia et qui finance l’inquiétante commission anti-complotiste Bronner relève d’un incroyable culot qui ne surprendra pas les Français. La gauche est donc affligée. Le vice-président de LREM à l’Assemblée, Hugues Renson, juge la « séquence inouïe » et qualifie son auteur de « saltimbanque »Libération devait se saisir, ce matin, de ce grave problème pour la patrie, quitte à user de rapprochements hasardeux. La fin – enrayer la fusée Zemmour – justifie les moyens. Zemmour n’a-t-il pas lancé, à Béziers : « Nous avons des contre-pouvoirs qui sont devenus le pouvoir, c’est-à-dire la Justice, les médias, les minorités. Nous devons enlever le pouvoir à ces contre-pouvoirs. » Tremblements de terreur à Libération.

    Le site du quotidien dénonce gravement « un homme qui a donc un projet  de réduction des libertés et d’atteintes à l’équilibre des pouvoirs construits depuis des siècles dans ce pays. Un homme qui a annoncé clairement qu’il s’y attaquera si, demain, il est élu président de la République. Pointer une arme vers des journalistes quand on aspire à cette fonction, ce n’est pas une “plaisanterie”, c’est une intimidation. » En clair, Zemmour a tenu en joue toute une profession traumatisée.

    Ainsi, sur la base d’une plaisanterie que l’on peut trouver insignifiante, voire mauvaise, pourquoi pas, la gauche mobilise ses meilleurs lanciers et ses grandes orgues… qui ne se grandissent pas dans cette dispute de cour d’école. Le seul intérêt de cette non-affaire, c’est ce qu’elle dit du vide qui semble avoir aspiré de l’intérieur toute critique argumentée venant de gauche contre Zemmour. Le ridicule de l’attaque témoigne d’un désarroi. Flashé autour de 5 % dans les sondages, le PS est exsangue. Et la Macronie, qui ne s’attendait pas à la poussée vertigineuse de Zemmour dans les sondages, donne des signes d’affolement. On attend toujours, à gauche, une vision de la France qui contredise celle du polémiste, des alternatives à un programme qu’il esquisse de plus en plus précisément sur l’immigration, les frontières, l’indépendance de la France, le pouvoir d’achat, comme l’a fait courageusement Jean-Luc Mélenchon. Et comme le fait la droite LR. Non, le camp de Macron relayé par les médias de gauche préfère rebondir sur une plaisanterie pour faire ce qu’il fait de mieux : administrer des leçons de morale enfantine et faire  sur la base d’un lien acrobatique entre plaisanterie dans un salon militaire et opinion du polémiste sur les médias. La gauche tape bas, très bas. Pas sûr que cette offensive ne provoque pas une nausée chez certains électeurs qui attendent mieux. La minuscule affaire Milipol illustre l’effondrement idéologique de la gauche face au retour en fanfare de la droite patriote.


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